Scènes Belges: Vous êtes un groupe français qui jouez depuis pas mal de temps. J’ai regardé votre site internet et j’ai remarqué qu’il était très complet. Il y a des tablatures, les textes, des vidéos… Ce réseau social est important ?

Deportivo: Ça l’est devenu. Le site est vraiment très riche, très nourri. C’est la bible de Deportivo. Nous allons y chercher des infos quand on a oublié un truc. Pour le reste, ce serait dommage de se priver de ce genre de communication. Nous ne sommes pas forcément de la génération qui utilise ça les yeux fermés.

SB: Vous visitez la Belgique depuis 2005 déjà. Vous êtes des habitués de la Belgique !

D: Notre booker nous a toujours trouvé de bons trucs ici. 10_Deportivo_CS_09Il y a eu l’AB, … où le public s’apparente au public français, mais dans les festivals, on a toutes sortes de public. On a souvent fait de bons trucs… Certaines personnes dansaient sur une de nos chansons, en Belgique, c’était comme une tradition… Venir en Belgique est toujours un bon moment. C’est un pays frontalier, mais pour nous, c’est “jouer à l’étranger”, et c’est déjà intéressant !

SB: J’ai beaucoup apprécié le fait que vous placiez vos textes sur votre site, des tablatures, votre matériel… C’est plutôt rare !

D: Les photos datent un peu. Et puis nous avons 2 musiciens de plus. Il faudrait remettre ça à jour. Nous sommes plus minimalistes actuellement dans le matériel.

SB: Comment définissez-vous votre musique ?

D: Le bug ! Nous ne mettons pas d’étiquette. Les gens mettent ce qu’ils veulent. Depuis le 3e album, notre but est d’élargir notre sujet. C’est pour ça qu’il y a de nouveaux musiciens, des chansons différentes sur les 2 derniers albums. Mettre une étiquette, c’est se tirer une balle dans le genoux.

Nous sommes un groupe de scène et de studio. Mais la scène, c’est là où la musique est vivante. Le travail de studio est super, mais on n’a ensuite qu’une envie, c’est de les jouer sur scène. Le studio est un instantané; la scène, c’est vivant.

SB: Vous composez à des moments précis ou vos compos s’étendent sur tous les moments de répétition ?

D: Souvent les trucs nouveaux viennent après la tournée. On n’a jamais vraiment trouvé des trucs durant les tournées. On a assez peu de temps en tournée, pour être ouvert, ou attentif à ce que machin a fait et qui t’a fait penser qu’il y aurait un truc bien à faire…

Jérôme compose tous les textes. Pour la musique, il faut avoir un point de départ. Cela peut venir de n’importe quoi. On essaye d’aller vite, pour être dans la dynamique du moment. Le studio structure, arrange… Ce qui nous plait, c’est l’instantané, l’énergie de l’instant, quand ça nous parle, quand il y a un truc qui vibre…

SB: Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?

D: Nous n’avons pas un rituel de groupe. On a souvent ouvert les concerts avec un titre, un morceau de Brassens, ou de Presley. Ce petit truc donne un petit sas d’installation, comme pour les sportifs, ou les gens qui vont travailler et se changent dans les vestiaires…

SB: Quel groupe rock français mettriez-vous actuellement en avant ? Nous avons, d’ici, une idée très “variété” de la France…

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D: En France aussi. Actuellement, nous n’écoutons RIEN de français ! Nos influences sont multiples, venant de plein d’endroits. L’inspiration peut aussi venir d’un truc pourri ! Nous sommes classifiés de “rock français”… On n’y peut rien, on est dans ce type de classement… Par rapport au rock, en France, il y a toujours eu un petit complexe. Mais il y a plein d’artistes français qui marchent et qui sont appréciés à l’étranger. Si le soutien est là, ça peut s’exporter. Mais il n’y a pas de règles…

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