Hier c’était ma dernière journée à Spa et c’était aussi la dernière date de la tournée de Piano Club. Pour l’occasion, le groupe avait le droit de faire la fête. C’est alors accompagnés de copains venant de groupes qu’ils cottoyent tous les jours que les Liégeois débarquent. Vestes noires pour les musiciens, rouges pour les chœurs et scintillante pour Anthony le chanteur, cela me rappelle les fameuses vestes colorées des Fab Four sur la couverture de Sgt Peppers Lonely Hearts Club Band mais en plus court.

Le concert commence et d’emblée mon regard est attiré par un mec en rouge à l’arrière qui s’agit un peu plus que les autres… C’est là que pour mon plus grand plaisir je reconnais David de Malibu Stacy. Le groupe avait donné son dernier concert l’année passée sur la scène Pierre Rapsat. C’est une vraie bonne surprise de le voir là ! Dave, si tu lis ça, sache que j’ai été trop contente de te voir là et que j’espère encore plus assister à ton retour maintenant.

Revenons à Piano Club, on nous avait annoncé une fête, que la fête commence ! Un premier lancé de ballons pendant le nouveau titre Splash donne un look très flashi au par-terre. Suit une deuxième rafle de ballons accompagnée d’une piscine de confetti malheureusement tombés trop vite mais c’est sans compter sur le public qui se charge de les ramasser et de les faire voler. C’était du plus bel effet.

Pendant ce temps, le groupe fait sa pop-rock bien dansante et ravit la foule avec des morceaux récents et anciens dont leur premier single Girl On TV (2007). Après quelques titres et encore quelques lancés de confetti, on se rend compte que l’on arrive tout doucement à la fin… C’est que le temps passe vite quand on s’amuse ! Après un rappel (ou un interlude, je ne sais pas trop) animé avec brio par David, place au grand bordel ! Sourires aux lèvres, les musiciens et les chœurs se donnent dans tous les sens. Il y en a un qui grimpe sur le pilier de la scène, les choristes ne sont plus à leur place, chacun improvise sa petite chorégraphie… on ne sait plus où regarder mais qu’est-ce que c’est chouette !

Les bonnes choses ont une fin, et on termine sur un karaoké géant avec la reprise de Ghostbuster. Ils repartent … et petite touche finale bien trouvée pendant que les techniciens démontent, The End des Beatles avec l’unique (à ma connaissance) solo de batterie de Ringo Starr au sein du groupe et la petite phrase de conclusion : “And in the end, the love you take is equal to the love you make”.

Dur de décoller de là mais bientôt c’est BJ Scott qui fera le spectacle à quelques dizaines de mètres de là. A entendre la foule à son arrivée et lors de la reprise du refrain de la chanson Le Sud de Nino Ferrer on peut presque dire que la dame joue devant un public conquis d’avance. C’est groovy, blues et rock ‘n roll.

De jeunes talents la rejoignent, je suppose de l’émission The Voice mais ne l’ayant pas suivie, je ne peux vous le confirmer. Bref, c’est avec l’une d’eux qu’elle reprend Tous Les Rêves de Pierre Rapsat qui la mettra dans tous ses états mais qui me laissera un peu perplexe … et comme diraient les deux jeunes filles à côté de moi “C’est une peu approximatif, en même temps si ça été improvisé (suite aux changements dus à l’annulation d’Emmanuel Moire) ça se comprend “. Oui, c’est vrai.

Après ça j’en m’en vais écouter d’une oreille et de plus loin, c’est pas vraiment mon truc.

Je préfère Giedré. Giedré ? Oui… Giedré !

Que dire ? Sinon que l’on a bien ri, que l’on a fait de beaux anus avec nos mains (là si vous êtes choqués c’est que vous ne connaissez pas encore l’ovni), que l’on a chanté et tapé dans les mains, que l’on a levé le poing et que même que pendant que BJ Scott était en plein enregistrement dans l’émission D6bels on stage dont le studio était installé juste en face de la Ice Watch, nous on chantait très fort “on fait tous cacaaaaaaaa” avec beaucoup de plaisir et d’amour parce que malgré tout, c’est d’abord une chanson qui réunit les gens. Un peu comme celle de Grégoire, Toi + moi et machin chose mais en mieux parce que celle-ci inclut vraiment tout le monde (Grégoire oublie que ceux qui n’ont pas de jambes ne savent pas entrer dans la danse).

Voilà. Cela tente de résumer un peu l’ambiance décalée et surréaliste de la presqu’habituée des Francos de Spa. A vivre au moins une fois !

C’est le moment pour moi d’aller manger sur fond de DJ Didjé. J’entendrai une jeune fille en discuter avec son père je crois, en attendant Fauve : “Tout à l’heure, y’avait un truc cool sur la scène là-bas, avec plein de trucs connus”. “Oui, c’était DJ Didjé, avec plein de gens bizarres sur scène hein ? Oui, c’était les Gauff’ hein !”

Pompe à bière, distribution de nourriture, confetti et tubes de chez nous ; de toute évidence, l’énergumène a su mettre le feu. Comme d’hab quoi !

Par curiosité, je reste un peu pour écouter Fauve que je ne connais pas du tout (non je ne vis pas dans une caverne même si c’est un peu l’impression que j’ai au vu de la masse qui l’attend). Mais la mayonnaise ne prend pas avec moi. Le concept est intéressant, mêler les textes aux images, le slam, le rock, le hip hop et parfois même le punk mais cela reste peu accessible pour quelqu’un de non-initié et cela fait vite « de trop ». A revoir peut-être une prochaine fois, après avoir découvert par moi-même au préalable.

Ma journée et mes francos s’achèvent là. Il reste encore quelques beaux noms aujourd’hui mais après cinq jours, il est temps que je m’arrête. Je vous laisse en la charmante compagnie de ma collègue Christelle qui vous fera (re)vivre cette fin de festival avec brio.

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