C’est parti pour la première journée du deuxième weekend du Hellfest ! On a suivi depuis la maison le programme caniculaire du weekend dernier grâce à Arte Concert ou bien la Hellfest TV en direct sur Twitch. Nous voilà bien heureux d’être sur place à notre tour pour pouvoir profiter de ce Disneyland des festivals métal !
Une première journée un tout petit peu plus légère que les autres pour permettre à tout le monde de s’installer confortablement et tranquillement au camping ou bien chez les hôtes. On arrive donc sur le site du Metal Corner avant midi, afin de découvrir et s’imprégner de l’ambiance des lieux, passage par les échoppes des partenaires pour voir les décorations et autres aménagements mis en place pour l’occasion. Ça nous permet de prendre l’apéro tranquillement en attendant que le site ouvre ses portes. Une fois cette chose faite on fonce vers le concert de …. Ah non en fait ! Pas vers un concert mais vers le stand merchandising car on sait que si l’on veut ramener un souvenir du festival, il ne faut pas trainer !
L’ambiance que nous avons connue en 2019 n’a clairement pas bougé d’un iota, toujours autant de sympathie et de sourires dans la foule. On vous prévient il faut être relativement motivé car il faudra patienter pendant une bonne heure et demie… mais comme l’an dernier, tout le monde discute avec tout le monde dans la file. On fait la connaissance de sympathiques brésiliens qui viennent déjà pour la troisième fois et même après avoir fait le tour d’Europe des festivals métal, pour eux le Hellfest est de loin au-dessus de tout. Petite anecdote, même pour eux il faisait extrêmement chaud le weekend dernier, c’est dire !
Une fois nos emplettes effectuées on profite donc du généreux soleil et du concert de Phil Campbell & The Bastard Sons qui se déroule sur la Mainstage 1. L’ancien guitariste de Motorhead a embarqué ses fils avec lui pour rendre hommage à notre cher Lemmy et c’est franchement très sympathique pour démarrer la journée et continuer l’apéro. Rappelons qu’à la fin de la journée, un hommage tout particulier a lieu dans la zone supérieure de la Warzone, à l’endroit de la nouvelle statue à l’effigie de Lemmy.
Welcome to the desert Valley avec Slomosa! Un stoner rock des familles merveilleusement exécuté, rien d’innovant mais terriblement efficace et dans nos goûts. On hoche sauvagement la tête pendant les 45 minutes du set et même si quelques gouttes se sont invitées à l’extérieur, l’ambiance est belle et bien digne de la vallée de la Mort dans la tente.
Lorsque l’on évoque un virtuose de la guitare, mesdames et messieurs vous devez voir Steve Vai. Il fait partie d’une minorité de personne ayant un véritable don lorsqu’il touche une guitare. Les sons qu’il parvient à en sortir, la manière qu’il a de la faire pleurer ou crier est exceptionnelle. On aura rarement eu autant de frissons nous traversant tout le corps devant un artiste qu’on n’attendait pas spécialement, il dégage une classe et une sympathie solaire. Très grosse première claque de la journée à laquelle on ne s’attendait pas vraiment malgré que des amis nous ait prévenus du génie du monsieur. On le recommande chaudement si vous avez l’occasion d’assister à une de ses prestations.
Place au groupe de David Coverdale à présent avec Whitesnake et un show très conventionnel, sans véritable surprise mais avec toute la maitrise qu’impose leur statut. Les années ont clairement fait leur travail, on est loin du jeune séducteur des années 80 même si certaines mimics sont toujours là pour nous le rappeler. Le petit moment sympa / loufoque arrivera durant le solo de batterie de Tommy Aldridge, quand il lance ses baguettes dans la foule et termine à mains nues pourquoi s’embêter du superflu ?! [EDIT: Nous avons appris plusieurs jours après le concert que David Coverdale souffrait d’une infection des sinus et de la trachée, poussant le groupe à annuler le reste de leur tournée d’adieu, ce qui explique l’état de sa voix au Hellfest]
Un cran au-dessus nous avons Helloween ! Les mecs assurent encore vachement, avec l’originalité et l’avantage maintenant de réunir sur scène les différents chanteurs du groupe selon les périodes et le show est au point. Leur setlist parcours du coup toute la discographie du groupe avec principalement des titres issus de Keeper of the Seven Keys Part 1 et Part 2. On ajoute un petit point bonus avec les projections très fun du groupe et l’ambiance qu’ils auront réussi à installer pendant leur set.
On quitte les Allemands un peu avant la fin du set pour retourner à la Valley. Quatrième fois cette année qu’on voit les Français de Hangman’s Chair et encore une fois sans en rajouter, ils ont tout défoncé ! Evidemment on adore le groupe donc notre avis est peut-être un peu biaisé mais il s’est trouvé confirmer par les amis qui nous accompagnent, c’est leur claque de la journée ! Un set naviguant parmi leur registre gras mais aussi une ballade proposée en fin de concert, on est passé par toutes les émotions. Que dire de leur show light également ? La maitrise est au rendez-vous, c’est ultra prenant… Bref, c’était un des concerts du jour à ne pas manquer et si vous voulez vous faire votre propre avis, Arte met le concert à disposition pendant un an !
Après la performance des français, on se fait un passage rapide par le début du rituel d’Heilung qui se trouve juste à côté à la Temple. Groupe qu’on affectionne tout particulièrement, on ne pouvait pas ne pas y passer ne serait-ce que quelques minutes. Il faut avouer aussi que le festival ne réunit pas vraiment les conditions idéales pour découvrir et apprécier un groupe comme Heilung, une grande partie du public ne connaissait pas et donc ça discute, ça circule, etc… Du coup, vu le conflit horaire avec Scorpions, nous partons après le 4ème morceau.
Après avoir traversé le site jusqu’à la Mainstage 1 on arrive au moment du solo de batterie et qu’elle ne fut pas notre surprise de constater que derrière les futs se trouve…. Mikkey Dee, l’ex-batteur de Motorhead accompagne Scorpions sur leur tournée maintenant. Pour être tout à fait franc, le groupe allemand n’est pas vraiment notre came mais on s’est dit qu’il fallait quand même ne pas mourir idiot et qu’on devait aller voir ça. Malheureusement, si on doit continuer dans la franchise, ce n’est pas complètement incroyable. La voix de Klaus Meine n’est plus ce qu’elle était, on a l’impression que c’est chanté un, voire deux tons en dessous de ce que l’on entend sur leurs albums et niveau mobilité… C’est pas ça ! En revanche, Rudolph Schenker lui bouge encore pas mal sur scène, une belle énergie et un large sourire qu’il tente de communiquer au reste du groupe et au public. Le show light et les projections sont bien à la hauteur de la réputation internationale du groupe, ça vraiment on en prend plein les yeux. Ça se termine sur un Still Loving You que le public reprend en choeur sans hésiter et ensuite Rock You Like a Hurricane accompagné de Phil Campbell car un hommage est rendu à Lemmy d’abord sur la Mainstage puis les spectateurs sont invités à se rendre du côté de la Warzone et de la nouvelle statue en l’honneur du chanteur de Motorhead sous laquelle une partie des cendres sont enfuies. On lève son verre à Lemmy !
On termine cette première journée de festival avec les Norvégiens de Wardruna et leur néo-folk. Etant donné qu’on kiffe déjà beaucoup des groupes du style Heilung, Skald, etc… on se doutait bien que ce concert allait nous faire voyager. Ce fut le cas ! Une très belle scénographie où les jeux d’ombres et de lumière nous font entrevoir des choses, ou bien est-ce le fruit de notre imagination embarquée par la musique tribale qui nous transcende ? On ne voit pas le temps passer et quand toute cette cérémonie s’achève il est temps de rentrer et se reposer, mais notre esprit est toujours ailleurs…