C’est parti pour le deuxième jour à Clisson, après une première journée très chaude qui aura servi d’excellente mise en bouche, nous voici paré pour continuer. Découvrez les moments forts, les surprises et les instants de pure extase de cette deuxième journée inoubliable du Hellfest, où la passion pour la musique s’est enflammée et a laissé son empreinte indélébile dans les cœurs des festivaliers.

Une journée que nous nous permettons de commencer un peu plus tard, il ne faut pas abuser de ses forces surtout en début de festival, histoire de pouvoir tenir sur la longueur. Et vu la chaleur ambiante, on peut vous dire que se ménager devient vital assez rapidement car moins de soleil mais plus de nuages, donc un temps bien plus lourd, à la Belge…
À chaque journée sa petite expérience et en ce début d’après-midi nous emmenons  nos amis voir Full of Hell, dans l’Altar, pour bien débuter la journée. Et si nos potes n’étaient pas bien réveillés avant, il n’aura pas fallu deux secondes dans la tente pour que ce soit le cas ! Avec leur grindcore les Américains font écarquiller les yeux des non habitués, pendant que nous on s’échauffe la nuque à coup de headbang plutôt rapides. Top prestation du groupe originaire de Ocean City dans le Maryland, avec unDylan Walker, le chanteur, qui va chercher le public avec une rage très intense pour un premier concert.

Direction notre Valley chérie qui a été déplacée et il faut qu’on en parle… Quand nous avons appris la nouvelle, de prime abord, nous étions déçus car elle se trouvait juste à côté de l’espace presse et donc, d’un point de vue pratique pour nous (et notre flemmardise) c’était idéal. Economie du nombre de pas effectué, tout ça tout ça. Mais vu la nouvelle zone aménagée pour cette scène, nous sommes plus que ravis au final. Moins de pollution sonore des autres scènes, et ce côté un peu à l’écart avec les décorations dédiées font vraiment plaisir. Passons donc au concert de Bongripper qui avait lieu ici, et sans aucune surprise vu le style du groupe, on a grave kiffé ! Leurs boucles instrumentales hypnotisantes sont un délice pour notre cerveau et nos oreilles, après les mouvements violents et saccadés avec Full of Hell, place ici aux “étirements” avec le groupe venu de Chicago. Voilà qui fait bien plaisir en cette après-midi assez lourde, on aura droit à quelques grosses gouttes de pluie pour nous rafraîchir mais rien d’alarmant.

Retour vers l’Altar pour Unearth et le monde est bien présent pour accueillir le groupe venu de Boston. On se place péniblement à l’entrée de la tente, mais heureusement le son est excellent et à nouveau aucune perturbation venant de la mainstage depuis cet endroit. Contrairement à Architect hier, le set de Unearth est bien rempli d’anciens titres, une setlist équilibrée pour plaire aux anciens fans, mais également placer leurs nouvelles productions qui nous emballent tout autant. Et pas que nous, dès que le chanteur échange avec le public pour qu’ils hurlent ou lèvent les bras, la foule s’exécute dans la seconde. Beau set et gros succès du public pour un groupe qui n’a plus rien à prouver et qui pourtant nous étonne agréablement.

On repart vers la Valley… oui c’est pour ça aussi que le fait qu’elle ait changé de place nous effrayait un peu, on avait l’habitude d’aller et venir dans une petite zone du festival mais ici on doit le traverser de part en part. En toute sincérité ce n’est vraiment pas compliqué, il suffit d’un peu de logique et le temps entre les scènes n’est clairement pas démesuré. Là où la circulation est un peu plus difficile, c’est dans le nouvel espace de la Valley, le soir principalement, mais sachant qu’ils n’ont obtenu cet espace que peu de temps avant le lancement du festival, c’est déjà vraiment très bien aménagé.

On avait donc rendez-vous avec les californiens de Weedeater et comme pour le concert précédent au même endroit, on savait que nous étions conquis à l’avance. On s’est donc posé tranquillement dans le fond de la plaine, on a laissé la magie et l’expérience du groupe opérer. Le chanteur / bassiste, Dave “Dixie” Collins, complètement déjanté nous éclate par ses faciès et son attitude complètement jobarde, invitant le public à se déchainer tout comme lui. Son charisme n’est plus à prouver. Du pur plaisir à voir et à écouter, un programme parfait d’après-midi de festival. La prestation de Weedeater n’était pas simplement un concert, c’était un véritable spectacle ! Le groupe a offert des moments de folie, avec des solos de guitare déchaînés, des basses vrombissantes et des rythmes frénétiques. Ils ont réussi à emporter le public dans une frénésie musicale qui a fait monter l’adrénaline à son paroxysme.

Vient l’heure de la nouvelle tradition de cette année, à savoir le Moscow Mule pour voir les concerts de début de soirée sur les mainstages. Et ce soir, le cocktail est d’abord accompagné de Alter Bridge, le groupe de Myles Kennedy qu’on est heureux de retrouver avec ses potes après son escapade avec Slash. Des morceaux différents mais toujours la même sympathie et perfection au chant, il sait tenir une scène comme peu savent le faire. Assister à cette performance avec le soleil est une expérience toujours hyper agréable en festival.

Nous enchaînons avec Papa Roach sur l’autre mainstage parce que notre cœur d’adolescent nous a –ENCORE– amené voir les américains. Même si on les a déjà vu un sacré paquet de fois au travers des années, mon dieu quel super bon moment on a passé ! Évidemment on connaît pratiquement tous les morceaux encore par cœur et on chante comme à chaque fois… Dès le deuxième morceau, Getting Away With Murder, on ne se sent plus, ça saute et chante de partout. Nous aurons donc malheureusement laissé Greg Pucciato (ex Dillinger Escape Plan) à la Valley, mais c’est en toute connaissance de cause qu’on a préféré passer notre temps avec Papa Roach. Et ça n’a pas loupé, une setlist taillée pour les festivals, comme à chaque fois, terriblement efficace avec une excellente ambiance partout dans la foule. Encore une fois bien joué les gars, vous assurez, on s’est fait avoir, on a aimé ça et on en redemandera encore à l’avenir.
Last Ressort en clôture, les frissons nous traversent tout le corps et tous les poils s’hérissent alors qu’on connaît hein… mais une nouvelle fois bravo au groupe pour le taff effectué sur scène et le plaisir procuré au public !

Après s’être bien dépensé, il faut se ravitailler, direction le stand toulousain de l’Epicurieux avec un burger + frites aux herbes de provences et sauce à 14.50€. Ce n’est pas donné mais ce sont les prix du festival à l’heure actuelle et au moins on est bien rassasié. Nous optons pour une digestion avec le début de nos amis de Triggenfinger. Paul le bassiste emblématique du groupe n’est malheureusement pas là ce soir, ils étaient au complet le weekend dernier à l’AB pour un concert dont on nous a dit beaucoup de bien. Place maintenant à Geoffrey, on sent directement que les gars sont là pour se faire plaisir et profiter de la scène sans tergiverser, sans blabla. Le public est quand même bien présent malgré les grosses machines en face sur les autres scènes et ça fait plaisir à voir. On assiste à une bonne demie-heure du show histoire de prendre notre dose et puis on se dirige vers l’une des énigmes de cette affiche pour beaucoup, à savoir Machine Gun Kelly.

On vous avoue que nous ne sommes pas le public, ce n’est malheureusement pas notre truc. On aura tenu quatre morceaux (et donc vu Tommy Lee de Motley Crue le rejoindre sur scène) mais après il faut avouer que ça ne nous touche pas, ça nous semble bien vide. Pourtant l’ambiance est bonne, un petit côté Blink-182 / Sum 41 avec des morceaux pop-punk à chanter à tue-tête mais ce n’est plus pour nous. Au moins on aura essayé mais passons à autre chose… On profite donc de ce laps de temps avant Botch pour se promener et errer dans le festival, en passant par les diverses animations autour du feu qui se trouvent sur le site. On aura même droit à un show particulier à l’espace VIP / Presse. Voilà qui nous aura bien fait passer le temps.

Si il y en a qui ont bien fait de se reformer, c’est Botch ! WOW ! Une seconde de concert et déjà la descente d’organes. Ils t’envoient toute leur puissance sans aucune retenue dès les premiers instants, et c’est à couper le souffle. Le show de lumière épileptique à souhait complète le puissant tableau proposé. Très peu de communication au début si ce n’est pour bien s’assurer que tout le monde va bien, que chacun prend soin des autres dans le pit. Vers la fin du show il prendra plus de temps pour remercier les personnes présentes, et les fans français tout particulièrement qui les ont toujours soutenus. Déjà lorsqu’ils sont passés pour la dernière fois en France… en 2000 ! Il explique d’ailleurs qu’ils ont pris l’avion juste pour jouer ici, et qu’ensuite ils repartent à New-York pour se produire dans des petits clubs à l’envergure bien moins grande que la scène de ce soir mais ils espèrent avoir été à la hauteur. La qualité sonore est tout bonnement aussi remarquable que la performance du groupe, et pourtant en festival il n’est pas toujours aisé d’avoir un bon son. Mais le Hellfest nous a déjà démontré à maintes reprises par le passé que c’est tout à fait possible, et encore une fois ce soir. Heureusement d’ailleurs parce que la musique de Botch, malgré sa violence primaire est pleine de subtilité et grâce à l’excellent son ce soir on profite pleinement de chaque riff, frappe sur la batterie et même la voix folle du chanteur. La violence et l’intensité mise sur scène par le groupe de Washington nous laisse littéralement bouche bée.

On ne connaissait pas le groupe avant leur annonce à l’affiche pour être honnête et nous étions curieux… On vous assure que notre curiosité a été bien satisfaite ! Il est sûr et certain que la discographie du groupe va tourner dans les semaines à venir et si la chance se représente de les voir, on sautera sur l’occasion sans aucune hésitation ! Botch nous enlève les dernières forces qui nous restaient, on a tout jeté dans cette bataille finale mais bordel que ça valait le coup ! Félicitations au programmateur de la Valley (qui s’occupe de la Warzone également) pour avoir réussi, encore une fois, à nous faire vivre une découverte incroyable.

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