Arriver dans Bruxelles depuis l’extérieur en voiture n’est vraiment pas chose aisée et rapide… Nous étions partis pour arriver pour le concert de Lou K… Résultat ? Avec tous les problèmes de circulation nous arrivons une heure plus tard, durant le concert des Lambrini Girls que nous entendons en nous rapprochant du jardin, on se grouille pour en perdre le moins possible.
Et nous sommes sacrément bien accueilli par l’énergie tonitruante de Lambrini Girls ! Elles n’ont vraiment pas perdu de leur superbe depuis le festival de Dour cet été. On trouve même ça encore carrément mieux ! Serait-ce grâce aux bonnes installations du Botanique ? Sûrement ! Le son est excellent et y’a déjà pas mal d’ambiance dans le chapiteau. C’est un peu particulier d’arriver et d’avoir l’impression de se faire crier dessus depuis la scène, mais on est là pour ça. Pour le dernier morceau, “Craig David”, la chanteuse descend dans la foule pour profiter des derniers instants avec le public pour foutre une dernière fois le dawa dans ce chapiteau acquis à leur cause.
On reste dans le chapiteau avec Mandy, Indiana que nous ne connaissons pas, on va donc faire une découverte en live, une de nos activités favorites. Eh bien… c’est particulier ! Un électro rock un peu barré avec des rythmiques hypnotisantes au possible. On doit dire que là sur la performance live le groupe nous a bien accroché, y’a réellement quelque chose qui se passe. Ça peut être clivant mais les personnes présentes dans ce chapiteau sont tombées sous le charme. On tic particulièrement sur le batteur qui assure le show lui aussi. Comme pour les Anglaises juste avant, la chanteuse s’offre un bain de foule mais ce sera bien avant la fin du concert.
Un peu avant la fin du show on se dirige vers le Rotonde pour aller se placer pour BIG|BRAVE et quelle excellente idée nous avons eu ! On retrouve des gens avec qui ont fait le Roadburn devant la porte fermée de la salle, une file s’installe une bonne dizaine de minutes avant le début présumé du show. Pour la faire courte, contrairement à la file, nous avons attendu une bonne vingtaine de minutes avant de pouvoir rentrer dans la salle et très clairement tout le monde ne pourra pas rentrer. On se place alors admirablement bien en plein milieu juste devant la console son, pour bénéficier d’un son et d’une vue absolument parfaits. Le concert débute quelques secondes après que les gens soient rentrés dans la salle et l’expérience peut commencer. Première impression : le son est excellent, puissant, transcendant. On est véritablement englobé par les infrabasses qui nous plongent dans un état cathartique si plaisant avec ce genre de musique. Le groupe joue des morceaux de son dernier album, et on a plus une impression de drone que lors des précédentes fois qu’on a vu le groupe. Le show passe à toute allure, le groupe enchaînant les morceaux pour un public ravi de la prestation à laquelle il assiste.
On terminera notre journée par le set de l’anglais Actress sous le Châpiteau. Une musique électronique expérimentale, qui peut passer d’un état léthargique à l’énergie malsaine d’un film d’horreur en quelques instants. Le set se construit en commençant par des morceaux plutôt calmes, lancinants, installant petit à petit une atmosphère quelque peu malsaine… Les nappes synthétiques hypnotiques laissent place à des beats plus rapides et une musique dansante au fur et à mesure que l’anglais distille sa magie et commence à utiliser des glitch sonores. L’utilisation ingénieuse de l’échantillonnage et des synthés a permis à Actress de tisser des paysages sonores en constante évolution. Les moments de silence habilement placés amplifiaient l’impact de chaque note, chaque glitch, chaque pulsation. Le public, complètement absorbé, oscillait entre l’écoute attentive et la danse introspective. On repartira de là un peu chamboulé, comme à chaque fois avec les sets de l’anglais.