C’est dans le cadre du festival « La Vie en Rock », à Dour, dédié à la recherche contre le cancer, que nous avons pu approcher les musiciens d’Antoine Henaut afin de leur poser quelques questions dans une ambiance très détendue, en toute simplicité.

Scènes Belges : Bonjour à tous. Pourriez-vous expliquer aux lecteurs de Scènes Belges ce qu’est « Antoine Henaut » ?

 A.H. : C’est un projet où on passe par plusieurs phases, instrumentalement parlant, avec plusieurs styles. Nous n’avons pas un style défini. On fait un peu de rock, des morceaux plus manouches, pops, funks, … il y a un peu de tout. Et il y a aussi des morceaux de « vraie chanson française », où c’est vraiment le texte qui est mis en avant, avec la dynamique derrière.

On nous demande souvent : « vous faites quoi comme style ? » Je réponds : « chanson française », mais il y a plusieurs facettes aussi. Nous sommes cinq et chacun a des influences totalement différentes. On écoute chacun un style de musique différent. On essaye donc de faire plaisir à tout le monde, de trouver un compromis pour que chacun ait une petite touche de ce qu’il aime.

Pour résumer, notre projet, c’est : se faire plaisir, essayer que tout le monde soit content et le public aussi !

S.B. : Jouer sur un compromis, n’est-ce pas le risque de manquer « d’étiquette » et d’éprouver des difficultés pour se placer sur des scènes ?

A.H. : La première définition d’Antoine Henaut, c’est : « les textes ». Dans chaque compo de base, c’est le texte qui ressort, et quoi qu’il arrive, le texte est souvent nickel, quelle que soit la musique derrière…

S.B. : La composition est-elle naturelle, ou est-ce un exercice difficile pour accoucher de ce texte ? Vous avez des textes avec un emballage assez humoristique, mais, quand on écoute bien, c’est finalement très sérieux: réflexion sur les chômeurs,etc… Il y a souvent quelque chose de « profond » derrière les anecdotes…

A.H. : Ce sont des petites piques détournées, histoire que ce ne soit pas trop cru. Il y a des petits messages, mais ce n’est pas non plus du texte engagé. Ce sont des petites piques, mais du quotidien, ce qu’on vit tous. C’est une observation du quotidien, plus qu’un engagement politique.

C’est ce que tout le monde peut penser en silence, et que j’essaye de dire avec humour, parce que l’humour, c’est universel, c’est un très bon moyen d’expression. Derrière un spectacle d’humoriste, il y a des choses, aussi. C’est doux !

Maintenant, notre but premier, c’est de faire des concerts, de la musique, et de se produire devant les gens, de partager. Quoi qu’il y ait derrière, avec ou sans message, le but est que les gens soient contents.

On cherche aussi à oublier un petit peu le quotidien, à voyager dans le temps… C’est aussi le propre des festivals. Les gens ont besoin de musique, de peinture, de tout ce qui est artistique. Les gens ont besoin de s’évader ! C’est important, sinon on va vite finir par s’entre-tuer ! Il faut qu’on décompresse un peu…

S.B. : Avez-vous d’autres dates ? Quel est le projet de l’été ?

A.H. : Le Zenith à Paris, Olympia, aussi… (Rires !). Sérieusement, la prochaine date est de circonstance. Ici, nous sommes à la « Vie en Rock », où les fonds sont versés à la recherche contre le cancer et, le 1 juin, nous serons au « Relais pour la Vie », à Mons, et le principe est le même: il s’agit une marche de nuit qui se clôture le dimanche vers 13 heures et nous terminons la journée par un concert. C’est aussi contre le cancer…

On fera aussi les Fêtes de la Musique à Virton le 20 juin, plus une ou deux dates sur l’été. On est vraiment en préparation de l’album.  On va aussi laisser un peu respirer le projet, pour revenir avec quelque chose de nouveau pour le public.

S.B. : Un second cd est-il en gestation ? Sera-t-il en continuité avec le premier ?

A.H. : Ca commence ! On pourrait penser qu’un cd est comme une série, que le deuxième doit être la continuité du premier. Mais pour nous, il y a une identité vocale, textuelle, donc je pense qu’on peut se permettre de partir dans des styles différents du premier album.  Si le premier album a été soft, rien n’empèche le second d’être plus « hardcore », par exemple. Mais ce ne sera pas le cas ! Je rassure les musiciens qui sont à côté de moi ! (Rires).

On est libres. On a beaucoup joué de 2011 à 2013 (Francos, Botanique, …), on a fait de chouettes scènes, et le fait de se retrouver et de faire beaucoup de dates, ça nous a permis de nous trouver sur scène, de vraiment faire ce qui est Antoine Hénaut: un groupe de show et de scène. Il est clair que pour la suite de l’album, on pense « maturité » aussi. On a vécu plein de choses, plus le côté festif. On va faire un mix des deux pour pouvoir continuer. Ca va être un bel été de travail sur le prochain album !

On doit prendre le temps de travailler un nouveau show, aussi. On tourne avec ce show depuis un an et demi, on doit trouver autre chose. Nous sommes donc dans une phase de travail et de renouveau pour la suite. Un certain public commence à nous suivre, on a envie aussi de surprendre un peu ces personnes. On va donc travailler à cela cet été.

S.B. : Merci et bonne chance pour la suite !

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