Nous sommes de retour pour les dix ans du Ronquières Festival ! Même si on a eu la chance d’avoir une édition l’an dernier sans masque mais avec CST, on peut dire que ce site et son ambiance nous ont manqués. L’édition de cette année nous offre un jour supplémentaire pour combler ce manque et on ne va pas bouder son plaisir !

On démarre le vendredi en fin d’après-midi après une bonne semaine de boulot donc quand on arrive sur place, on file profiter des rayons de soleil pour prendre l’apéro sur Emma Peters et retrouver les copains déjà présents sur le site. Mais pas le temps de niaiser qu’on doit déjà se bouger vers l’autre côté du plan incliné.

Berywam en festival, c’est le coup gagnant de la programmation parce que vous prenez une claque absolument monumentale. Ils arrivent tout pénard du fond de la scène, un peu l’air de rien et démarrent leur show…  Après les avoir découvert sur le net, on sait à quoi s’attendre de la part de ces lascars et du coup on sait que cette intro “en douceur” ne sont que les prémices de ce qui s’annonce. Et pourtant, malgré que l’on sache ce que c’est sur un écran, c’est tout autre chose en live, encore plus de puissance et les voir faire ce qu’ils font en direct avec leur maîtrise sans faille c’est un véritable régal ! Petit à petit ils arrivent à capter le public, le faire interagir, installer leur ambiance et c’est parti pour le show. Au final on s’est grave régalé pour démarrer notre festival avec un groupe qui gagne à être connu et que l’on espère revoir programmer dans les années à venir. Ils seront d’ailleurs à la Madeleine le 15/02, que vous soyez curieux ou fan, ça en vaudra très certainement la peine.

Ensuite vient Rilès et là c’est l’enchaînement de bangers ! Il n’est pas venu pour faire dans la dentelle ni tout seul puisqu’il est accompagné de danseurs et danseuses, ils ambiancent le public de Ronquières comme rarement. La scénographie qu’il présente ce soir est dantesque, vraiment de très grande envergure même si du côté des effets pyrotechniques il fait encore un peu clair durant la première moitié du show pour vraiment en profiter. On se rappelle de la dernière fois qu’on l’a vu, il y a déjà quelques années, sur une scène bien plus petite avec beaucoup moins de moyen et il avait déjà cette énergie. Mais maintenant que de l’eau a coulé sous les ponts, que l’expérience s’est accumulée et que les moyens techniques mis en place ont évolué… Doux Jésus quelle ampleur il a pris ! En toute certitude, il assure complètement ce rôle de tête d’affiche. Il donne tellement qu’il avoue que sa voix commence à partir avant la fin du concert, mais vu l’ambiance impossible pour lui de ne pas donner le maximum, tout comme le public et les deux parties se régalent jusqu’à la dernière seconde. Pour être honnête on ne s’attendait pas à une telle qualité dans le show et l’exécution, car il est bien loin de placer quelques mots au-dessus d’une bande son, il chante / rap tous ses couplets / refrains avec une vigueur dévastatrice.

On refait le plein de force rapidement avant d’aller se placer pour Orelsan, il ne s’agirait pas de rater une miette de concert et cette idée n’était clairement pas la plus mauvaise de l’année car beaucoup… BEAUCOUP de personnes sont là pour lui et la plaine se remplit très vite et partout. Même le coin VIP est très vite bondé de monde. LA tête d’affiche de cette première journée à Ronquières c’est incontestablement Orelsan ! Et les 5 minutes entre sa présentation et son arrivée sur scène ont paru interminables, le public en viendra au mythique “Aurélien, une chanson!” avant qu’il ne débarque. Et bam directement c’est la grosse claque avec Civilisation qui pose les bases d’un concert qui s’annonce complètement gigantesque. L’écran incurvé recouvre tout l’arrière de la scène, les lumières sont présentes en nombres et sérieusement bien utilisées, la mise en scène est grandiloquente, hyper stylisée et bien foutue. Même si on est en festival, la setlist fait la part belle au dernier album de l’artiste avec Du Propre, Bébéboa, La Quête, etc… Il enchaine les performances sur chaque titre, on sent qu’il se donne à fond et que malgré la précision du show, il se laisse encore des instants d’improvisation. Arrivé eu milieu du set, il nous gratifie d’un medley d’une petite dizaine de morceaux, choix très intéressant de laisser les autres titres du live en entier et se concentrer sur un medley très court mais bien rempli. Ça nous permet de profiter pleinement des morceaux du dernier album, tout en réentendant les passages les plus connus de ces anciennes prods. Pour lui c’était le meilleur concert à côté d’un ascenseur à péniches et au vu de la clameur du public au final sur Shonen et C’est du propre qu’ils rejouent, c’était réciproque !

Première journée du week end qui démarre encore sous le soleil, le temps est un véritable régal, ni trop chaud, ni trop vent, c’est parfait. On arrive sur le concert de Noé Preszow. Comme chaque jour, on profite de l’arrivée pour retrouver les copains et prendre l’apéro en profitant de loin du concert, ma foi fort sympathique.

On traverse vers Tribord pour retrouver Charles que l’on connaît déjà bien mais ça fait quelques mois qu’on ne l’avait pas vue et l’évolution est flagrante ! Celle qui joue aujourd’hui plus ou moins dans son jardin, on la trouve bien plus à l’aise sur scène, avec une maitrise complète de son show et ça fait toute la différence. Elle alterne entre les tempos chaloupés et ceux plus dynamiques, son set est bien construit et le temps passe plus vite que prévu, il est déjà l’heure de se bouger vers l’autre côté de la plaine… Et visiblement pas mal de spectateurs nous ont devancés !

Place à Louane sur la scène Bâbord qui ramène un sacré paquet de monde, la plaine est remplie comme on ne l’a jamais vu de ce côté du plan incliné et il faut l’avouer, ce sont les plus jeunes les plus enthousiastes. On voit un nombre impressionnant d’enfants sur les épaules de leurs parents à crier les paroles qu’ils connaissent tous par cœur ! La chanteuse est très joyeuse et c’est communicatif, l’ambiance et l’énergie ambiante sont très agréables. Louane donne beaucoup de sa personne et le public lui rend bien, l’interaction est maîtrisée mais sincère. Pour la petite anecdote sympa, une petite heure après son concert, la française passera faire un coucou aux bénévoles du bar presse pour leur plus grand bonheur.

Touchant… voilà ce qui ressort du concert de Hoshi. Une authenticité qui prend aux tripes lors des moments doux et une énergie revigorante quand le beat s’emballe. Comme pas mal de monde on profite du concert sur le côté Tribord pour se restaurer, notre choix se portant sur la délicieuse Thaï Box, et il faut dire qu’on se fait happer par la prestation de la jeune française. On a vécu un beau petit moment un peu hors du temps…

Place au roi de la soirée, Julien Doré ! Cotillons, confettis, fumée, il prend la caméra pour filmer le public pendant que les paroles sont affichées en surimpression sur l’écran, le monsieur sait ce que c’est faire le show ! C’est son quatrième passage en dix ans et la plaine est une nouvelle fois archi bondée et le public démarre au quart de tour à chaque injonction du chanteur. Les effets de lumières sont ultra dynamiques et les images diffusées sur le gigantesque écran qui couvre l’arrière de la scène sont travaillées au millimètre près. Comme on a pu l’entendre dans la Tour Montparnasse Infernale : “C’est de toute beauté !” Niveau setlist c’est tout simplement un enchaînement continu de titres connus de tout le monde durant une heure et demie, en 15 ans il en a amassé des tubes. Quant à sa communication, naturelle et fun au possible, certains moments improvisés et d’autre bien établi dans le set mais tout ça est très naturel (on aura droit à une petite collaboration avec Eddy de Pretto). Une nouvelle fois Julien Doré aura complètement conquis son public et même les plus sceptiques n’auront pas pu rester insensible à la performance de l’artiste français.

C’est déjà malheureusement le dernier jour du festival et on arrive sous un cagnard pas possible ! On va pouvoir profiter autant de la musique que du soleil aujourd’hui et le programme est chargé.

On commence avec Portland et leur rock folk parfaitement taillée pour plaire au plus grand nombre en ce début d’après-midi. Premier passage en Wallonie pour eux, nous les avions aperçu de loin à Werchter en 2019 et c’était assez intéressant pour qu’on viennent dès le début du concert aujourd’hui. C’est vraiment qualitatif, la communion de leurs deux voix c’est du miel pour les oreilles et nous donne bien envie de retourner les voir à l’occasion en salle, dans une atmosphère plus intimiste et plus sombre.

Enchaînement avec les rythmes ensoleillés et saccadés de Fugu Mango ! Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est efficace, leur sympathie couplée aux rythmes tropicaux font mouche à cette heure-ci côté Bâbord. Une gigantesque chenille est lancée sous la proposition du chanteur, l’échange entre le groupe et le public est parfait, on sent que ça se déchaine de chaque côté malgré la chaleur. A la fin du concert, tout le monde est transpirant mais heureux du moment qu’on vient de passer.

C’est parti pour le rock psychédélique des Limiñanas ! Qu’est-ce que ça fait du bien d’avoir ce genre style musical programmé dans un festival plutôt grand public. Ça permet aux personnes de découvrir et quelle très belle manière de mettre un pied dans ce monde musical avec The Limiñanas. Originaire du sud de la France, Cabestany pour être plus précis, le groupe balance son set en plein après-midi comme si on était en soirée, avec ce style musical il est plus facile de perdre ses repères temporels. On profite malheureusement moins des effets de lumière mais ça n’empêche pas la musique de nous transporter complètement. Les riffs de guitare couplés aux synthés et les mantras rythmiques imposés par le duo batterie / basse sont absolument divin, on secoue la tête en rythme et on ferme les yeux pour laisser voyager notre esprit.

La britpop rock de Travis aura réussi à séduire pas mal de monde, pour être honnête on ne pensait pas voir une telle affluence du côté Bâbord. Ils démarrent leur set avec leur titre le plus connu “Sing” histoire de mettre tout le monde d’accord et montrer qui ils sont. Le set se passe à merveille, on en profite pour retrouver les copains et apprécier tout ça de plus loin bière en main.

S’en suit un des patrons du rock belge, dEUS, la formation de Tom Barman que l’on peut également retrouver dans un projet jazz avec Taxiwars ou en DJ set sous le pseudonyme de Magnus. Mais ce soir c’est bel et bien le rock qui est à l’honneur avec dEUS et le groupe fait plus que maîtriser son sujet. Même si pas mal de monde aura opté pour cet horaire pour aller manger, au moins ils profitent d’une excellente musique pour faire la file, la pleine est remplie jusqu’à la console son. Et on voit au loin dans la montée vers les stands de bouffe que ça s’ambiance pas mal. C’est maîtrisé de bout en bout et on prend notre pied comme des foufous ! Une setlist qui ravi les fans du groupe avec des versions détonantes de Instant Street, Sud and Soda, The Architect, etc…
Le groupe n’est pas en reste en terme de dépense d’énergie, Tom Barman en bon leader charismatique qu’il est, saute dans tous les sens tout en jouant, le groupe nous offre un show absolument dantesque ! On s’est pris une claque qui fait un bien fou et cette bonne nouvelle n’arrivant pas seule, on apprend un peu plus tard que le groupe est sur le point de sortir un nouvel album pour le début de l’année prochaine, on a hâte !

Déferlement d’énergie et de basses avec Goose qui viennent enflammer le côté Bâbord une dernière fois pour cette année et c’est réussi ! Les gaillards sont comme à l’accoutumée plein d’énergie et la transmettre facilement au public qui n’en demandait pas tant pour se lâcher. L’obscurité apparaissant on profite beaucoup plus du show light, qui est tout aussi intense que la musique que balance le groupe gantois. C’est tellement puissant et dansant. L’enchaînement Can’t Stop Me Now et British Mode est incroyaaaaable ! Putain quel plaisir !

Ça fait un peu plus de deux ans que l’on attend ce concert avec une impatience non dissimulée, Snow Patrol est à Ronquières ! On ne vous cache pas que ce groupe est notre petit plaisir pop depuis plus d’une dizaine d’années maintenant, on les a vu à maintes reprises en salle ou lors des festivals mastodontes avec toujours autant de plaisir. Alors très clairement avec la proximité que permet Ronquières on espérait qu’on allait vivre un concert un peu particulier, comme pour Woodkid l’an dernier, et ce fut le cas…
On parvient à se placer tout à l’avant, un peu à droite de la scène contre la barrière, la place est idéale et on attend leur arrivée telle une groupie que nous sommes. Le concert commence à peine que nous sommes déjà emballés et conquis, pourtant ils n’ont pas l’air de faire quelque chose de particulier mais les quelques simples sourires et petits regards complice vers le public nous suffisent. La setlist est évidemment un enchainements de hits avec Take Back The City, Set The Fire To The Third Bar, Open Your Eyes, Chasing Cars, etc… Le show light est sympa mais sans véritable “plus”, ce n’est pas l’élément principal du concert on en est bien conscient. Absolument tous les hits du groupe y passent et le public, nous y compris, chante toutes les paroles en chœur. Par contre, contrairement à leur accoutumée, il n’y a pas vraiment de communion entre la plaine et le groupe. Just Say Yes pour clôturer ce beau moment qu’on a apprécié, même si ça se termine un peu plus tôt et sans véritable au revoir chaleureux de leur part.

Encore une édition du Ronquières Festival qui nous aura ravi, autant par l’affiche proposée que cette ambiance familiale sympa. Il semblerait que on ait droit à un troisième jour l’an prochain également, le festival continue son évolution et dans le bon sens, pour notre plus grand plaisir !

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