Un des groupes phares du mouvement musical Riot Grrrl né dans les années 90, Sleater-Kinney nous vient au Botanique avec un changement de line-up. Voyons ce que tout ça va donner!

On a eu la chance de les voir lors de leur reformation en 2015 dans la salle Anversoise du Trix avec une première partie mémorable assurée par PINS, un autre groupe plus récent inspiré du mouvement Riot Grrrl. Ce soir c’est pour la tournée de l’album The Center Won’t Hold, album qui tranche relativement vis-à-vis des précédents avec ses sonorités moins brutes, des mélodies plus enveloppées. A l’heure actuelle le groupe se compose principalement de Carrie Brownstein et Corin Tucker. Janet Weiss ayant décidé de quitter le groupe en juillet 2019 car il était temps pour elle de passer à autre chose.

L’Orangerie est une nouvelle fois bien remplie et ce soir pas mal d’accents britanniques se font entendre dans la salle. Le groupe arrive pile à l’heure sur scène et le public est déjà bien chaud pour les accueillir et petite surprise! Sur scène elles sont 5 avec Katie Harkin qui après avoir assuré la première partie s’occupe ici des guitares rythmiques, d’un clavier de temps à autre et des chœurs avec l’artiste Toko Yasuda qui est en charge d’un autre synthé. Finalement à la batterie on retrouve Angie Boylan. Voilà pour les présentations!

Dès les premiers morceaux on est agréablement surpris par le décor archi-complet sur scène. Il y a un grand drap de fond avec un dessin qui se répète, des néons et des panneaux avec différents dessins ou collages en double tonalité. Le tout joliment mis en valeur par le jeu de lumières qui joue justement sur les couleurs et le contre-jour de façon assez habile. Ce qui peut nous donner des visions très différentes pour un même tableau suivant son éclairage.

La bestialité des débuts est habillée d’un manteau mélodique qui rend les nouveaux morceaux plus “lisses“. Mais la hargne juvénile refait surface sur les anciens titres, chassez le naturel il revient au galop! C’est un peu comme avec Pearl Jam, Alice In Chains ou d’autres groupes plus revendicateurs dans leur jeunesse et le mouvement grunge en général. La hargne est toujours présente, mais de manière moins abrupte, elle se glisse plus aisément à travers des mélodies plus arrangées.
Quand vient la succession de plusieurs anciens morceaux l’ambiance se veut plus sombre et tranchante. On retrouve un peu les Sleater-Kinney que nous avions vu au Trix il y a plusieurs années. Elles enchaînent les morceaux et ne parlent avec le public que de temps à autre, on sent que le rythme du show est bien rodé et laisse peu de place aux moments de repos.
La setlist intègre bien les anciens morceaux avec les nouveaux, offrant des atmosphères différentes durant le concert. On n’est plus dans le punk riot grrrl qui fonce tout droit et donne tout sans se retourner. Maintenant elles peuvent varier les ambiances et venir avec des morceaux plus sautillant que pogotant.

Le morceau Entertain rend littéralement tout le monde maboul, ça se déchaîne comme jamais ce soir, ce qui clôture le concert, avant le rappel habituel évidemment. Comme dit précédemment elles peuvent vraiment alterner les ambiances parce que pour le rappel… elles reviennent en mode duo piano/voix. Tout l’opposé du morceau précédent!

Pour clôturer cette soirée elles s’offrent un petit doublé de morceaux qui viennent de l’album Dig Me Out, qui date de 1997, à trois sur scène, à l’ancienne! Un final énergique qui termine de nous pomper le reste d’énergie que nous avions. Merci mesdames et vivement le prochain concert!

Petit bonus, l’intégralité de leur concert capté au Palace Theatre de Saint-Paul, Minnesota, USA.


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