« Ne pleure pas parce que c’est terminé… Souris parce que c’est arrivé« . En temps normal nous ne sommes pas fan de ces phrases toutes faites auxquelles on ne met pas vraiment de sens. Mais ici ça résume quand même bien notre état d’esprit pour cette dernière journée du festival. Nous avons déjà passé trois jours absolument incroyables et très intenses en émotions. Ce quatrième jour avec des températures parfaites s’annonce tout aussi bon avec une programmation dantesque mais qui divise, comme souvent ces dernières années.

Pour ce dernier jour pas de surprise, on se rend à la Valley pour revoir les italiens de Messa qui nous régalent dès les premières secondes du concert avec le morceau Fire on the Roof qui est l’un de nos préférés du dernier album The Spin. Les frissons nous parcourent le corps lors des envolées vocales de la chanteuse Sara, même si on avoue que sa voix est un peu cachée parmi les guitares. Il y a encore beaucoup de luminosité à cette heure-ci ce qui ne rend malheureusement pas justice au travail apporté au show light. Nous les avons vu il y a deux mois du côté de Tilburg pour jouer l’intégralité du dernier album et en salle l’atmosphère intimiste convient mieux au groupe. Tout ceci ne nous empêche pas de prendre notre pied et frissonner lorsque la guitare pleure mais on doit avouer que l’on peut manquer un peu d’objectivité tant on adore le groupe. La plaine ne déborde pas de personnes mais une bonne foule a fait le déplacement et semble avoir fini conquise par la prestation des italiens.

Direction la Warzone pour les americains de Walls of Jericho et heureusement qu’ils sont là pour nous réveiller ! On vous avoue que ça commence à être difficile en ce quatrième jour de festival, les corps sont marqués par les efforts et la chaleur des journées précédentes. Mais Candace Kucsulain, la chanteuse, avec sa présence sur scène, son grand sourire et sa manière de venir chercher la foule fait un boulot monstre et nous réveille en moins de deux ! Les riffs sont aggressifs, ça bouge pas mal dans le pit de la Warzone, comme d’habitude vous allez nous dire pour cette scène. Niveau setlist, le début du concert nous plait particulièrement car il fait la part belle aux albums With Devil Amongst Us All et The American Dream qui sont des albums qu’on a pas mal écouté depuis des années.

Et ben alors tonton Jerry Cantrell, on s’est levé du pied gauche ? Quelques minutes seulement avant le début du concert, le chanteur fait dégager absolument tous les photographes du frontstage, même les photoghraphes officiels du festival. Vraiment pas très sympa pour le coup, mais ça arrive malheureusement. Et effectivement en début de concert on le trouve avec le visage assez fermé, pas un seul mot adressé au public avant la fin du troisième morceau pour un simple thank you. Heureusement pour nous, à partir de là, il a oté ses lunettes et commencé à se dérider. Même si on connait le personnage, c’est quand même plus sympa. Les musiciens quant à eux ont plutôt l’air content d’être là et qu’est-ce qu’ils jouent bien ! La musique est un délice, on hoche de la tête furieusement sur Would?, on s’enlace sur Down in a Hole, on chante sur Cut You In, les chansons de Alice in Chains sont distillées à merveille durant tout le concert. L’humeur maussade du début de concert semble être passée et au final c’était plutôt un sacrément bon moment ! Maintenant direction la plaine principale pour le concert de fin de ce festival…

On en vient à la clôture de ces quatre jours intenses avec la venue des américains de Linkin Park, un groupe qui suscite beaucoup d’émotions depuis l’annonce de sa reformation avec Emily Armstrong au chant. Le groupe a marqué toute une génération avec leurs tubes In The End, Numb ou encore One Step Closer et puis il y a ce petit changement de direction artistique au milieu des années 2000 qui les poussent vers un courant plus « mainstream« . La musique, comme toute forme d’art, est là pour suciter des émotions et tout le monde ne ressent pas les choses de la même manière. Dans notre cas il est vrai que l’on s’est un peu éloigné du groupe après les albums Hybrid Theory, Reanimation et Meteora, ce qui ne nous a pas empêché d’aller les voir en 2017 à Werchter. Nous devons avouer que nous ne gardons pas spécialement un souvenir hyper positif de ce concert et malheureusement c’est toujours le cas avec la mouture 2025 du groupe. L’arrangement du groupe en studio et en live est très différent, alors que c’est pechu à mort en album, quand on les retrouve sur scène c’est plutôt plat, molasson. Ça n’a rien à voir avec le changement de line-up du groupe car nous avions la même impression il y a presque dix ans. Par contre, les nouvelles compositions du groupe elles, sont plus proches de ce qu’on peut entendre sur album, comme Emptiness Machine ou Heavy is the Crown et ça, ça nous plait beaucoup. On précise bien que l’on parle au niveau du son et pas de la performance scènique du groupe. Pour le coup cette dernière n’est pas mauvaise, mais tout ne semble pas naturel, vrai et il y a asez peu de communication avec le public. C’est que ça ne doit pas être facile pour un groupe d’apprivoiser une plaine aussi grande que celle de Clisson. Car avec les deux mainstages collées, il en résulte une giganstesque surface remplie de spectateurs, et tous les groupes ne réussisent pas cet exercice de capter l’ensemble de la foule. Au final, de notre côté nous n’avons pas été particulièrement déçus de la prestation du groupe car nous savions à quoi nous attendre, mais de ce qu’on entend dans le public à côté de nous il est peu probable que les festivaliers du Hellfest retourne voir Linkin Park l’année prochaine pour la prolongation de leur tournée.

Après ce concert, un dernier MERCI est adressé aux festivaliers au travers d’un aftermovie sur les écrans géants pendant que le re-traditionnel feu d’artifice démarre au son de AC/DC pour nous en mettre plein les mirettes ! On comprend encore mieux pourquoi ça nous a tant manqué l’an dernier, le spectacle est apocalyptique, les riffs de Slayer déchirent les oreilles avant un sublime final sur In The End de Linkin Park en version studio qui nous aura tiré plus d’émotions que sa version live une demie heure avant. Les yeux sont un petit peu mouillés de devoir quitter cet endroit magique, mais un gigantesque sourire est présent sur les visages… Vivement l’année prochaine !

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