C’est dans l’élégante salle de l’Ancienne Belgique, toute de rouge vêtue, que se produit SYML. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est qu’il est déjà passé par chez nous en participant à l’émission culte D6BELS. Lors de ce showcase, cet artiste touche-à-tout a assuré seul un concert intimiste et minimaliste, pour le plus grand plaisir de ses fans. Dans le cadre de sa tournée européenne, SYML est de retour en Belgique pour un show totalement inédit, dans un tout autre format. La soirée s’annonce pleine de surprises…
Malgré mes nombreuses venues, la salle de l’Ancienne Belgique me fera toujours autant vibrer que les musiciens qui l’occupent. Cette atmosphère unique fait que l’on se sent très vite chez soi, dans la convivialité d’une bonne soirée. Et, ce bon moment, c’est avec SYML que l’on le passera ce soir.
La grande salle de l’Ancienne Belgique se remplit tout doucement, jusqu’à devenir proche du sold-out. Il faut dire que grâce à son talent (et à la magie de youtube), SYML a une grande fan-base en Belgique ! Il n’en a d’ailleurs pas fallu beaucoup pour convaincre le public dès le début du concert. Avec un rideau de jeux de lumières pastel en arrière-plan, les trois musiciens présent ce soir entament l’instru’ de The Bird, en l’allongeant de quelques passages électro-rock totalement inédits. Au gré des titres, SYML crée la surprise par rapport aux versions digitales de ses morceaux : En effet, toute sa setlist est intelligemment repensée, de manière à être parfaitement adaptée à un show de cette envergure. Il faut dire qu’avec un seul titre connu du grand public (Where’s my love), SYML doit défendre le reste de ses compositions, pour la plupart issues de l’album éponyme sorti il y’a même pas un an.
Certains morceaux sont décousus, on ne distingue parfois pas le refrain du reste, mais musicalement parlant, ça reste puissant. De longues intros et outros nous font oublier le temps, on ne s’attendait pas vraiment à danser dans tous les sens ce soir, et pourtant, c’est chose faite ! Viens le moment où SYML fait une petite pause dans son concert pour faire un question/réponses géant. Le concept ? On hurle une question, et lui y répond, avec un peu de second degré et beaucoup d’humilité, qui nous a bien fait rire.
Avec sa voix parsemée tantôt de groove, tantôt de lyrisme, on est transportés dans un univers auquel personne n’avait pensé en entrant dans la salle. Que de surprises ce soir ! En parlant de surprises, SYML a osé l’autotune sur l’un de ses morceau (Bed). Inutile de vous dire que l’autotune n’a pas montré ce morceau sous son meilleur jour. La voix de SYML n’en a absolument pas besoin, et cela a fortement contrasté avec les morceaux précédents et suivants, qui étaient vocalement très beaux et plein d’harmonies naturelles.
Le trio passe presque par tous les genres de musiques dans une setlist de 16 morceaux et 1h20 de concert : entre rock, pop, électronique, country, acoustique, électro-autotune, on en prend plein les oreilles (et plein les yeux avec les élégants visuels qui renforcent le charme des morceaux).
La fin du concert se fait ressentir avec une sublime reprise de Mr Sandman, titre qui signifie « marchant de sable » en anglais. SYML nous expédie au pays des rêves en un rien de temps, et il sonne l’heure d’aller se coucher après cette fabuleuse soirée.
Comme ma tradition l’oblige, voici un top 5 des morceaux qui valent la peine d’être écoutés et appréciés à leur juste valeur.
- Fear of the water : Ce morceau tout en douceur, lenteurs, pauses, s’écoute sans modération. SYML décrit des émotions aussi claires et limpides que l’eau.
- Mr Sandman : Cette reprise de The Chrodettes donne une toute autre dimension aux paroles et à l’atmosphère de la chanson.
- WDWGILY : Un titre électronique, aux accents mélancoliques excellemment bien produit.
- The Bird : Le calme avant la tempête. La tempête étant l’outro électronique qui part dans tous les sens, en restant néanmoins cohérente avec le reste du morceau.
- Flags : Ce titre n’est pas encore sorti mais après avoir entendu l’histoire qu’il y’a derrière, et les premières notes durant le concert, je n’ai pas pu m’empêcher de l’inclure dans ce top.