Ce week-end, la rédaction s’est offert un samedi bucolique de rêve au parc d’Enghien avec une superbe affiche tout au long de a soirée.

Nous passons les portes de ce festival 100% durable et découvrons des hectares de verdures, des points d’eau, le tout coloré, décoré de guirlandes, lumières, d’animations, de jeux, bref un coin de paradis idyllique.
Et c’est Tim Dump qui nous accueille avec une scène en plein soleil et son énergie débordante!

Il nous offre les morceaux de son 3eme album de sa voix traînante et cassée qu’on adore… Mais cet artiste de chanson française nous livre aussi un show presque rock ! La guitare et les interprétations sont influencées par des sonorités plus « métalliques » et ça lui va bien ! Il en rit lui même, le gentil petit chanteur de chanson française qui fait le « méchant » ! Il se lâche et ça fait du bien : il danse, saute dans tous les sens, s’asperge d’eau et fout un joyeux bordel dans le public. Et impossible de ne pas parler de son bassiste absolument fabuleux… ses pas de danse son mythiques ! Son corps danse et rebondit dans une fluidité presque élastique et ses pas croisés font partie de l’identité visuelle du set ! Le public se lance en pogo, Tim Dump s’y jette et vient danser avec nous, bref son set a été généreux et ébouriffant.

Nous nous sommes ensuite dirigé.es vers la scène du château, et quelle vue, quel cadre ! On se retrouve dans une végétation grasse, fraiche, abondante, et des vestiges d’histoire pour une heure de Patrice ! Quel luxe. Alors qu’on le connaît depuis  l’enfance avec son succès pour son album Lions en 1999 et que nous l’avons vu de nombreuses fois sur différentes scènes, on ne se lasse pas de le retrouver des années plus tard… lui et sa fameuse voix reconnaissable parmi mille. Son équipe a à peine bougé et ils ont l’air de prendre toujours autant de plaisir à refaire leurs tubes. Le public savoure le set comme une madeleine de Proust et se ravit de voir Patrice déambuler dans la foule, en fanfare, comme il l’avait déjà fait à l’Ancienne Belgique notamment. Dans ce cadre, la scène paraît d’autant plus inédite, presque intime.

Pas de répit puisque nous enchainons tout de suite avec Johan Papaconstantino dont le set accompagne le coucher du soleil. Alors que la lumière commence doucement à baisser et que le ciel d’été prend des couleurs pastel magnifiques, Johan sublime le moment. Nous étions déjà fan et nous n’avions pas cessé d’écouter son EP « Contre-Jour » depuis sa sortie en 2019, mais là… nous avons complètement succombé. À son talent, à sa voix, à son attitude réservée presque gênée, à ses vibes aux influences grecques, son boukouki, ses deux incroyables musiciens, son accessibilité, son groove, ses beats électros… On continue ? Franchement on pourrait en parler pendant des heures. Et quand on croit qu’on a fait le tour, on peut aussi découvrir ses peintures… Cet artiste nous touche, tout simplement. Et sur scène, c’est un petit bijou.

Enfin nous avons terminé la soirée avec Thylacine et nous nous sommes pris une baffe ! Nous connaissions de nom, avions écouté quelques morceaux, mais cet artiste en live… c’est une expérience toute autre ! Rien à voir avec le fait d’écouter ses morceaux dans nos écouteurs. On ne s’attendait pas à un tel show. Alors que le musicien William Rezé est déjà impressionnant musicalement, en live c’est encore bien plus que ça… il a délivré une vraie performance artistique et c’était époustouflant. La scène a été complètement transformée pour accueillir le piano à queue de son pianiste Bravinsan, son matériel de beatmaking mais surtout toute son installation lumineuse. Tout le set est illustré par une mise en scène et un jeu de lumières fabuleux. L’alchimie entre les deux musiciens nous a ému.es aux larmes. William Rezé joue du saxophone, du baglama (un luth de Turquie), revisite des chefs d’œuvre de musiques classiques, interprète les morceaux de son premier projet « Transiberian » où il sample des bruits de train… bref il est incroyable mais comme si ce n’était pas déjà assez : toute sa musique hypnotisante, de grande qualité, composée avec précision et détail nous fait aussi danser ! Son set de plus d’une heure ne s’est pas arrêté une seule seconde et nous n’avons pas cessé de bouger avec l’artiste! Il est bouillant d’énergie et il vit sa musique : il est habité par celle-ci, il remue et ondule avec elle, il interprète chaque note, chaque variation et cut dans ses moindres mouvements et c’est absolument sublime.

Bref, que dire encore ? Il semble plus qu’évident que le festival de La Semo nous a offert une soirée qu’on est pas prêt.es d’oublier…

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