Scènes belges: Antoine chance08_Antoine Chance_Itw_NJ-593, vous êtes ici en festival avec une formule “Antoine Chance”, vous avez été connu précédemment avec “Coco Royal”, et très vite, vous avez insisté durant le concert sur le fait que vous aviez connu beaucoup de salles vides et qu’enfin le succès arrive…

Antoine Chance:

De mon côté, j’ai mis du temps à vraiment préciser le sujet, en me demandant ce que je voulais exactement proposer comme produit, et j’ai eu une route remplie de pleins de trucs. Je me suis dit: pour contrôler les choses, j’ai peut-être besoin d’être le seul capitaine à bord. Le titre single est accueilli merveilleusement par les médias, les gens, et du coup, ça change tout le contexte. J’ai expérimenté les deux extrêmes.

SB: L’effet radio est dû à la qualité du produit…

AC: Je n’arrive pas à comprendre tous les paramètres qui font qu’un titre va en radio. Il y a quand même une grosse part de chance. Il y a peu d’élus. Beaucoup de choses extraordinaires ne passent pas en radio. Ici, je savoure le fruit du labeur.

SB: Sur scène, il y a vraiment quelque chose de “solaire” qui émane.

AC: J’ai été élevé à l’école du second degré. On ne se prend pas au sérieux. “Fou” est assez solaire, mais en fait ma musique est plutôt sérieuse, curieusement. Je fais des trucs qui me font vibrer. Entre les chansons, j’aime bien qu’on se relâche. Et c’est ça qui ressort. C’est très gai d’échanger comme ça. Je suis au tout début, j’ai tout à apprendre sur scène

Je suis avec une équipe que j’adore. Il existe une alchimie. J’adore comment jouent les deux musiciens. Ils propulsent vraiment l’album.

SB: Il y a beaucoup d’électronique, des “loops”. Il y a un travail avec une aide de l’outil électronique.

AC: J’ai toujours appréhendé les choses comme ça. J’ai toujours bouclé des choses dans des “loop stations” avec mes guitares, les voix, etc… C’est un truc qui me branche, c’est comme ça que je bosse. Dans ma façon de composer, j’aime bien mettre des couches, très vite. J’arrive à trouver des émotions de cette façon, en bidouillant. Sur scène, on est un trio, il y a des loops de guitare… La formule live a été mise au point avec Ziggy, le batteur de Puggy.

SB: Il y a-t-il un “son” Antoine Chance ? Un effet particulier qui vous définit ?

AC: Moi, j’aime la réverbe. On pourrait me résumer à cet effet. J’en mettrais sur tout. Jouer en acoustique dans des lieux qui ont une réverbération naturelle, c’est magique.

SB: Les dates futures ?

AC: Beaucoup de dates arrivent, mais on n’annonce pas encore tout. On veut faire les choses progressivement. Toutes sont en Belgique pour l’instant. Plus ou moins 35 dates, jusqu’en novembre. C’est sympa ! Les choses officielles, les médias, font qu’il y a un retour, une demande…

SB: Que préférez-vous ? Festival ou petite salle ?

AC: C’est le début. Tout est encore un challenge. Et c’est hyper-beau ! Le Bota était rempli, Namur aussi… Je m’attendais à ce que ce soit vide, et finalement non. Ici, c’est génial aussi, il y a plus de monde, je peux gueuler… Mon nom “porte-bonheur” fait plutôt bon effet, et là, on a eu du beau temps, mais aussi une corde de guitare pétée, des soucis de clavier… Il faut que ça arrive une fois. Et c’est fait !

SB: Le fait d’être un “fils de…”. Vous n’éludez pas la question, mais est-ce que ça a été un frein, une aide, ou… rien ?

AC: Ce n’est certainement pas rien ! J’ai grandi dans un milieu artistique avec un père plein de projets. Le bilan est finalement de dire que j’ai eu une chouette enfance, pleine de valeurs… Mais dans l’exercice de devenir soi-même et de devenir un homme, c’est là qu’est la problématique d’être quelqu’un de connu. L’être humain a cette tendance à juger ou à attendre plus que ce qu’il faudrait de quelqu’un de connu. Le fils de l’autre, déjà c’est un pistonné ! C’est le premier réflexe. Il y a un truc direct. Même moi je pense que je l’ai fait avec Thomas Dutronc. J’ai peut-être eu des portes ouvertes, mais pour construire une relation, il faut plus que ça. J’ai été très obnubilé par ça, au début, et avec les années et mon travail, j’essaye d’obtenir moi-même les actes essentiels pour mon travail. Maintenant, j’ai pris du recul avec ça. Je suis apaisé par rapport à cette question.

Please follow and like us:
error
fb-share-icon