Ce samedi, Spa livrait son affiche la plus alléchante. Le public ne s’y était pas trompé, le festival affichait complet en ce 21 juillet. Les scènes proposaient un joli panaché de talents, de quoi plaire à tous et toutes.
On soulignera le très bon moment passé avec Sold out qui aurait sans aucun doute mérité un espace plus conséquent que la scène Sabam vu le nombre de spectateurs qui se pressaient pour écouter le duo electro.
Nous étions heureux de retrouver Daran. Revenu de son Quebec d’adoption, le français a livré un concert de haut vol, sensible et puissant.
Mais c’est évidemment la scène Rapsat qui a été prise d’assaut, ce qui était prévisible au regard du programme.
Dès l’arrivée de Typh Barrow, le ton était donné. La jeune femme a démontré, si cela était encore nécessaire, qu’elle est maintenant dans la cour des grands, dans la lignée de Mauranne à qui elle a rendu un très joli hommage. Un concert précis, net mais également très convivial. Bien sûr, il y a la voix, mais la personnalité lumineuse de Typh a très rapidement envahi l’espace démontrant que l’on peut encore aujourd’hui proposer des choses différentes et embarquer le public.
Nous étions persuadés que Christophe Willem ferait de même. Malheureusement, le français avait choisi de transposer à Spa son concert de l’AB, ce qui en festival n’était peut-être pas la meilleure formule. Face au public, qui était aussi sans doute là prioritairement pour Calogero, Willem s’est concentré sur son dernier album, oubliant ses tubes. Malgré une énergie incroyable, on sentait qu’il manquait l’étincelle pour que le public explose vraiment. Néanmoins, avec cette voix si particulière et ce déhanché qui n’appartient qu’à lui, Christophe Willem a ravi les spectateurs, certains répétant à l’envi qu’il était « exceptionnel ».
Exceptionnel, voilà sans conteste l’adjectif qui colle à Calogero qui, lui, a embarqué le public dès le premier morceau et ce alors même que sa guitare ne fonctionnait pas (il refera ce “Face à la Mer” un peu plus tard, sachant que ce titre reste particulier pour les fans). Avec la bienveillance qui le caractérise, Calogero a fait corps avec la foule spadoise qui se pressait bien au-delà de la scène principale. L’enfant chéri du rock s’est lâché et a littéralement pris le public à bras le corps, l’a enveloppé dans un light show incroyable et l’a fait vibrer. Son visage affichait un large sourire et son regard se voulait malicieux. Calogero s’est une fois de plus imposé comme le nouveau patron de la scène pop rock francophone. Il est certain que beaucoup auront envie de poursuivre le plaisir lors du retour de l’artiste à Forest National fin novembre.
Et ils auront bien raison.