On démarre Les Nuits 2025 en force avec une soirée dédiée au métal et les divers sous-genres de ce dernier, le moins que l’on puisse dire c’est que l’affiche est alléchante ! Ce qui a de très pratique cette année, c’est que tous les concerts de la soirée sont accessibles avec un seul ticket. On va donc pouvoir se balader entre les scènes et profiter d’une grande partie de la programmation de ce soir.

Notre premier concert du soir c’est Elder sur la scène de la Fontaine. Après une arrivée mouvementée à cause des problèmes de circulation pour accéder à Bruxelles, quel plaisir de découvrir cette scène éphémère construite dans les jardins du Botanique qui, à la différence de l’ancien Chapiteau, est en plein air. Le soleil nous inonde de ces doux rayons, on en profite pour aller se chercher une boisson fraiche et se placer un peu en hauteur alors que les Américains ont commencé depuis une petite dizaine de minutes. On constate directement que tous les éléments sont réunis pour passer un excellent moment : musique incroyable, soleil délicieux, boisson fraiche et compagnie formidable ! Le groupe nous balance un stoner rock comme on en a l’habitude et cette configuration en plein air nous donne un très bon avant-goût de ce que pourras être le Hellfest d’ici un mois. Le public est déjà bien présent pour applaudir le quatuor, les têtes se secouent gentiment au rythme des riffs, les corps chaloupent doucement… L’ambiance monte petit à petit, les sonorités chaudes et lancinantes inhérentes au style stoner collent parfaitement avec le lieu et la météo, la prestation de Elder est impeccable et nous annonce déjà une soirée haute en couleur.
Après cette excellente prestation on tente une percée dans l’Orangerie pour LLNN mais malheureusement le temps qu’on décolle de l’autre scène, la salle avait été prise d’assaut et une petite file se formait pour entrer. Vu le timing serré avec le concert suivant, on décide de manger en vitesse et se placer pour Zeal & Ardor. Dommage pour les Danois mais on aura surement l’occasion de les revoir.


Place aux américains de Zeal & Ardor qui nous attendent à la Fontaine et on décide d’aller se placer dans le « pit » de cette nouvelle scène. Cette impression d’être dans une enclave est particulière et pour être honnête, vraiment très agréable. On ressent la présence du public, mais sans être compressé ou dérangé par le nombre de personnes. Le meilleur des deux mondes en somme. Le groupe arrive sous leurs traditionnelles capuches et on sent déjà l’excitation du public qui est venu majoritairement pour voir les américano-suisse en action. Le concert commence alors qu’il fait encore assez clair dans le ciel bruxellois, du coup malheureusement on ne profite pas pleinement du formidable show light du groupe. Après quelques morceaux, de gros coups de fumée seront envoyés sur scène et on pourra vraiment commencer à profiter du show complet. Au niveau musical, le groupe a quelque chose de particulier avec les trois voix, on est sur un élément assez unique et on peut vous assurer qu’en live ça rend encore mieux que sur album. Les deux chanteurs qui font les backing vocals, Denis Wagner et Marc Obrist, sont terriblement énergiques sur scène, lorsqu’ils ne chantent pas ils n’hésitent pas à sauter dans tous les sens, interagir et haranguer le public pour créer cette connexion entre le groupe et son public. En dehors des morceaux, tout le groupe apparait extrêmement souriant et communique beaucoup son plaisir d’être présent à Bruxelles ce soir. Ils sont tout aussi sympathique que leur musique est agressive et ils jouent beaucoup de ce cliché. Au fur et mesure que la luminosité baisse, on profite de mieux en mieux du show light qui est vraiment un gros point positif des prestations live du groupe. La playlist de ce soir comporte, en toute logique, une majorité de morceaux de leur dernier projet, GREIF, mais reste cependant très équilibrée sur tous les autres albums de la formation. D’ailleurs, lorsqu’ils demandent au public de ne pas hésiter à s’époumoner pour reprendre les refrains des morceaux Götterdämmerung, Don’t You Dare ou encore Run, ce dernier ne se fait pas prier et on voit nombre de personnes se déchainer que ce soit dans le pit où l’on se trouve mais aussi sur les côtés en hauteur. Quand on voit la joie et l’intensité avec lesquels le public répond, on peut dire que Zeal & Ardor ont vraiment réussi leur job et qu’on n’est pas les seuls à repartir de là un grand sourire aux lèvres, près à retourner voir le groupe lors de leur prochain passage.


On termine notre soirée avec Liturgy, un groupe que nous attendions avec impatience et heureusement pour nous, aucune difficulté pour entrer dans l’Orangerie cette fois-ci, on peut aller se placer près de la console son durant le premier morceau. Liturgy en live c’est une expérience très intense. Les cris viscéraux de Haela Hunt-Hendrix (que l’on nommera HHH par facilité) nous prennent aux tripes et viennent chercher des sentiments ancrés profondément en soi. On est complètement submergés par le déluge vrombissant de décibels que le groupe envoie, avec un batteur charismatique, souriant et frappant fort ! Les morceaux peuvent durer près de dix minutes durant lesquelles on passe par diverses émotions, tantôt dans un état presque cathartique tantôt complètement déchainé. Les parties instrumentales laissant libre cours à notre imagination et pouvant laisser vagabonder notre esprit, tandis que les cris de HHH viennent nous rechercher aussitôt. Pas de communication durant ce concert, le groupe enchaine les morceaux et malgré une petite longueur due à un problème de corde chez HHH, tous les enchainements sont fluides et la soirée se termine en apothéose sonore qui aura bien vidé notre énergie.

Ce nouveau concept de ticket unique pour la soirée ainsi que la nouvelle scène extérieure sont une véritable réussite à nos yeux. Les déplacements entre les scènes et divers bars ou stands de restauration se font sans aucun souci et on doit dire que ça fait vraiment plaisir de se retrouver dans cette ambiance qui sent bon les festivals d’été.
Le reste de la programmation de ces Nuits Botanique 2025 se retrouve ICI.