Après l’édition covidée de l’année passée au City Gate qui était intimiste et précieuse, on s’est délesté de retrouver le Couleur Café grand format qu’on connaît depuis des années… ! Et après la pluie des premiers jours du week-end, le soleil a fait son retour avec les artistes de ce dimanche… Musique, chaleur, plus de 20 000 festivaliers… rien de mieux pour commencer l’été !
Nous avons commencé cette dernière journée avec Sampa the Great sur la Red Stage ! La chanteuse annonce tout de suite le ton avec avec son célèbre titre « Energy », qui a chauffé le public instantanément. On danse, on chante, les beats sont lourds et sa voix est impressionnante.
L’artiste mêle les genres et nous avons apprécié sa façon de le faire, notamment avec sa reprise presque rock des Fugees ! Le classique a enivré les festivaliers et nous devons l’avouer… Nous avons eu un coup de choeur pour ses choristes! Quelle groove dans la voix et dans leurs mouvements… Mention spéciale pour la jeune chanteuse qui nous a régalé avec des vibes R’n’b rondes, délicates, mais puissantes !
Et là… alors que le concert de Sampa nous a déjà comblés à lui tout seule (et qu’on se dit que franchement au pire du pire, y’aura eu elle et que donc notre soirée est déjà réussie!) on découvre Cimafunk ! Ou plutôt, on se « prend » Cimafunk en pleine figure ! Quel concert, vraiment les mots manquent tellement il y a à dire. Le public recouvre complètement l’amphithéâtre qu’est la Green Stage, le soleil perce à travers les arbres et ces 9 artistes y délivrent un show comme on en avait plus vu depuis longtemps ! Le leader Erik Iglesias est entouré de musiciens incroyables dont une tromboniste et une saxophoniste qui nous ont marqué avec leurs solos incroyables (et leurs cheveux bicolores rouges et blancs!)
On a dansé sur cet afro funk et c’était magique. Le groupe est d’une générosité complètement déstabilisante et ça a exalté le public… Les musiques s’enchainent sans une seconde pour reprendre son souffle, ils dansent divinement bien, l’espagnol dans leur bouche est délicieux, ils s’éclatent, rient, et vont même jusqu’à lancer leur tambourin à travers la scène… Bref c’était parfait et ça faisait longtemps qu’on avait plus quitté la terre comme ça : juste avec de la musique live et un mix entre fun(k) et exigence musicale !
Et c’est sur cette même scène, petit nid de nature, que nous avons profité de Tiiwtiiw pour nous cueillir après cette euphorie… son show a été la transition parfaite. L’humoriste-chanteur de Molenbeek était doux et chaleureux. Il nous a offert ses vibes raï presque dans une certaine pudeur et nous avons d’autant plus profité de ses chansons dans cette tendre réserve. Nous avons dansé avec lui jusqu’à ce que le soleil commence doucement à baisser et le public a gardé les bras en l’air longtemps avant d’accepter de s’en aller…
Après une petite pause pour profiter du cadre, des célèbres animations de Couleur café avec ses différents artistes ambulants, le Souk et ses marchands et la rue du Bien Manger, nous avons rejoint la Red Stage pour un long concert de Dub Inc ! Les rois du raggae français sont des habitués de la scène de Couleur Café mais on ne les avait plus vu depuis 2015 et ils sont revenus chargés à bloc ! Ils ont ambiancé le public et l’ont fait naviguer entre dub, dancehall, ska. Infatigables, ils ont balancé leur meilleur débit de flow et ils nous ont fait nous baisser, relever, déplacer d’avant en arrière pendant tout le show ! Le tout dans le sourire et la détente… que des good vibes !
Enfin, on a terminé la soirée et le festival avec Nathy Peluso et sa prestation complètement inédite ! Il fallait être là pour comprendre ce que nous avons vécu… L’artiste a littéralement performé pendant une heure et nous a offert un show presque burlesque. Elle a dansé, changé de tenues, modifié les décors… Entre stupéfaction et fascination, on en a pris plein la vue sur ses morceaux hip hop/ R’nB’/ Soul espagnols !
Bref, les festivaliers ont été régalés et leur présence en masse et leur enthousiasme le rend bien aux organisateurs qui retrouvent le sourire et confiance après l’édition réduite de l’année passée ! Même s’il nous faudra un moment pour redescendre de notre petit nuage, on a déjà hâte… vivement dans un an !
