Lyna, 21 ans, révolutionne déjà le game urbain noir-jaune-rouge avec une succession de bombes musicales ainsi que des clips aux visuels soignés ! La jeune chanteuse Louvaniste n’a pas froid aux yeux en dévoilant en moins d’un an deux EP’s affirmés aux influences mutliples. Grâce à des singles tels que “Daddy” ou encore “Booty”, Lyna s’est classée troisième sur le podium des Redbull Elektropedia Awards (catégorie “Best New Urban) lors de l’édition 2019. Une place amplement méritée qui marque une promesse d’une carrière musicale qui, on l’espère, s’avèrera fructueuse.
Le 29 février est un jour de fête pour Lyna, puisque c’est le jour de la release party de son second EP “Lemon Haze”, au Botanique! Et pour l’occasion, nous lui avons proposé une petite interview afin d’en savoir plus sur cette ascension qui ne cesse de croître.
Solenn pour ScènesBelges : Salut Lyna! Peux-tu nous parler de tes premiers pas dans la musique ?
Lyna : J’ai commencé à chanter à l’âge de 4 ans, car mon père est chanteur de musiques orientale et j’ai baigné très tôt dans la musique à travers son métier. Puis vers 8 ou 9 ans j’ai commencé à faire des petites vidéos sur youtube avec mon grand frère. Après ça j’ai commencé à postuler pour des TV shows ou des sortes de concours de talents. Petite, j’ai participé à The Voice Kids d’ailleurs ! À la suite de ça, j’ai passé beaucoup d’auditions qui n’ont pas marché dans un premier temps, et puis j’ai eu (enfin) une réponse positive pour The Voice Vlandereen. Parallèlement, j’ai commencé à enregistrer en studio mes propres morceaux.
SB : Justement, à propos de tes apparitions dans The Voice, quels apprentissages en as-tu tirés ?
Lyna : Alors c’était vraiment une chouette expérience, je n’avais jamais joué sur une aussi grande scène en plateau TV, et c’était aussi l’occasion d’apprendre à jouer avec tout un live band qui m’accompagnait. J’ai aussi appris ce qu’était la compétition avec d’autres concurrents de ce genre d’émission.
SB : Parlons peu parlons de ta musique, comment définirais-tu celle-ci?
Lyna : C’est une question vraiment difficile pour moi, car je ne peux pas jamais ce qu’est vraiment mon style. Je dirais que c’est une sorte de mélange entre mes différentes personnalités (rires) ! Quand je crée ma musique, ou quand je suis en studio, je ne pense pas à « ce que je dois faire » ; cela me vient naturellement.
SB : Tu as sorti deux EP en moins d’un an, Gemini et Lemon Haze, d’où puises-tu toute cette inspiration ?
Lyna : C’est ma vie ! Disons que ce sont plein de petites histoires inspirées de la mienne au cours de ces deux dernières années. Quand il m’arrive quelque chose, ou que j’ai quelque chose à raconter, je vais directement au studio et j’écris.
SB : As-tu rencontré des difficultés en particulier lors de la réalisation de ces EP’s ?
Lyna : Le plus dur je pense a été de choisir quels morceaux j’allais choisir de mettre en avant. J’en ai écrit beaucoup, et il a fallu faire des choix, ce qui a été assez stressant pour moi. J’ai toujours la crainte de ne pas choisir les bons ! Après c’est du bon stress, et ça a été de belles expériences à vivre.
SB : Avec tes nombreuses compositions encore cachées, un album est-il en cours ?
Lyna : Je ne suis pas sûre d’être prête pour faire un album là maintenant ; probablement plus tard car j’aimerais beaucoup.
SB : De plus en plus les artistes aiment affirmer leur indépendance en se produisant eux-mêmes et en créant leurs morceaux de A à Z. Est-ce aussi ton cas ?
Lyna : Pas du tout ! J’écris mes textes bien sûr, mais pour ce qui est de la production cela se passe avec mes deux managers, ils sont à mes côtés à chaque étape de la création. Disons qu’ils sont un peu comme mes parents, mais dans la musique! En revanche, pour le moment nous sommes indépendants des labels, mais pourquoi pas signer plus tard…
SB : Plus tard ?
Lyna : Oui, pour le moment je chercher encore qui je suis.
Je me trouve plutôt dans une phase artistique expérimentale, je teste et j’apprends beaucoup. Il y’a un côté oriental de ma voix que j’aimerais un peu plus exploiter dans le futur. Une fois que mon projet sera mis en place et qu’on saura la direction à lui faire prendre, on sera prêts à signer. Reste à savoir avec qui (rires) !
SB : Tu disais que tes managers étaient comme tes parents, mais comment tes parents (biologiques) ont réagi lorsqu’ils ont appris que tu voulais faire de la musique ton métier ?
Lyna : Super bien ! Mon père a toujours voulu une fille qui fasse de la musique, donc me voilà (rires) ! Sinon mes deux parents sont vraiment d’un soutien inconditionnel. Ils sont là pour tout, d’ailleurs ma mère me demande très régulièrement combien j’ai de vues sur youtube, ou ce que les gens pensent de ma musique, donc c’est vraiment chouette! D’un côté, ça me donne encore plus de force pour avancer.