C’est sous un chaud et généreux soleil que la seconde journée du festival brabançon s’ouvre. De quoi profiter à la fois des concerts et du château gonflable d’une longueur de 340 mètres (le plus long d’Europe). C’est le cover band The Minds qui envoie la première volée de décibels sur le coup de 14h. Au programme, comme on pouvait le deviner avec leur nom, ce sont des reprises de Simple Minds qu’ils proposent au public. Plongée dans les années 80 avec quelques titres imparables du groupe dont les incontournables “Don’t you” et “Alive & Kicking“. Petit moment de rigolade lorsque le chanteur présente le groupe comme un band de reprise de… U2, avant de vite rectifier le tir.
On continue ensuite notre voyage dans les décennies en direction des sixties avec un second cover band nommé Modern Mods. Ils explorent les meilleurs moments musicaux qui ont marqué cette folle décennie. Sur scène c’est vêtu de costumes aux couleurs de l’Union Jack qu’ils se présentent, ça nous en dit déjà beaucoup sur l’état d’esprit du band en format power trio. Au programme des reprises des Who, Kinks, Beatles, Rolling Stones et compagnie !
L’heure du goûter est maintenant arrivée. Il est donc plus que temps de mettre la seconde avec le concert de Doria D. La Néo-Louvaniste n’en finit plus de faire s’affoler les plateformes de streaming. Alors que beaucoup d’artistes actuelles font le choix de la facilité en jouant avec des bandes sonores, elle fait le chemin en privilégiant une véritable prestation live avec ses 3 musiciens, dont un violoncelle. Il est toujours sympa de voir une artiste moderne et orientée vers les nouvelles technologies se tourner vers des instruments plus classiques. Son premier EP “Dépendance” sorti au début de l’été passe l’épreuve du live avec aisance et fraicheur. Sa reprise dance (attention on a pas dit à la David Guetta) de “Jeune et Con” de Saez suscite l’enthousiasme du public, mais pas autant que sur le titre éponyme de son EP et son refrain qui reste en tête. Le titre “Sur ma tombe“, bien que possédant une signification peu enjouée, se révèle être très dansant avec un chouette tempo, tout comme le titre “Hors tempo” d’ailleurs. La prestation d’ensemble respire la fraîcheur.
Place à la jobardise et l’univers loufoque de la lituanienne d’origine, GiedRé ! Pas avare de bons mots et de communication avec le public, comme à son habitude elle en joue parfaitement. Et le public répond sans hésiter, cette atmosphère est plaisante à ressentir en début de soirée. Déjà venue à Incourt en 2016, où l’ambiance avait été fofolle, elle a recrée cette bulle hors du temps qui nous plait tant ! Tantôt derrière le piano, tantôt avec sa guitare, elle nous conte ses histoires sorties d’on ne sait où avec par moment l’aide d’un complice rempli de malice. Fun assuré, comme à chaque passage sur scène, GiedRé ne déçoit pas et on sait qu’on aimera tout autant le prochain passage !
Il est aux alentours de 19h45 lorsque Delta monte sur scène. Alors que leur second album arrive dans une petite semaine, c’est l’occasion pour eux d’en présenter déjà quelques extraits. Ils étaient déjà venus l’an passé à l’Inc’Rock en duo. C’est en formule trio qu’ils sont venus ce soir, accompagné d’un batteur. Leurs compositions pop-rock coulent toujours de manière aussi agréable dans les oreilles. Les premiers rangs sont constitués de leur fidèle et démonstrative fanbase. Parfois un peu doux sur CD, le passage vers le live se fait plus rock et musclé. Ce qui ne nous déplaît pas. Les morceaux sont efficaces, avec par exemple les single “Comme tu donnes“, “En fait” ou “Je tire“. “Héréditaire” récole le plus d’applaudissements dans sa version marquée par un joli passage toute guitares en avant. Le meilleur moyen d’assurer la transition entre le jour et la nuit.
Avant dernier groupe de cover de la soirée et c’est au tour des immenses Queen d’être repris par Break Free. Même si l’exercice est évidemment périlleux de reprendre un tel mythe, ils le font avec brio, notamment sur tout le côté scénique et lumière. L’attitude sur scène n’est pas caricaturale et on reconnait aisément les mimiques du leader charismatique Freddy Mercury. Un show en forme de best of avec Another One Bites The Dust, The Show Must Go On, Under Pressure, Bohemian Rhapsody et j’en passe ! Pour le plus grand plaisir des fans hardcore, mais aussi des amateurs sporadiques.
Groupe bien connu des amateurs de reprises et pas que, Mister Cover à la luxe d’avoir fait Forest National et on peut vous dire que c’était un joyeux bordel ! Toujours très festif et avec de bonnes reprises, le groupe parvient à enflammer les festivaliers encore présents, qui reprennent en chœur les plus grands titres d’un répertoires rock et pop des 30 dernières années ! Une clôture de festival en beauté qui aura eu le mérite de faire danser et participer le public jusqu’au bout du bout !
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