Nouvelle édition du Hellfest et nous voici donc de retour en Enfer pour notre plus grand plaisir. On ne va pas se le cacher, nous attendions cette édition avec une rare impatience et en plus, les prévisions météo ne déçoivent pas, nous promettant une nouvelle fois des chaleurs dignes de la réputation du festival. On vous embarque avec nous pour ce voyage de quatre jours dans l’univers où les décibels sont rois, où l’énergie brute et la passion dévorante se rencontrent.

Comme chaque année, notre premier objectif est de nous diriger vers le stand merchandising comme tout bon “ien-cli” que nous sommes car les stocks de merch’, même s’ils sont conséquents, se font vider dans les premières heures du festival. Il faut donc nous diriger vers le nouvel emplacement, The Sanctuary. Cette structure absolument gigantesque, imposante qui s’érige devant nous tel un temple grec mais version dark. Nous faisons donc la file au soleil avant de pouvoir y rentrer, en pensant à bien nous hydrater, mettre de la crème solaire avant car malheureusement cette année il aura fallu s’armer de beaucoup de patience. On le sait que c’est une épreuve chaque année, nous y sommes préparés, et puis ça aide à se mettre dans l’ambiance car on discute avec les autres personnes qui font la file. Mais avec cette nouvelle structure les plans changent et c’est avec la plus grande des malchances accumulées que nous mettons 2h15 pour obtenir nos précieux produits… Autant vous dire que nous avons raté –à notre plus grande déception– le concert de Hypno5e. Heureusement que nous les avons vu au Bota il y a quelque semaines parce que croyez-nous, ça vaut plus que le coup ! Après cette expérience sacrément mi figue mi raisin, nous prenons le temps de passer reprendre de quoi s’hydrater, car rappelons le, il fait magnifiquement chaud et nous avons fait 2h15 de file…

Chaque année au Hellfest je tente d’emmener mes joyeux différents acolytes vers des découvertes particulières. Cette année elle survenait tôt avec le groupe de new black metal jazz Imperial Triumphant. Nous les avons déjà vu à plusieurs reprises, on sait à quoi s’attendre et donc pour être honnête nous profitons surtout des visages de nos amis qui découvrent ce groupe, qui il faut l’avouer, n’est pas forcément fait pour toutes les oreilles. Leur assemblage de black metal fusionné avec du jazz ne convient clairement pas à tout le monde, surtout les moins avertis. On bougera donc après une bonne dizaine de minute de plaisir pour nous, un peu moins pour les autres. Mais c’est encore une fois ce qui fait partie des gros points positifs de ce genre de festival, peu importe le style vous pouvez vous régaler.

Passage par les nouveaux bars qui remplacent les anciens stands merchandising pour y prendre un Moscow Mule et se placer pour In Flames. Le groupe a déjà joué 2 morceaux quand on arrive, mais on se met vite dans l’ambiance tant on sent que les musiciens se donnent à fond et prennent du plaisir. Il y a une belle interaction entre le public et les Suédois, un véritable échange, le groupe ne joue pas simplement ses morceaux, ils jouent tous avec le public à leur façon. On avoue avoir espéré un set principalement plus ancien, mais il faut tourner la page des morceaux de leurs débuts et très franchement les “nouveaux” (post 2011) sont tout aussi bons en live ! Ils ont brassés large point de vue setlist, avec un titre par album hormis le dernier. On s’éclate comme à l’époque même si on ne connaît pas tous les refrains, le reste du public est là pour nous emmener et on se laisse faire facilement. Lors d’un petit problème de corde, le chanteur en profite pour présenter le groupe et discutailler tranquillement avec la foule, une ambiance vraiment très cool qui sent bon la fin d’après-midi de festival.

On passe dans la Warzone pour aller assister au concert des Ludwig Von 88 ! Un sacré groupe qu’on écoutait à notre époque adolescente ska-punk, il y a donc une bonne vingtaine d’années, que nous n’avons jamais eu la chance de voir en live à l’époque. L’ambiance qu’ils dégagent sur album est exactement la même que sur scène et bien que ce ne soit plus vraiment notre délire actuellement, on avoue avoir bien rigolé pendant ce concert. C’était un rendez-vous léger qui nous a rappelé ces bons vieux groupes qu’on écoutait à l’époque, point de vue setlist ils ont brassés large tout en tenant la baraque de main de maître. On sent leur expérience de la fête et ils manient une Warzone absolument blindée sans aucun souci.

On repart vers la plaine des mainstages pour aller voir les “metalcoreux” Anglais de Architects ! Encore un groupe que l’on connait depuis un peu plus d’une quinzaine d’années, qu’on a beaucoup écouté et été voir à leur début. Alors on se dit pourquoi pas ? Un petit coup de nostalgie bien placée ne fait jamais de mal. Malheureusement pour nous point de vue nostalgie, il faudra repasser, parce que la setlist est principalement composée des morceaux des deux derniers albums. On vous avoue que nous avons lâché un peu le groupe de vue ces dernières années, en conséquence on ne connait plus vraiment de morceaux à eux. Ça ne nous empêche pas de bien apprécier le show produit par les petits gars de Brighton. Comme pour In Flames, il faut savoir passer à autre chose, mais contrairement aux Suédois, ici nous sommes moins fans des nouvelles productions de Architects. Le reste du public lui, s’en donne à coeur joie, ça leur fait un très bon échauffement pour Parkway Drive qui passera plus tard sur la même scène.

Enchainement plus que parfait à la Warzone avec un autre groupe que nous attendions de voir également depuis plus de vingt ans, ce sont les Svinkels ! Quand on a vu qu’ils étaient annoncés à l’affiche, même si ce n’est pas le nom le plus ronflant de l’affiche, le groupe d’Île-de-France est un de ceux qui nous a le plus emballé. Nous avions donc de grands espoirs sur ce concert. Pour avoir croisé Gérard Baste dans l’après-midi au stand merchandising de la marque Crève (avec lesquels ils ont sorti un t-shirt en édition limitée) il nous avait semblé bien en forme pour tout faire péter ce soir. Dès l’entame du show le crew pose leurs grosses baloches sur scène en envoyant un son lourd comme leur humour ! Le seul groupe de l’affiche du Hellfest sans guitare et y’a pas de problème à ça, le public est super réceptif à leur hip-hop rentre dedans, tout le monde avait envie de chanter et bouger avec eux. Ils adaptent leur set et leurs intrus au Hellfest évidemment, en reprennant Metallica notamment avec Enter Sandman remixé par leur fabuleux dj.

En parlant de lui, peu après la moitié du concert, petit show solo de DJ Pone, il est toujours aussi absolument incroyable derrière des platines peu importe le style. Il nous sort une démonstration de djing sur DJ Shadow – Organ Donor et TTC – Dans le Club. Evidemment que nous sommes fan et que notre avis pour le coup peut être un chouïa biaisé, mais c’était inhumain ! On a vraiment pris un pied à sauter et danser partout pendant ce bon quart d’heure, comme on ne l’avait plus fait depuis longtemps ! Cette masterclass enchainée avec leur titre phare “Réveille le Punk” ont tout simplement été légendaire pour nous. Un sourire béa et jusqu’aux oreilles nous illuminent le visage, le pari est réussi. Pour cloturer et puisqu’ils ouvrent pour Fishbonec’est eux qui le disent– ils leur rendent hommage en reprenant un de leur morceau. Mr. Xavier (aka XanaX) a d’ailleurs arboré un t-shirt à leur effigie durant tout le concert. Merci pour cette performance, on n’a clairement pas été déçu malgré autant d’années d’attente, c’est dire !

Hypnotique et époustouflante… Voilà comment on peut qualifier la prestation de Amenra ce soir à Clisson de manière concise. Du début à la fin du set, dès qu’un morceau commençait on était entièrement pris dedans, ils ont une capacité de captation impressionnante, l’intensité qu’ils mettent dans leur interprétation est divine. Il est clair que les goûts et les couleurs sont relatifs, mais en termes de prestation pure, ce que le groupe de Courtrai à produit ce soir est à la hauteur de ce qu’ils représentent. Les leaders de la “Church of Ra” n’usurptent pas leur réputation de fer de lance du style, tout y est, avec un show light si particulier et si bien travaillé en monochrome. Cet enchainement Svinkels et Amenra aura été salvateur, après un début de journée plutôt chaotique et du coup on rentre le sourire aux lèvres et impatient d’être le deuxième jour…

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