Hier, et cette nuit, avait lieu la troisième édition du La Smala Festival. Pour nous, c’était une découverte totale, d’abord on n’était jamais venu et puis on s’y connait plus en pop, rock et chanson française qu’en reggae, rap et hip hop. C’est ce qui, finalement, nous motivait encore plus, c’était tout neuf !
Nos premières impressions sont excellentes. Quel accueil à tous les niveaux ! Nous sommes tout de suite pris en charge, on nous montre les lieux, on nous présente les personnes de référence, … Sérieusement, ce n’est pas aussi chaleureux dans tous les festivals et concerts que l’on fait. C’est donc dans cette bonne ambiance que l’on démarre la journée.
L’endroit était divisé en deux parties : d’un côté le Flow Parquet et de l’autre la Troba Bomba, les deux scènes, avec entre les deux l’occasion d’acheter des fringues, casquettes,… deux bars et un point nourriture. Et à côté de la Troba Bomba, la Baba Room. Une pièce à l’ambiance particulière : des fauteuils et des coussins par terre et la Smalaravane où jouait entre les concerts un DJ. Seul petit point négatif : les quelques problèmes de son à la Smalaravane au début de la journée. Sinon, c’était un bel endroit pour se retrouver, respirer le bon air (celui qui fait penser à la Jamaïque) ou tout simplement faire une pause dans la journée.
Place aux concerts ! Des R’Tardataires à DJ Dunya, c’est un florilège d’artistes de qualité à l’univers propre que l’on a pu voir au La Smala Festival. On entame la journée avec Les R’Tardataires qui, contre toute attente, étaient bel et bien là à l’heure pour commencer en beauté cette journée (j’en profite pour dire un petit mot sur le jeune homme qui a présenté les groupes toute la journée parfois avec brio et souvent avec humour, la tâche n’est pas aussi simple que l’on se l’imagine). Devant quelques badauds d’abord puis devant un public assez bien fourni, le groupe a su ouvrir le bal en plaçant la barre assez haut. Les deux chanteurs accompagnés d’un guitariste, d’un claviériste et d’un batteur ont su chauffer la salle sans difficulté. Et c’est très vite que l’on voit les premiers se dandiner et lever les mains. Il faut dire que leur motivation et leur bonne humeur étaient contagieuses. Bref, des textes drôles et décalés (sans déconner, ils ont même une chanson sur un escargot) et un groupe qui a l’air d’être là que pour prendre du bon temps, la mayonnaise a pris !
Et c’est avec la pêche que tout le monde se rend ensuite à l’autre scène pour écouter Balimurphy. C’est dans un autre style que le guitariste, le chanteur, le batteur, le contre-bassiste et le pianiste (et violoniste !) vont faire balancer les gens. Pas de hip hop, pas de jump sur scène mais des chansons avec un swing bien particulier qui feront mouche des premières notes aux dernières.
Place ensuite au rap. Et là, on envoie déjà du gros ! Les gens n’ont pas l’air d’être là pour découvrir, mais semblent plutôt conquis d’avance. C’est au tour de l’Or du Commun, Exodarap et La Smala de faire vibrer la foule de plus en plus dense. Il y avait donc du monde sur et devant la scène. Au passage de La Smala, on comprend qu’ils étaient très attendus aux acclamations et au fait que les autres artistes ont lâché ce qu’ils faisaient en backstage pour aller les voir aussi. Impression confirmée lorsque les chansons ont été reprises en cœur par quelques centaines de personnes.
On enchaîne avec un autre genre, le reggae avec Mr Aya suivi de Lyricson & Irie Nation. Le premier nous proposera quelque chose de très rythmé à coups de jumps dans tous les sens, le tout accompagné de textes très engagés, voire alarmistes. On a notamment entendu parler d’un certain « virus facho » faisant référence à l’actualité en France (il ne sera d’ailleurs pas le seul à en parler, Kacem Wapalek aussi) et de constats écologiques dramatiques. Ça ne l’empêchera pas de faire chanter le public avec Tu ne peux pas arrêter le reggae, non noooon. Tu ne peux pas freiner le reggae, non noooon. Le deuxième, lui, fera un reggae beaucoup plus chanté et calme. L’artiste lui-même ne saute d’ailleurs pas dans tous les coins de la scène, il est beaucoup plus apaisé, moins révolté que le précédent.
On revient à quelque chose qui ressemble plus au rap avec Kacem Wapalek qui se produira devant un public de plus en plus fourni. Les gens n’arrêtent pas d’arriver. Celui-ci aussi n’hésitera pas à dire ce qu’il pense de ce qu’il se passe en France en précisant bien que ce n’est pas de la faute des jeunes, contrairement à ce que disent les politiciens. Malgré une petite erreur dans le set, c’est ce qui peut arriver quand on fait du freestyle, le chanteur a un succès de dingues !
On retourne alors de l’autre côté, sur la Troba Bomba pour Maya Vibes et surtout Raggasonic, la tête d’affiche du festival. Maya Vibes, qui fête son anniversaire aujourd’hui (elle était bonne la Leffe ?) nous replonge dans le reggae. Avec ses dreads de bien un mètre de long, le jeune homme maintient l’ambiance de fous avec brio. Arrive ensuite Raggasonic, ceux que tout le monde attend et qui, malgré l’heure tardive garde le public non pas éveillé, mais déchaîné ! A l’image du groupe en fait. Eux aussi seront admirés par quelques collègues sur le côté de la scène.
Bref, après le passage sur scène de Raggasonic, le festival s’est bien vidé, montrant bien là que c’est pour eux que la plupart était là. Mais ceux qui seront restés encore seront récompensés par Electric Swing Circus qui aura enflammé le Flow Parquet avec un show autant visuel qu’auditif. C’était la découverte qui valait la peine que l’on reste encore ! Deux jeunes filles et des musiciens venus tout droit de l’Angleterre des années 1920 sûrement qui, avec une sacrée énergie ont su déteindre sur le public. Malgré les quelques-uns qui avaient apparemment beaucoup trop bu, celui-ci n’était pas fatigué et a suivi le groupe en se déhanchant jusqu’à la fin !
On termine la journée avec du lourd avec DJ Dunya & Sax aux platines pour les quelques irréductibles qui ont encore assez de forces pour bouger. Pour notre part, malgré l’énergie qu’ils dégagent et l’envie de se trémousser aussi, c’est là que l’on dit au revoir au festival et à l’année prochaine sûrement !
Pour conclure, toute l’équipe de Scènes Belges sera d’accord pour dire que cette troisième édition est une réussite. D’abord l’affiche était variée et de qualité, on n’a pas eu le temps de s’ennuyer et on a découvert beaucoup d’artistes intéressants. Ensuite, l’organisation était au top ! Tout le monde était serein et ça c’est important. Impossible de ne pas souligner également le fait que l’horaire ait été respecté, et ça ce n’est pas le point ne plus simple en festival. Enfin, bravo et merci à l’équipe du catering qui, toute la journée et avec le sourire, s’est occupée des artistes (et ils étaient nombreux) et un peu de nous aussi. Sans parler des biscuits maisons, une tuerie !
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Bref, merci à toute l’équipe du La Smala Festival ! C’est avec plaisir que l’on reviendra l’année prochaine.