Dans le vaste univers de la musique contemporaine, où les genres se mélangent et se réinventent constamment, Chromeo se distingue comme une force irrésistible de fusion sonore et de créativité effervescente. Fondé en 2002 à Montréal, ce duo canadien composé de David Macklovitch aka Dave 1 à la guitare et au chant, et de Patrick Gemayel aka P-Thugg aux claviers et à la talkbox, incarne un mariage exquis entre le funk des années 80 et l’électronique moderne, le tout nappé d’une touche de glamour irrésistible.
Six ans (à 3 jours près…) après les avoir vu à l’Ancienne Belgique, nous retournons voir les Canadiens et nous sommes excités comme une puce ! Il est vraiment très rare qu’on aille voir un groupe avec comme objectif premier de danser. Pourtant ce soir c’est bien pour ça que nous nous rendons à La Madeleine, c’est pour pouvoir remuer du popotin pendant une bonne heure et demie. On saigne les albums du groupe depuis l’incroyable She’s in Control de 2004 et avec ses titres iconiques comme Needy Girl ou You’re So Gangsta. Mais c’est avec Fancy Footwork en 2007 que Chromeo a véritablement explosé sur la scène internationale. Des morceaux comme Tenderoni ou Fancy Footwork ont montré leur capacité à transformer les influences du passé en hymnes dancefloor contemporains, fusionnant l’élégance du funk avec l’énergie implacable de l’électro.

Pour une fois, nous ne nous sommes pas spoilé la setlist. De toute façon, pratiquement l’entièreté des morceaux du groupe nous convient pour danser et ça fait deux semaines qu’on se passe leur album sorti plus tôt cette année en boucle. Laissons-nous porter par la magie du duo…
Visiblement nous ne sommes pas les seuls venus dans le but de nous déchainer sur le dancefloor, car avant le concert on voit déjà une partie du public se déhancher au son des morceaux qui passent en attendant le groupe. Une sorte d’échauffement avant la folle soirée qui nous attend. Tout ça se confirme sur le morceau Fancy Footwork directement après l’intro qui met déjà le public dans un état de joie non dissimulée. On en prend plein les mirettes aussi dès le début avec un show light très coloré et dynamique. Les deux gaillards assurent le show comme des dingues, ils viennent régulièrement vers l’avant-scène, au plus proche du public, n’hésitent pas à interagir et jouer avec toute l’audience, l’ambiance ne fait que monter au fur et à mesure que le concert avance. Dave 1 viendra même prendre un bain de foule un peu après la moitié du concert.

Ce n’est pas parce qu’ils sont là pour défendre leur dernier album qu’ils ne nous font pas plaisir en jouant un petit medley d’anciens morceaux avec Night by Night qui nous emballe et sur lequel on se lâche comme à l’époque ! On revient sur le show light, mais vraiment il nous aura bluffé, ça fait plaisir de voir l’effort mis sur la réalisation du show dans son ensemble. Avec des animations variées, des jeux de contrejour, tout le spectre des couleurs y passe. On continue de danser tout du long, enchaînant les pas de danse tandis que le groupe enchaîne les morceaux. Le show se termine après un rappel très dansant, durant lequel le chanteur prend le temps de remercier le public mais aussi la première partie et les équipes qui les accompagnent sur cette tournée. On termine le concert en sueur et avec un sourire qui remplit notre visage… le samedi soir est parfaitement réussi !
En somme, Chromeo est bien plus qu’un simple groupe de funk électronique. Ils sont des alchimistes du son, des créateurs de bonheur auditif, et des icônes de la fusion musicale. Leur capacité à faire vibrer les âmes et à faire bouger les corps est un témoignage de leur génie artistique et de leur passion pour la musique.