Une fois n’est pas coutume, mais il faut avouer que nous avons plutôt de la chance ces dernières années, le festival nous accueille sous un soleil radieux et généreux. Il fait délicieusement chaud et bon à Clisson lorsque nous débarquons sur le site en début d’après-midi. Ceux qui nous suivent depuis quelques années au Hellfest le savent, après l’arrivée vient la véritable épreuve du merchandising ! Heureusement cette année ils ont décidé d’ouvrir le site un peu plus tôt que d’habitude histoire de permettre aux gens de faire la file pour ce fameux merch’ au Sanctuary, sans rater les premiers concerts. Cette année nous avons la chance d’être accompagné par quelqu’un qui découvre le festival, nous allons donc pouvoir récolter son avis vierge de toute expérience ‘Hellfestienne‘.

Pendant que notre valeureuse photographe fait la file pour le merchandising, nous commençons par Skindred sur la Mainstage 1 et le public est déjà bien présent pour s’enjailler aux rythmes des Snoop Dogg du métal ! Leur mélange de reggae et métal fonctionne à merveille avec le soleil, ça ne fait que commencer mais bon sang, l’ambiance est déjà survoltée et la plaine bien blindée. On doit partir assez vite pour rejoindre la Warzone et découvrir en live Teen Mortgage, les petits chouchous de la personne qui nous accompagne. Le groupe est assez jeune mais dégage déjà une expérience de vieux de la veille sur scène. Les musiques sont catchy, efficaces et avec un côté sacrément punk, ce qui convient parfaitement pour démarrer la programmation de cette scène emblématique du festival. On notera la merveilleuse initiative du festival de mettre des brumisateurs gigantesques sur les côtés pour garder le public au frais. Excellente confirmation en live de la très belle découverte sur album, c’est un groupe que l’on suivra dans les années à venir.

On enchaîne assez vite avec une virée dans le désert du côté de notre scène préférée avec les norvégiens de Slomosa. Désert et Norvège dans la même phrase peut paraître surprenant mais ils maîtrisent l’art du stoner / desert rock comme peu à l’heure actuelle. Parfois il ne suffit pas spécialement de grand chose, juste être au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes et un concert qui pouvait sembler somme toute classique à la base, se transforme en véritable œuvre d’art. Ce fut le cas cette après-midi et, aussi étonnant que ça puisse paraître vu l’heure, la Valley était absolument blindée comme pour les têtes d’affiche de fin de journée. Le groupe a déversé sa musique sous un soleil digne des plus belles journées en Californie. Nous nous sommes pris une claque alors que ce n’était pas vraiment prévu même si on a poncé leur dernier album Tundra Rock. Le point d’orgue du concert pour nous a été le fabuleux morceau There Is Nothing New Under The Sun qui nous aura fait hocher la tête et taper du pied comme des zinzins malgré la chaleur ! Miam quel moment absolument incroyable !

Suite de notre review des concerts avec certainement notre meilleure découverte pré-festival, les hongrois de Thy Catafalque qui jouent sous la Temple. La claque attendue a eu lieu, c’est encore meilleur que sur album, on se délecte véritablement de ce concert. Tous les musiciennes / musiciens et chanteuses / chanteurs donnent corps et âme dans le projet et ça se ressent sur scène. Les envolées, aussi bien des guitares que des chants sont des délices pour les oreilles, et on ne saluera jamais assez la qualité du son dont on bénéficie sur ce festival, qui nous permet de profiter pleinement des concerts. Le côté épique des compositions ressort tellement bien sur scène, on se sent poussé des ailes et pris d’une motivation que l’on ne soupçonnait pas pour ce moment de la journée. C’était d’excellentes conditions pour découvrir le groupe et on vous avoue que l’on va guetter leurs prochaines dates en espérant un passage en salle par chez nous.

Retour du côté de la Mainstage pour profiter du soleil et des copains sur la plaine pendant que les foufous d’Airbourne sont déjà en train de retourner le public avec leur heavy metal d’une efficacité incroyable. Ça joue vite, ça joue fort, ça joue bien ! On a beau connaître le groupe par coeur, l’ayant déjà vu une petite dizaine de fois, on prend toujours autant de plaisir à se déchainer sur leurs riffs danstesques pendant que le chanteur / guitariste Joel O’Keeffe arpente la scène et harangue la foule sans vergogne. Ils passera même un moment juché sur les épaules d’un garde de sécurité pour se balader dans le pit en frontstage. Ils ont le sens du spectacle et de l’amusement ces Australiens ! Les personnes qui ne connaissaient pas le groupe sont conquis, ça se voit directement. Très clairement le groupe mérite beaucoup plus de reconnaissance et attire une foule suffisante pour que leur statut change pour doucement aller vers celui des plus belles têtes d’affiche. Allez AC/DC, il faut laisser la place maintenant…

Que serait le Hellfest sans une expérience quasi extra-sensorielle ? C’est exactement ce que propose le groupe originaire de Seattle SunnO))). Ça fait une gros paquet d’années que nous ne les avons plus vu en live et nous sommes hyper impatients que le show commence… Parce qu’on va clairement parler plus de show que de concert avec eux. C’est à peine caricaturer que de dire qu’un seul accord est joué pendant une heure et que Stephen O’Malley nous offre des variations en chipotant à son mur d’amplis derrière l’écran quasi opaque de fumée. Il n’y a rien à voir, seulement des émotions à vivre et des vibrations à ressentir. C’est un plaisir mystique que nous prenons dans la Temple, en pleine instrospection et on se laisse porter durant tout le set. Il faut être honnête, ce n’est pas la musique la plus facile d’accès et comme souvent pour ce genre de prestation, une partie du public non initiée se demande vraiment à quoi ils sont en train d’assister.

Voilà déjà une première journée de festival remplie de concerts incroyables, qui ne laisse présager que du bon pour la suite des festivités !

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