Balkan Beat Box, ça ne vient pas vraiment des Balkans et ce n’est pas vraiment du beat box… Mais on s’en fout, ça dépote grave ! Récit d’une Nuit incendiaire sous le chapiteau tropical du Bota.

Balkan-Beat-Box-By-Morten-RygaardComment mieux terminer ce dimanche pluvieux qu’en allant se réfugier dans la chaleur du chapiteau des Nuits Botaniques 2016, qui prend ce soir des saveurs orientales avec Balkan Beat Box et Acid Arab. Introduisant leur concert avec une touche d’électro, quelques notes aux accents créoles, du cuivre reggae-ska sauce hobo et des riffs de guitare résolument rock, les new-yorkais d’origine israélienne montent sur scène avec le dessin avouée de faire danser Bruxelles ! Formé par Ori Kaplan (ancien membre du groupe Gogol Bordello) et Tamir Muskat, Balkan Beat Box est une véritable boîte à sons balançant une musique ultra-festive, bourrée d’énergie, aux influences plurielles, des musiques traditionnelles d’Israël à la Méditerranée, en passant par les Balkans. Une beat box electro vient donner de l’ampleur à ce groove fusion qui agite des centaines de popotins possédés durant près d’une heure et demi de concert.

Le timbre granuleux de Tomer Yosef bat ce rythme endiablé d’un flow ragga, rappelant parfois les tonalités d’un Groundation. Les mots pénétrants, parfois militants (souvent pour la paix au Proche-Orient) enflamment une foule en sueur, notamment lors de certaines envolées aux échos psychédéliques. Le reggae-man sans rasta n’hésite pas à lâcher son micro pour s’installer devant une seconde batterie à l’apogée des morceaux, lorsque le rythme se fait plus explosif. Le set nous gratifiera d’ailleurs d’un titanesque solo de batteries à quatre mains, qui emmène un show light épileptique à souhait. Une musique vivante, organique, qui s’infiltre en nous et nous anime sans nous laisser le moindre répit. L’atmosphère du chapiteau se charge d’une moiteur tropical. Et on en prend plein la tronche.

 IMG_9822La soirée continue avec l’électro orientale d’Acid Arab, dans un chapiteau quelque peu dégarni d’une partie de son public mais toujours en fusion. A la fois planants et incendiaires, les beats des trois DJs construisent un pont solide et raffiné entre l’acid et la musique arabe. Le set oscille entre samples lents et montées puissamment épileptiques, qui mettent l’auditoire en transe. L’atmosphère se fait parfois pesante, et le public, plongé dans l’obscurité d’un light show fait d’ombre et de brouillard, entre rapidement en transe. Sur les parois transparentes du chapiteau, un énergumène en peignoir, déambulant sous les spasmes acides d’une dégaine possédée, dessine avec son doigt dans la sueur condensée des dessins en l’honneur de l’Acid Culture. De quoi rajouter à l’étrangeté du moment. Si le set peine quelque peu à se renouveler, qu’importe, le format court de ce voyage d’une heure dans un psycho-Baghdad futuriste nous laissera tout de même un peu sur notre fin. On aurait bien repris la même.

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