Foals a investi ce lundi 11 novembre l’arène du Cirque Royal, à Bruxelles. L’occasion pour nous de prendre un véritable bain de «cool attitude» et de riffs de guitare composés sur du papier millimétré…

Le groupe apparaît sur une scène embrumée, noyée sous les excès des canons fumigènes. Des flashs cinglants viennent percer l’écran opaque de fumée, tandis qu’un riff de guitare bien mesuré s’échine à faire monter la pression, jusqu’à ce que les projecteurs soient secoués d’une véritable crise d’épilepsie. Les anglais d’Oxford sont alors projetés en pleine lumière. C’est parti ! Les rythmes élastiques de Foals vont vous monter à la tête pendant près d’une heure et demi !

Holy Fire, le deuxième album que le groupe présente actuellement en tournée, balance un son indie-rock, à la fois funk et transgressif, qui prend visiblement en concert des tournures de pop teintée de punk. C’est donc dans un Cirque Royal frénétiquement contaminé par des déhanchés dignes de Saturday Night Fever que nous avons passé la soirée, plongés dans l’univers atypique et presque disco de Yannis Philippakis (leader, voix et guitare) et de son so british band. Arborant une chemise bariolée très fashion, fermée jusqu’au dernier bouton, une franche de cheveux lui tombant devant les yeux, l’attitude légèrement hautaine, le chanteur de 27 ans n’a clairement pas volé sa place au classement des personnalités les plus cools du NME (National Musical Express). L’artiste semble en être conscient et apprécie particulièrement les bains de foule puisqu’il n’hésitera pas à quitter la scène à quatre reprises, que ce soit pour se jeter sur le public pour un slam durant lequel il réussira l’exploit de continuer à jouer de la guitare ou pour s’offrir une petite escapade tout le long des gradins du Cirque avant de rejoindre la scène en traversant purement et simplement le public.

Les tubes s’enchainent, de My Number à Spanish Sahara en passant par Inhaler, et ont l’effet escompté, c’est-à-dire celui de plonger le public en transe. Le light show ultra-dynamique n’y est certainement pas pour rien, s’amusant à projeter des rosaces animées, aux courbes tribales, sur la coupole de la salle. De vifs rais de lumière jaillissent du plancher de la scène, allant titiller quand bon leur semble une boule à facette dominant le Cirque Royal, à laquelle Foals réussit l’exploit de rendre son prestige d’autrefois.

Un très bon show donc, qui démontre que le math rock n’est pas que masturbation technico-musicale, cela peut aussi donner lieu à de purs moments d’immersion sonore.

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