Après plus de deux ans d’attente, Lous and the Yakuza foule enfin les planches du Botanique pour  y défendre son album « Gore » sorti en 2020. Malgré la pandémie qui a précédé et suivi sa sortie d’album, la jeune congolaise a été propulsée sur le devant de la scène internationale (virtuelle pour le coup) grâce à ses tubes et mélodies faisant écho à Kate Bush ou encore Future. Ce concert à l’Orangerie du Botanique est une première pour l’artiste qui, stoppée dans son élan, n’avait jamais été tête d’affiche d’un concert à Bruxelles. Retour sur la soirée de la queen !

En arrivant tout pile à l’heure dans l’Orangerie, on sent d’emblée une atmosphère positive, dynamique, avec un public qui s’impatiente d’excitation à l’idée de voir enfin Lous and the Yakuza.
La chanteuse (Marie-Pierra Kakoma, de son vrai nom) arrive le sourire aux lèvres sur scène, et impose d’emblée le tempo avec « Tout est gore ». Avec son groupe, enfin ses « Yakuza », elle se donne cœur et âme à enchaîner ses titres, autobiographiques pour la plupart. Sur des titres comme Messes Basses, Quatre-Heures du matin, ou encore Courant d’Air, Lous prend position sur des problématiques lui tenant à cœur. On sent une nostalgie et une fierté quand elle interprète chacun de ses titres, que cela en devient tellement puissant. On comprend pourquoi Lous and the Yakuza s’est imposée comme l’une des révélations majeures de la scène rap, pop et soul internationale avec toutes ses mélodies dansantes et un univers bien taillé. De sa voix grave, presque rauque, elle chante ses titres avec une positivé et une énergie rayonnante.

A la vitesse du son, les titres s’enchaînent, et on assiste à un mélange unique de sons et de paroles. Les instrus mélangent des sons trap, R&B, pop ainsi que des influences plus subtiles. Dans le titre assez urbain Amigo, on perçoit des soupçons de traditions de percussions issues d’Afrique de l’Ouest, qui envoûtent illico le public présent. En contraste avec le genre de la trap, les paroles jouent un rôle plus que fondamental dans la musique de Lous and the Yakuza, et ça, on le comprend encore mieux en live. Le groupe a une énergie incroyable, des sourires communicatifs, et une aura qui envahit toute l’Orangerie (et peut-être bien tout le Botanique !). Lous chante principalement en français, mais incorpore des expressions en anglais et en kinyarwanda, qui sont parlées dans les pays d’origine de ses deux parents. Avec des paroles évocatrices et assez introspectives, tout en finesse, la chanteuse partage le grimoire de sa vie, un vécu chargé en émotions, (des)illusions et succès.

Avec son mélange de mélodies, de scénographie et d’influences culturelles, Lous nous a immergés dans un univers intime façonné par ses expériences personnelles et sa sensibilité. Et malgré le rappel après Dilemme, on en redemande encore et encore. Quel concert. En tout cas, il n’y aura pas de dilemme pour prendre notre place pour son prochain concert.

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