Un show dantesque, une énergie frappante,… les qualificatifs nous manquent à l’heure d’écrire ces quelques lignes après le concert d’Orelsan ces vendredi et samedi derniers au Palais 12 de Bruxelles. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le rappeur français arrive à réunir les foules après deux dates en Belgique totalement “sold-out” depuis quelques mois déjà. Et il n’y a pas de hasard à cela ; l’artiste à lui seul vient à contre-courant du rap moderne, dans le sens où ses rimes parfois un peu crues, touchent directement le cœur de ceux qui assistent à un tel show en direct. Il faut en effet reconnaître le caractère particulier du registre musical de l’artiste originaire de Caen : en effet, il arrive non seulement à satisfaire, mais même attirer à ses propres concerts, des fans de tous âges et pour certains d’entre eux, n’aimant pas forcément le rap français classique, que l’on peut qualifier de “non-Orelsan“.
Avant la précédente situation d’arrêt forcé du monde musical que nous connaissons tous, Aurélien et son équipe en étaient à la pointe de leur art et la question qui se trouvait alors jusqu’à peu sur toutes les lèvres faisant référence à la façon dont l’artiste allait réussir à revenir sur scène aussi bien, voire même mieux qu’il ne le faisait par le passé et ce, alors même que les ressources créatives semblaient plutôt bien épuisées. C’était sans compter sur un show millimétré, en évolution constante du début à la fin de ses deux heures du long, que l’apogée du concert est atteinte dans une atmosphère pour la moins particulière, oserait-on même parler d’une ambiance de fête typiquement belge comme seuls certains artistes ou compétitions sportives savent en être la source. En commençant le concert au milieu de la salle avec toute la scène et les décors cachés et en finissant celui-ci à plusieurs dizaines de mètres de haut, pratiquement dans le toit du Palais 12 sur les titres qui ont fait la réputation de l’artiste tels que “La terre est ronde”, quand on fait partie du public, on ne peut que se laisser envoûter par une telle prestation.
Que l’on aime le style ou pas, il faut remarquer qu’Orelsan est clairement un artiste qui est plus que communicatif avec son public, et les nombreuses réactions recueillies après le show n’en sont qu’autant de témoignages : nous n’avons en effet tout simplement pas croisé le chemin d’une seule personne qui n’était pas satisfaite par ce à quoi elle venait d’assister, et d’autres étaient même en train de regarder à réserver une autre date sur la tournée chez nos voisins ; le tout au son ambiant d’un certain… Orelsan, déjà de retour à travers les vitres des voitures dans les bouchons on ne peut plus classiques de fin de concerts, alors que les visiteurs ne donnaient même pas l’impression de s’ennuyer dans les files, ce qui est un élément plutôt particulier il faut bien le reconnaître…
En conclusion, cette nouvelle tournée d’Orelsan est plus qu’un succès, et toutes les dates qui finissent tôt ou tard par afficher complet n’en sont que les plus belles preuves (même si pour une vaste majorité, nous devrions privilégier de plutôt utiliser uniquement le mot “tôt”). Le documentaire retraçant la vie de l’artiste, petit coup de génie signé Clément Cotentin, lequel n’est autre que le frère d’Aurélien, a peut-être une belle place à jouer dans cette recette à succès : un comeback après un arrêt forcé qui aurait difficilement pu être mieux maîtrisé… On se réjouit d’ores et déjà de la prochaine venue d’Orelsan et de son équipe dans nos contrées… !