Ce soir, gros changement de registre pour moi. Pas de guitares aux riffs agressifs, ni de chanteurs à la grosse voix caverneuse! C’est pour me rendre à la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve que j’ai pris la route pour voir le concert d’un groupe de tribal folk que j’apprécie tout particulièrement : Rastaban!

J’avais découvert ce groupe namurois à l’occasion du festival Trolls & Légendes l’an dernier (je vous en avais déjà parlé brièvement dans l’article dédié à ce festival pour ceux qui s’en souviennent), et j’avais vraiment bien aimé leur style! Je ne pouvais donc pas manquer leur concert de ce mardi soir alors qu’il passait à deux pas de chez moi!

Mais ce concert n’était pas un simple concert, tant pour le groupe, que pour les personnes présentes, car en effet, celui-ci allait être filmé du tout long par Diane de Kezel (étudiante à l’IAD et qui s’était déjà occupée du clip de la chanson « Hore Dolom », à découvrir ci-dessous), et par ses collègues, pour son travail de fin d’études. Une soirée qui promettait d’être très intéressante donc!

Le concert commence enfin dans la superbe salle. On ne voit pas le groupe, seulement un grand drap blanc sur lequel sont projetées des séquences vidéos. Puis les membres de Rastaban apparaissent, en ombre chinoises et la soirée commence réellement. C’est avec la chanson « Rusalka » qu’ils ont décidé de débuter ce concert très spécial, chanson issue de leur dernier album Arise, sorti en 2015. Rapidement, le drap tombe, révélant les musiciens. Alors qu’on n’en est qu’à la première chanson, on est déjà bien pris par la guitare folk de Dominic Marchal, le violon de Stephan Késenne, le  slideridoo de Luka Aubri, les percussions de Mich Rozek, mais surtout par le superbe timbre de voix de la chanteuse Marine Libert!

Malgré un public clairsemé (on doit atteindre la centaine de personne environs; pour un tel concert, ce n’est vraiment pas énorme, surtout que l’entrée était gratuite), et un matériel d’enregistrement plutôt impressionnant, les musiciens sont très à l’aise sur scène. Ils nous font voyager de l’Inde à la péninsule Ibérique, en passant par la Bosnie et par chez nous. Beaucoup de leurs compositions (hormis leurs compositions originales) sont inspirées de chansons traditionnelles de différents pays, remises au goût du groupe mais presque toujours dans leurs langues originelles. Chacune des chansons est accompagnée de projections visuelles sur de petits draps suspendus à l’arrière de la scène, donnant au tout un très beau cachet!

Alors que le début de soirée fût assez calme, les membres de Rastaban nous berçant de chansons d’amour ou de chansons triste et mélancoliques comme les chansons « l’Aube des Dieux » et « Hore Dolom » (pour laquelle des séquences du clip réalisé par Diane de Kezel seront projetées), les gens se prennent petit à petit au jeu. Ils se rapprochent, commencent à chanter, taper dans les mains et à danser, guidés par l’énergie des membres du groupe et les mimiques du violoniste. La superbe chanteuse, qui malgré qu’elle attende un heureux événement, s’en donne à cœur joie, nous entraîne avec elle. Elle saute, danse et tourbillonne divinement sur scène!

C’est surtout avec la chanson « Zora », beaucoup plus folk et festive, que l’ambiance décollera véritablement, les personnes dansant étant de plus en plus nombreuses durant cette dernière! Les gens participent vraiment, répondent au groupe, les encouragent en tapant dans les mains et en chantant durant les refrains, et on voit que ça plait aux musiciens qui sont tout sourire et se donnent vraiment bien ce soir! Pour la chanson « Arise » notamment, Marine demandera à ceux qui connaissent, comme à ceux qui ne connaissent pas encore, de se joindre à elle pour le refrain en levant les mains au ciel à chaque fois qu’elle chantera «heyyy», ce que l’assemblée s’empressera de faire.

Malheureusement, après quelques quarante minutes de concert, les musiciens quittent la scène, alors que la foule scande leur nom et leur demande de revenir. Comment résister à un tel appel? Les voila déjà de retour, accompagnés d’un invité surprise : Vincent Paquot Rasquinet, jongleur, notamment pour la Puck Company (qui était également présente au festival Trolls & Légendes) ainsi que dans Trollandia, le pays imaginaire, et qui les avait déjà rejoint sur scène à l’occasion du festival. Les voici donc de retour, accompagné de ce jongleur et de ses bolas lumineuses, une rouge à une main, une verte à l’autre, pour une prestation magistrale, sur les chansons « Gerdundula » et « La Gavotte », qui nous en mettra plein la vue, sous les acclamations de la foule!

Mais voila, il est déjà l’heure de la dernière chanson, « Brenn »! Même si elle n’est pas leur chanson la plus festive, elle est cependant loin d’être leur composition la plus calme, et avec l’ambiance dans la salle et l’énergie des musiciens, il n’en faut pas plus pour que ce concert se finisse en beauté!

C’est donc sur cette note que se termine cette soirée en toute simplicité (et ce malgré l’infrastructure déployée pour l’occasion) et pleine de bonnes vibrations, en compagnie des supers membres de Rastaban, qui nous auront vraiment permis de passer un moment magique! J’ai hâte de découvrir le résultat du tournage!

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