On se retrouve dans la jolie petite Rotonde pour deux concerts qui vont déménager sévère ! Ce sont Nostromo et Conjurer qui nous font l’honneur d’être en Belgique ce soir et on vous offre un petit historique des deux groupes avant de commencer car les premiers ne sont pas nés de la dernière pluie ! Nostromo est un groupe Suisse formé au milieu des années 90 lors de l’émergence de groupes hardcore tel que Knut ou Shora.
Ils sont célèbres pour leur mélange de mathcore, metalcore et grindcore. Leur musique est une déferlante d’énergie brute, combinant des riffs de guitare dissonants, des rythmes frénétiques et des vocalises déchirantes. Leur son est complexe et chaotique, avec des structures de chansons non conventionnelles qui repoussent les limites des genres. Dans le groupe on retrouve depuis 2016, Javier Varela au chant, Jérôme Pellegrini dit Jéjé s’occupe de la guitare, Ladislav Agabekov à la basse et enfin Maxime Hänsenberger à la batterie.
Maintenant parlons des Anglais de Conjurer, qui sont signés sur le label Nuclear Blast, référence dans le milieu du métal et de la musique extrême. Leur musique se caractérise par des paysages sonores atmosphériques, des rythmes hypnotiques et des transitions fluides entre des passages lourds et contemplatifs. Ils se sont formés dans le Warwickshire en 2014, le groupe a rapidement acquis une renommée internationale pour son approche innovante du genre. L’une des signatures du groupe est leur utilisation experte de la polyrythmie, créant des motifs rythmiques complexes qui défient l’auditeur tout en maintenant une ambiance immersive. Leurs compositions sont souvent épiques et cinématographiques, invitant l’auditeur à un voyage sonore à travers des émotions intenses. Et c’est exactement pour ça qu’on est dingue de ce groupe dont voici la composition :
Brady Deeprose à la guitare et au chant tout comme Dan Nightingale,
Conor Marshall s’occupe de la basse et enfin Noah See est derrière la batterie.
Étant donné que la salle n’est pas pleine à craquer, on en profite pour s’asseoir en haut des marches et profiter du concert de cette manière, posé pépouze. De toute façon pour ce show, nous ne sommes pas venu pour l’ambiance du public ou l’intéraction avec le groupe. On s’enferme avec la musique et Conjurer, on profite du jeu de lumière joliment chaotique quand on ne ferme pas les yeux pour se faire nos propres images sur ces violentes mélodies. Tout comme sur leurs albums, les morceaux s’enchaînent parfaitement bien et les transitions sont fluides, pendant que certains changent l’accordage de leur instrument, un autre jam et ils enchainent comme ça durant tout le set. On se laisse tellement emporter par la musique, que les 45 grosses minutes du set sont passées comme une lettre à la poste et ce n’est que quand le chanteur Brady Deeprose nous annonce le dernier morceau que l’on regarde l’heure pour constater à quel point le temps est passé vite.
L’intro parlée sur bande sonore nous met directement dans une ambiance cinématographique d’Halloween, avec une voix sombre et profonde qui inspire la crainte. Quand Nostromo arrive sur scène, la première chose que l’on remarque c’est… le magnifique t-shirt Crève du bassiste ! Marque Nantaise que nous avons découvert il y a quelques années au Hellfest et que nous aimons particulièrement. Le point mode mis a part on se lance dans le concert à toute berzingue et quelle puissance bordel ! Ils roulent sur le public comme un bulldozer monté sur un Monster Truck, le hardcore est poussé à son paroxysme. Et comme bien souvent dans ces cas-là, ce qu’ils dégagent entre les morceaux est l’opposé de ce que la musique pourrait laisser penser. Le groupe a une présence (et puissance!) scénique dévastatrice, Javier Varela le chanteur possède une aura et un charisme qui vient automatiquement vous chercher, peu importe où vous êtes dans le public. Du premier au dernier rang, on se sent tous investi dans le concert et tout le monde est soufflé par la puissance musical du groupe. Le concert dure une bonne heure et à la fin, nous sommes encore plus convaincus de l’effet thérapeuthique de la musique. Nous voilà simplement heureux et appaisé d’avoir passer une soirée à s’enfiler de la musique extrême dans les esgourdes.