Rencontre avec « The Seasons » à la sortie de leur prestation au dernier Dan Late show de la saison. Des looks improbables, des gueules d’anges et un accent qui sent bon le sirop d’érable. Quatre jolis garçons qui s’annoncent comme la nouvelle sensation de la rentrée.
En préambule à la sortie de leur album en Europe, le groupe déjà bien en vue au Québec, débarque en Europe. L’occasion d’une jolie rencontre.
Scènes belges : Vous débarquez en Europe pour une tournée de promotion de votre EP qui annonce la sortie de l’album à la rentrée. Les médias sont curieux de vous découvrir alors que vous êtes déjà très connus au Québec. Comment abordez-vous cette aventure européenne ?
The Seasons : Simplement, sans stress et avec beaucoup de curiosité aussi. On reproduit un peu le même schéma. Au Québec, on a commencé aussi par un EP puis un album. Nous avions pris la peine d’installer le projet, de nous positionner, de rencontrer le public avec notre EP avant de nous lancer.
En Europe, nous avons eu un bel accueil. Nous sommes en promo pour le moment à travers l’Europe et nous ressentons les mêmes sensations qu’au début de notre histoire au Québec.
Les gens qui nous ont vus en live semblent aimer. On est heureux que ça se passe comme ça.

SB : Mais finalement qui êtes-vous, quel a été votre parcours ?
The Seasons : Nous étions à la base un groupe « do it yourself », on a été attentif à préserver notre liberté, nos options de choix. Au départ, Julien avait invité Rémi à venir jouer de la musique à la maison. On s’est bien entendu et l’idée de monter un groupe s’est imposée. On a demandé à Samuel de nous rejoindre et à quatre on s’est mis au boulot. On avait déjà quelques chansons en stock. Chacun avait déjà eu un groupe mais nous étions très jeunes, tant humainement que musicalement.
Le live est arrivé assez vite. Dès que nous en avions l’occasion, nous allions sur scène. Nous avons écumé les bars, nous avons parfois fait des centaines de kilomètres pour aller jouer dans des endroits inconnus qui nous payaient en bière et en dormant dehors. Nous étions persuadés que la rencontre avec le public était centrale.

SB : Cette rencontre passe aussi par votre univers visuel, vos vidéos qui font le buzz en termes de nombres de vues. Quelles est votre démarche dans ce domaine ?
The Seasons : Pour nos vidéos, nous avons essayé d’exploiter au maximum les ressources que nous avions à notre disposition. On a fait appel aux amis, aux connaissances qui pouvaient nous apporter leur talent et leurs moyens techniques. Après, nous avons eu beaucoup de chance dans la mesure où le public a adhéré. Nos vidéos ont été beaucoup vues, ça a entraîné une visibilité qui a attiré l’attention des médias locaux et donc des maisons de disques. A partir de là, les choses se sont enchaînées.

SB : Avez-vous une « stratégie », une vision claire de la manière de faire ou vous laissez-vous aller ? Allez-vous, par exemple, ajuster l’album au public européen comme c’est parfois le cas ?
The Seasons : Notre philosophie est loin des prises de tête. Nous faisons de la musique que nous trouvons bonne. On essaie de s’appuyer sur notre culture musicale, que ce soit des groupes plus anciens ou actuels. Sur scène c’est pareil. Nos looks par exemple ne sont pas extrêmement travaillés. Ce n’est pas laissé au hasard non plus mais nous essayons de rester nous-mêmes. Nous essayons d’être libres. Nous nous posons peu de questions, nous suivons nos envies.
On ne veut pas retoucher notre album pour une version européenne. On estime qu’il est terminé, qu’il est figé et qu’il est le reflet de ce que nous sommes. La maison de disque l’a compris et nous laisse proposer notre travail tel quel. On espère qu’il plaira car, au final, ce disque c’est nous.

Extrait du passage au Dan Late Show (RTBF):

Et si vous êtes curieux: http://www.deezer.com/artist/1662402

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