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Charlie Winston était de passage à Bruxelles pour la promotion de son nouvel album “Curio City”.
L’occasion de découvrir un artiste original lors d’un show case ultra-privé dans les ruines de la place des Palais et de la Place royale et d’échanger avec lui sur sa démarche artistique, sur sa manière de travailler, sur sa relation au public et de déjà envisager les concerts à venir.

Scènes belges : Votre troisième album, Curio city, est dans les bacs depuis quelques jours. Le premier titre, Lately, tourne déjà pas mal en radio et on sent un intérêt important de la part du public et des médias. L’accueil en Belgique est très positif de même qu’en France d’ailleurs. Quelle est votre ressenti et votre relation avec cette fan base si conséquente ?

Charlie Winston : Je suis venu en Belgique de nombreuses fois à vrai dire. Pour le plaisir et pour le travail d’ailleurs.
Ma première visite à Bruxelles était avec mon père. En touristes. J’adore cette ville, je me souviens que nous nous étions perdus dans la vieille ville, c’était impressionnant de beauté et d’authenticité. Je suis revenu ensuite avec des amis français qui étaient ici dans une troupe de danseurs et puis lors de concerts ou de promotion pour mes propres albums.
Lors de la promo de Hobo, en radio, j’ai rencontré Saule, nous avons discuté, nous sommes restés en contacts, devenus amis et au final nous avons décidé de travailler ensemble.
Je pense que cela a créé un lien particulier avec la Belgique, ça a renforcé les fans. Ce duo a été important pour moi tant personnellement que professionnellement.
Avec mes propres albums, la Belgique, comme la France, m’a donné beaucoup.
La partie francophone me soutient depuis longtemps, je suis toujours bien accueilli. Cette fois, j’espère aller au-delà de la frontière linguistique. Je n’ai jamais eu l’occasion de visiter la partie flamande et j’avoue être curieux.

En ce qui concerne les fans, je pense que notre relation est solide. Quand je vois l’intérêt qu’ils me portent, leur réactivité sur les réseaux sociaux, l’accueil qu’ils font à mon travail, je pense que j’ai une chance incroyable de partager avec eux ce qui m’arrive.
Au travers des réseaux sociaux, j’essaie de partager avec eux ma démarche musicale au quotidien. Mes fans sont très importants. Je ne veux pas mentir, j’essaie d’être hyper honnête et de ne pas me comporter comme une célébrité. Je suis un mec normal au final, je vis juste une vie faite d’expériences atypiques et particulières qui me construisent. C’est ça que je veux partager avec eux. Leur donner l’occasion de partager ces moments importants. J’essaie de leur expliquer pourquoi je fais tel ou tel choix, de les surprendre et surtout de ne jamais les décevoir. C’est comme lorsque j’enregistre mes disques, lorsque je compose ou écris, je pense à eux sans cesse. Je crée pour mon public mais cela ne veut pas dire que je ne veuille pas plaire à tout prix. Par exemple dans cet album, j’ai gardé les bases que mon public aime mais j’ai ajouté des éléments pour les surprendre. C’est toujours un risque mais au final, je pense que l’intégrité est la base de tout.

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SB : Votre troisième album vient de sortir, on sent bien que de disque en disque vous changez, vous évoluez musicalement. Le ressentez-vous au moment d’écrire, de composer voire même de produire ou d’enregistrer ?
Ch. W. : C’est vrai qu’aujourd’hui, je suis un autre mais toujours le même. Je reste moi-même, je mets de moi-même dans mon disque tout en étant conscient que je change. Je prends énormément de plaisir lors de l’écriture à me renouveler en m’appuyant sur chaque expérience de ma vie. Comme autant de petits éléments qui me construisent au quotidien.
Je suis assez fier d’arriver à mettre autant de moi-même dans mes textes mais aussi dans ma musique, mes arrangements. J’aime l’idée que mes moments quotidiens soient présents et influent sur mon travail artistique. Pour moi c’est essentiel, c’est la base quand tu crées, tu te livres un peu, tu t’appuies sur ta vie pour transcender et créer.

 SB : Vous êtes actuellement en pleine promo de votre album, vous avez joué un court set au Café des Halles ce mercredi, vous avez investi le Coudenberg pour une présentation très intime à la presse et à quelques heureux gagnants de concours. La scène arrive très vite (Charlie Winston sera en concert à l’Ancienne Belgique le 7 mai). Savez-vous déjà comment vous allez structurer le show ?

Ch. W. : Je suis impatient de revenir sur scène. Tout n’est pas encore fixé mais je sais déjà que je vais réarranger mes morceaux plus anciens et que je serai avec un nouveau groupe de musiciens.
A nouveau, j’ai envie de me renouveler tout en gardant ma cohérence. J’espère que je vais surprendre le public. Je sais qu’ils attendent des morceaux plus anciens, il est clair que je vais jouer des morceaux de mes deux premiers albums mais je cherche vraiment à en faire une nouvelle proposition. Et puis, il y aura l’album Curio City.
Visuellement, on va essayer de mettre en place un projet complet avec des projections mais d’une façon innovante. Je voudrais surprendre ceux et celles qui viendront me voir. Le visuel est important pour moi car il me permet d’explorer de nouvelles pistes. Il y aura des surprises.

SB : Vous nous dites que le visuel est important pour vous. On sait que vous avez écrit la musique de Lullaby en 2010, que vous réalisez vos clips. Avez-vous des projets en lien avec le cinéma ?

Ch. W. : Ah oui, je suis très intéressé par le cinéma mais plus par la réalisation que par la création de musique même si j’ai aimé l’expérience de Lullaby. J’ai aimé réaliser certains de mes clips, j’espère renouveler l’expérience et voire même me consacrer à la réalisation au sens plus large, même si pour l’instant je reste concentré sur la musique et que cela reste ma priorité.

 L’album Curio City est disponible dès à présent dans les bacs et sur les plateformes de téléchargement légales, Charlie Winston sera à l’Ancienne Belgique le 7 mai prochain, les places risquent de très vite partir, ne tardez pas!

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