Retour dans la salle de l’Orangerie du Botanique pour une prêtresse américaine de l’indie-rock ! Joan Wasser mieux connue sous le nom de scène de Joan As Police Woman nous fait l’honneur de sa présence ce mardi soir. Après pas mal de collaborations tout au long de sa carrière, notamment avec Lou Reed, Scissor Sisters ou encore Anthony & The Jonhsons, elle nous présente ce soir son travail solo avec des reprises ou des créations originales issues de ses nombreux albums sortis depuis 2002.
Aujourd’hui sur scène pour accompagner Joan nous avons Benjamin Lazar Davis à la basse, Parker Kindred a la batterie et Jared Samuel aux claviers. Des musiciens avec qui elle a déjà pas mal bossé sur des albums ou autres projets au cours des longues années de sa carrière.
Pour démarrer le concert, on est plutôt dans une ambiance jazzy-crooner. Les premiers morceaux du set sont issus du dernier album sorti en 2021, The Solution is Restless, en collaboration avec Tony Allen et Dave Okumu.
On ressent pleinement tout le côté jazzy/crooner des musiciens avec qui elle a collaboré, c’est un véritable régal pour les oreilles. D’abord installée au piano elle enchaîne rapidement avec la guitare et sa voix de velours nous caresse avec douceur.
Le bassiste est très captivant à regarder, avec toutes ces mimiques de visage et ses gestes saccadés. Malheureusement pour lui, il aura quelques problèmes de retour son mais pas d’inquiétude côté public, ça ne se ressent pas du tout et son groove de mutant à la basse nous fait nous trémousser sans même qu’on s’en rende compte !
Joan Wasser n’est pas en reste sur l’avant de la scène, une classe innée jaillit de tout ce qu’elle fait ou dit, elle est dotée d’un charisme époustouflant assez rare que pour le noter.
Le 4ème morceau, “To Survive“, moment magnifique un peu hors du temps, est issu de l’album éponyme sorti en 2008, le deuxième de la carrière de Joan As Police Women. Par la suite, on a droit à “SA” chanson “à la Joni Mitchell” qu’elle nous décrira comme une excentrique, géniale et fun… mais excentrique !
Après sa chanson “à la manière de”, on passe à ses covers, elle a d’ailleurs un nom absolument génial pour ces albums de reprises…. “Cover” sorti en 2009 et “Cover Two” quant à lui sorti en 2020. Elle nous offre en live une très belle reprise de “I Keep Forgettin’” originalement écrite et interprétée par Michael McDonald.
Pour compléter encore plus la setlist de ce soir, nous avons droit à “Let It Be You“, écrite avec Benjamin Davis, le bassiste, sur un album éponyme sorti en 2016. On a vraiment la chance de parcourir toutes les périodes de la carrière de Joan ce qui nous offre un mélange de style, le tout lié par la classe incroyable dont on vous parlait plus tôt.
“Diner Date” en fin de show est en hommage à Adam Sachs, l’ingénieur avec qui elle a collaboré durant la pandémie pour la création de l’album “The Solution is Restless” car il était la seule personne qu’elle voyait durant la pandémie. Elle nous raconte l’histoire de ce morceau qui, en résumé, est à propos du dîner qu’ils se faisaient et qui était le seul événement de leur journée en dehors du boulot sur l’album. S’ils ont tenu jusqu’au “Diner Date“, c’est qu’ils sont en vie et que ça va… L’audience du Bota digère cette info somme toute un peu triste. Joan explique alors que le public d’hier a plutôt rigolé à cette anecdote… Ce qui surprend le public du Bota et demande donc où était le show d’hier ? C’était à Amsterdam… ce qui explique peut-être l’hilarité du public d’après la salle et Joan !