On retrouve enfin le festival de Dour après deux années de disette. Une version XXL avec le Dour Campfest qui démarrait le lundi, et le festival qui reprenait ses droits à partir du mercredi sur cette “récente” plaine. Les arbres ont poussé, quelques petits changements dans l’aménagement du site, il faut un peu de temps mais on retrouve vite ses repères.
Echt ! Nous les avions déjà vus en concert plusieurs fois mais là… Eux… À Dour ! on ne pouvait pas manquer ça ! C’était la meilleure façon de commencer le retour de ce festival emblématique belge. Et ils ont absolument tout donner : alors que les premiers morceaux nous mettent dedans instantanément, le groupe ne cessent de surprendre le public en le régalant de surprises ! Des cuivres débarquent pour leur morceau 500 gr… et quelle puissance de voir ces 4 trombones et tubas en live. Les notes sont tellement graves qu’elles font vibrer la toile de la scène de la petite maison dans la prairie et le public est en folie. Puis c’est Ashley Morgan, rappeur, qui les accompagne sur deux de leurs morceaux et c’est magique. Il rappe en anglais et son flow et sa voix presque rock embrasse complètement le band. Echt !nous montre encore une fois qu’ils sont capables de mêler tous les styles, de la trap, des beat électroniques, du jazz, tout ça en ressortant avec leur identité propre et leur son bien à eux, Echt ! rassemble les gens tout en étant unique et reconnaissable parmi mille…
Et c’est toujours dans la petite maison dans la prairie que nous découvrons en live Charlotte Adigéry et Bolis Pupul. Ils sont flamboyants dans leur costume classe pour l’une, top et gants pailletés pour l’autre. Mais surtout leur beat sont addictifs ! On danse sur les sons de leur album « Tropical Dancer » qui, tout en dénonçant des sujets importants, est un vrai moment d’évasion. Ces artistes sont fous, et c’est ça qu’on aime ! Briser les codes, autant dans leurs paroles que dans leur attitude et leur excentricité… c’est le moment de se lâcher, et quelle jolie liberté de pouvoir le faire avec eux…
Et bien voilà un DJ set bien maîtrisé et bien amené par Eats Everything pour démarrer notre soirée Dourienne. Ça commence relativement “calmement” avec des remix de morceaux connus comme Voodoo People de Prodigy. Mais le DJ durcit rapidement le ton et part dans un set de bonne House bien puissante. Avec des basses qui s’entendent jusqu’aux villages voisins et même bien plus a posteriori. Ça tabasse déjà dur dans la Balzaal ce soir, ça ne laisse présager que du bon pour cette édition. On en profite pour retrouver les copains de Dour, dont certains qu’on n’avait plus vus depuis la dernière édition du festival et c’est une grande partie du plaisir et de l’ADN du festival, Dour c’est l’Amour.
Joie, coolitude, sourires, bonheur, sautillement, légèreté voilà les ingrédients de l’alchimie créé ce soir par Parcels. Même s’il faut l’avouer ça tape plus fort dans les basses que lorsqu’on les voit en atmosphère plus intimiste, on se laisse facilement transporter par la rythmique chaloupée de la guitare qui contrebalance. Le sol de la petite maison dans la prairie est content d’avoir été upgradé quand tout le monde saute, le groupe est venu avec le même objectif que le public, faire la fête et rattraper ces années perdues. On se régale également avec le show light, des effets multicolores et variés bien pimpants, on en prend plein les mirettes ! Les passages psychés sont beaucoup plus dansants que planant, comme on le disait plus haut le contraste avec leurs concerts intimistes est saisissant et terriblement bien adapté à l’endroit et l’horaire. Ça vire carrément en rave et le public entonne alors ce qui est devenu le fameux cri du festival, Doureuuuuuuh en rythme..
C’est parti pour le côté bestial, sauvage, puissant, tribal de la force avec le producteur de musique électronique anglais The Bug. Il a sorti cette année The Fire, album magistral qui nous fait revenir des années en arrière en matière de Drum / Jungle et qui jouit d’une production léchée. On l’a déjà vu en avril donc on pensait savoir à quoi s’attendre mais pourtant le DJ nous a bluffé en mettant en place un set qui a démarré dans les tréfonds de la dubstep, le genre de beat qu’on entendait dans les années 2005-2007. Le son va fort, genre vraiment très fort, nos organes vibrent et on est emporté par les sons. On évolue dans des sonorités plus dark, plus indus pour la suite du set. Ce n’est pas la présentation de l’album qu’on a vu plus tôt dans l’année, le set est une nouvelle fois adapté au public et pas de MC en vue avant une bonne vingtaine de minutes. Mais quel charisme et énergie quand il débarque sur scène ! Il remplit son rôle à la perfection, quand il ne rap pas sur les morceaux, il harangue la foule et lance des cris que le public en transe reprend sans fléchir.
Nous commençons l’après-midi avec Tukan et ce n’est pas une première pour nous. Par contre leur set a bougé, leur énergie est différente, encore plus énergique et elle a réveillé les « early birds ». Leur recette jazz musique électro de ces 4 musiciens généreux et très forts est délicieuse. Leurs transitions sont d’une fluidité telle qu’on a presque l’impression d’assister à un dj set. Les 4 bruxellois ont tout donné, leur performance est pensée dans les moindres détails et bien ficelée ! On ne se lasse pas de leur humour, de leur morceau Raymond en référence à un chat, et le public les suit à la lettre : ça s’accroupit, se relève, explose, danse, bref il n’est que 16h mais ce deuxième jour commence très fort !
C’est à la scène de la Petite Maison dans la Prairie que nous retrouvons David Numwami pour un set d’une délicatesse infinie. C’est peut-être celui que nous retiendrons… Il nous a surpris, bouleversé. Il interprète ses morceaux entre pop et r’n’b avec une poésie folle. Nous planons avec lui et surtout nos coeurs battent lorsqu’il se joint à nous : David Numwami descend dans le public, s’agenouille, nous regarde tour à tour, et chante avec générosité déstabilisante. Sur la scène le claviériste continue d’assurer, pilier de stabilité des envolées de David Numwami. Ce dernier continue et prête à l’un des festivaliers, embrasse et « hug » chaque personne autour de lui, bref nous vivons un moment d’intimité très touchant ! Il n’y a que lui qui puisse être capable d’amener une telle atmosphère à Dour…
L’empereur Alkpote est en grande forme! On pourrait utiliser la même description que pour Tyler The Creator, c’est-à-dire qu’il est aussi talentueux qu’il n’est vulgaire… Un DJ Martin Vachiery, un backeur Ouss Wayne et l’empereur sur scène voilà tout ce qu’il faut pour mettre le feu à la Boombox en fin d’après-midi. La tente est déjà bien remplie jusque la console son et tout le public saute dans tous les sens, lance des circle pit sous l’injonction du DJ qui franchement assure grave et apporte un max d’énergie. L’aigle kick vraiment sale, pas besoin de sa voix sur les instrus pour le suppléer, il assure très bien avec son backeur. Ce dernier a même droit à son moment au-devant de la scène quand il joue un morceau et ensuite improvise un freestyle bien à lui, ce qui évidemment fonctionne à merveille sur le public.
B 2 O fait clairement bien de laisser son trône, il déambule sur scène en faisant le backing de ses propres tracks sur des bandes sons complètes. C’est comme si vous écoutiez ses différents morceaux sur une, certes très bonne, installation son avec le Duc qui pose sa voix par-dessus de temps en temps. A côté de ça le show qu’il présente sur scène est évidemment carré et les fans hardcore faisant fi de la prestation musicale se régalent, contrairement aux autres qui quittent la plaine au fur et à mesure du temps qui passe. En soit le concert de Booba n’en valait pas la peine, mais heureusement que l’humour, les copains et la bonne ambiance étaient là pour rattraper ça.
Diantre voilà le maître Sven Vath ! Pour la première fois ici à Dour on peut dire que le parrain nous régale. Avec un set bien hard et qui nous fait voyager à travers les différentes époques du maestro des raves. On est d’ailleurs ici dans une véritable gigantesque rave avec une installation sonore et visuelle des plus appréciables, les projections des VJ sont dingues et accompagnent la musique tout en nous plongeant dans une transe de manière millimétrée.
Chase & Status en mode DJ set sur la Last Arena, les DJ sont dans une formation roots avec un MC. Ça balance des sons et du coup pas forcément les leurs. On apprécie un autre côté du groupe que lors de leurs prestations live. Gigantesque fête sur la plaine principale du festival, le public rapplique petit à petit contrairement à ce qui s’est passé avec le Duc. Au fur et à mesure que le set démarre, dans le premier quart d’heure la plaine se remplit bien. On a droit à de la jungle, du grime, des beats dubstep bien old school comme on en a connu y’a 15 ans, le set est jouissif et ose explorer des répertoires plus anciens.
Comme hier, nous entamons à nouveau cette journée avec un groupe de la nouvelle vague de la scène jazz bruxelloise. Certains festivaliers arrivent en trottinant, frustré d’avoir été retenu aux entrées et de louper les premières notes de Commander Spoon! Franchement on les comprend. Pierre Spataro au saxophone, Samy Wallens à la batterie, Florent Jeunieaux à la guitare et Fil Caporal à la basse forme un quatuor trop peu connu et pourtant incontournable! Nous sommes aux anges d’entendre leurs dernières compositions et surtout nous apprécions un set que nous ne connaissons pas: à part leur talent et leurs capacité impressionnante à revisiter les styles pour créer leur patte unique, chaque live est différent! Ils s’adaptent, improvisent, créent de façon organique et les sons évoluent. Bref, on les adore et ils ont l’air aussi contents que nous d’être là… à Doureuuuh.
Nous nous dirigeons ensuite vers le labo et le trajet est presque trop court entre les deux scènes pour pouvoir avoir le temps de changer d’ambiance… D’un set explosif et énergique, nous atterrissons dans l’univers feutrée de Stace. La chanteuse de neo-soul et r’n’b étire les notes toujours plus, explore la pesanteur et repousse les limites de la lenteur. Ses vibes sont suaves, sans artifice, et sa voix fait le reste.
Le public l’accompagne dans les refrains du morceau « Say yes » (reprise de Floetry), tous se déhanchent dans une nonchalance, presque derrière le beat, et nous sommes ravi.es pour elle : fierté d’être à Dour ! On espère juste que pour la prochaine fois, son équipe féminine (avec Lou Wéry aux claviers et Louise van den Heuvel à la basse) sera complétée par une batteuse pour encore plus de groove.
K-zia. Le festival est super timé alors le public s’impatiente de ces petits soucis techniques qui décalent le concert de quelques minutes… mais l’attente n’aura finalement fait que rajouter de l’excitation à l’ambiance! Une fois que K-zia débarque sur scène le public l’accueil dans des cris enthousiastes et chaleureux! Nous voilà parti.es pour un set 100% good vibes ! R’n’b, soûl trap, des chœurs, un band concentré et de grande qualité, la voix sublime de K-zia, sa façon d’interpréter, entre allures de star et grande mise à nu… Gros coup de cœur pour sa version presque cabaret ou rock de son morceau JFMB qu’on reconnaît à peine au début! ça rajoute à son set de la matière ! Par ailleurs, on est touchés par sa vulnérabilité, et peut-être qu’on est aveuglés mais on ne trouve rien à re dire. Ce set était tout ce dont on avait besoin. Ah, si, une chose peut-être: c’était trop court et on a hâte de découvrir ses prochaines créations…
Est-ce que vous avez déjà vu un batteur animer tout un concert seul ? Cela peut paraître fou mais Bothlane le fait comme si c’était d’une classique banalité ! Et effectivement, il a l’air d’être complètement dans son élément sur la scène du Labo. Seul, il nous embarque dans des beats jazz, techno, dance… les influences sont plus ou moins proches mais extrêmement nombreuses et il a trouvé sa couleur à lui. Difficile de lui trouver un nom à cette couleur, par contre impossible de ne pas être embarqué. On danse avec lui et nous nous laissons surprendre par ses cuts imprévisibles et la structures de ses compositions originales ! Une danseuse le rejoint sur un de ses morceaux et c’est fabuleux de voir la musique s’incarner dans la matière, à travers un corps, d’observer les notes prendre forme dans la vivant. Elle est tout simplement trop forte ! On s’est pris une claque devant le batteur, Alain Deval.
Et bien comme on nous l’avait malheureusement prédit, la prestation de Black Country, New Roads n’aura pas fait mouche. Ce n’est pas que c’est mauvais, vraiment très loin de là mais il manque quelque chose au live pour que la sauce prenne complètement. Le son de la Petite Maison Dans la Prairie n’aide pas forcément le groupe, mais visiblement déjà lors de leur passage au Bota ce n’était pas foufou. Ça permet néanmoins de se réveiller doucement et de préparer son esprit aux beats plus énervés qui arrivent.
Après l’esprit il est temps de chauffer les muscles et U.R. Trax est là pour ça ! Ça attaque sauvagement et les basses explosant notre corps nous obligent à danser sur les sons mixés par la DJ Française. De la techno avec une grande touche d’indus’ comme on l’aime, ça tape fort et sec.
Troisième passage à Dour pour Thomas Jenkinson aka Squarepusher. On se retrouve dans la Petite Maison dans la Prairie qui s’est bien remplie pour assister au show déstructuré de l’anglais et on en prend plein la face ! Aussi bien du côté du show light qui est plus qu’à la hauteur une nouvelle fois, mais en plus le producteur nous balance les maxi classiques issus de sa discographie et franchement on prend grave notre pied ! Pour couronner le tout, le son n’est pas trop mauvais et même si ça va encore très fort au niveau des basses on peut quand même se délecter de tous les petits sons aigus et déstructurés.
On termine la journée sur la Last Arena avec ce qui deviendra très certainement le nouveau roi du rap français dans les années à venir, j’ai nommé Laylow ! L’auteur des albums absolument remarquables Trinity et L’étrange histoire de Mr. Anderson arrive sur scène à l’heure et en pleine forme. La scénographie est gigantesque, l’écran découpé en deux, prend tout l’arrière de la scène et Jérémy Larroux (pour sa véritable identité) se balade au-dessus pour avoir la meilleure vue la foule compacte qui s’est massée sur la plaine. Contrairement au Duc hier, les gens ne partent pas durant le concert bien au contraire, des vagues de curieux rejoignent les convertis pour s’ambiancer au son Hip-Hop de la future légende !
Une journée plus maigre en concert qu’on démarre à La Chaufferie by Eristoff avec le MC originaire de Libreville Benjamin Epps ! Avant son arrivée, le DJ est en charge de chauffer la foule et il le fait plutôt bien en enchainant des titres hyper connus et en les coupant juste après le drop pour maintenir le public au taquet. Le MC débarque sur scène plein d’énergie, enchainant punchline sur punchline, on est ici sur du hip-hop en version bien old-school, du boom-bap loin de la drill actuelle.
Ça fait du bien de changer un peu de sonorité tout en restant dans le hip-hop.
Ambiance jazzy de Chicago avec le batteur Makaya Mc Craven et ça fait du bien aux oreilles ! Le son est pour une fois pas trop mauvais même si la batterie claque très fort on kiffe alors grandement cette prestation. Le public n’est pas bien nombreux au début du set mais la tente de rempli petit à petit, une grande partie des festivaliers étant sur la plaine de la Last Arena pour la fierté nationale Angèle. On est bien ici en petit comité pour se délecter des instrus et des impros du band qui groove en harmonie.
Ouiiiiii, encore Metronomy ! On se ne lasse pas de voir ce groupe en live tant leur sympathie et leur énergie est transmise facilement. Il suffit que le concert commence pour qu’on se fasse prendre avec tout le public à taper dans les mains sur le titre ultra dansant The Bay. On a droit évidemment à pas mal de morceaux de leurs dernières production Small World qui s’intègrent à merveille au live et aux autres morceaux. En plus le son n’est pas trop dégueulasse et nous ne sommes pas trop pollués par les basses surpuissantes de la Balzaal. Un concert qui fait office de bulle d’oxygène rock vitale dans cette édition du festival principalement remplie avec des DJ set ou du Hip-Hop.
Pas du tout de communication pour entamer cette dernière journée avec les londoniennes de Los Bitchos ! C’est un peu dommage mais wow qu’est-ce que ça fait du bien d’avoir un peu de rock psyché à cette édition de Dour ! Les rythmiques tantôt chaloupées tantôt plus rapides nous transportent sans problème, on hoche la tête et on se déhanche avec plaisir.
Petit passage malheureusement beaucoup trop rapide par la Balzaal pour écouter le début du set du producteur français N’TO. Anthony Favier de son vrai nom nous a déjà ravi à de multiples reprises et donc on ne pouvait pas résister au plaisir de passer, ne serait-ce qu’un petit peu pour se nourrir des douces basses ou des mélodies ensoleillées du producteur.
Et voilà l’un des artistes les plus attendu du festival, le rappeur VALD ! Le plaine de la Last Arena est bondée pour accueillir le rappeur d’Aulnay-Sous-Bois et le Dj n’a qu’à balancer le premier son pour s’apercevoir à quel point le public est bouillant à Dour !
Ça démarre avec un titre de son dernier album V, Regarde-toi qui nous met dans l’ambiance directement et peu de temps après le giga banger “Bien sûr” ! Les titres s’enchainent à la vitesse grand V et il faut quelques morceaux pour que Valentin se pose un peu et tape la discut’ avec le public. En parlant de public, il était franchement bouillant et, j’en reviens encore à la comparaison avec Booba, mais ici la plaine ne se vide pas au fur et mesure que le concert avance, bien au contraire ! On sort de la foule compacte après la moitié du concert pour se réhydrater et c’est à ce moment-là que l’on se rend réellement compte de la popularité du Français et de la masse de gens présent sur la plaine. Un point négatif du concert cependant, c’est que beaucoup de morceaux sont coupés après le refrain ce qui est assez frustrant. D’accord du coup on a l’avantage d’entendre un max de morceaux, set de festival oblige il faut contenter le plus de monde, mais c’est frustrant lorsque ça arrive sur les morceaux qu’on préfère. L’idée des medleys par contre elle est excellente, l’enchainement rapide de titres comme Woah, Bonjour, Selfie, Megadose, etc… permettent d’avoir les morceaux qu’on veut entendre et se lâcher complètement sur ceux-ci. Une heure de set qui est passée bien trop vite mais qui nous aura bien donné envie de retourner voir le V le Palais 12 le 14 octobre.
Et bien nous voilà encore une fois complètement anéanti par la beauté et la perfection du show de Rone dans La Petite Maison Dans La Prairie. Le son est particulièrement bon et c’est assez rare que pour le noter, nous ne sommes pas trop dérangés par les giga basses qui viennent d’à côté.
Clair qu’il y a changement d’ambiance par rapport au concert précédent mais absolument aucune difficulté pour se faire happer, le show light est encore une fois de toute beauté. En plus on a droit à un bon set best of avec des titres issus de son premier album qui a connu un énorme succès Tohu Bohu. Le public rentre petit à petit sous la tente et le concert se termine avec la tente complète et une trombe d’applaudissements
Mais quelle masterclass de l’Australien Flume ! Il balance des classiques, Drop The Game, Holdin’On, On Top ou encore Never Be Like You disséminés dans son set à intervalles réguliers et puis part dans ses morceaux moins connus pour notre plus grand plaisir ! Et franchement on prend un max notre pied à se laisser aller sur ses remix de You & Me ou encore Tennis Court. C’est magnifique de terminer de Dour festival avec ce set, on ne pouvait rêver mieux. La scénographie quant à elle est la même qu’à l’accoutumée avec cet écran gigantesque qui passe les clips des morceaux ou bien des visuels créés spécialement pour le show live.
Le site est grand et malgré le line up chargé, des petits moments d’errance peuvent exister. C’est vite arriver : un besoin de se poser entre deux, boire un verre d’eau, digérer ce qu’on vient de voir avant de continuer, les amis continuent et puis impossible de les retrouver! Et là il n’y a qu’à Dour que finalement on apprécie ces instants au point de vouloir finalement les provoquer ! Même pas une minute plus tard, on se fait aborder « toi aussi t’es seule et tes amis te répondent pas? Bah viens on va s’ambiancer ensemble! » et sans aucun but intéressé à part celui de kiffer voilà qu’un nouveau groupe se forme pour la soirée, le tout dans la plus grande facilité et sincérité ! Quel régal de se sentir safe et festif dans un endroit pourtant si gigantesque et qui accueille autant de monde…
On ne peut pas faire 3 pas sans tomber sur des gens déguisés ou juste un peu décalés. Mais décalés de quoi finalement ? Ici tout est permis et « Dour c’est l’amour » n’est pas qu’un slogan. Celui-ci plane sur le site entier et même les pauses pipi ou file pour manger deviennent incroyables. C’est l’occasion de papoter avec des panthères, des héros de dessins animés, ou juste des gens qui ont enfin vu l’opportunité de pouvoir s’habiller comme ils et elles l’ont toujours souhaité ! On espère voir le retour de la Cannibale, la Caverne ou peu importe comment ils vont la nommer l’an prochain pour un peu plus de diversité dans les styles musicaux proposés.
Ecrit par Gaël Rinclin et Amélie Dieudonné