Depuis la fin des années 80, Meshuggah s’impose par son savoir-faire technique et son amour de la polyrythmie. Le dernier album des Suédois, Immutable, est sorti le 1er avril de cette année et ne déroge pas au style du groupe, à savoir un mélange de métal d’avant-garde et de trash metal.
Ça fait fort longtemps qu’on n’avait pas vu l’AB aussi remplie ! Alors qu’il y avait déjà une foule compacte à l’extérieur à la fin de Zeal & Arbor, l’intérieur n’était pas en reste. Difficile d’accéder aux nombreux bars de la salle ou même circuler dans l’atrium tellement le monde est présent, après les reports dire que le public était plus qu’impatient serait un euphémisme. Même les stands merchandising des deux groupes sont pris d’assaut entre les concerts !
Côté ambiance musicale vous avez du dj set métal classique pour patienter dans l’atrium alors que dans la salle c’est la version 8bits qui tourne. Motorhead, Metallica, Twisted Sisters ou encore Iron Maiden, tous les classiques y passent et le public n’hésite pas à chanter par-dessus les morceaux, une ambiance au top! Et puis tout à coup…. Careless Whisper retenti pour le plaisir non dissimulé du public.
Il est 21h00 pile poil quand les lumières se coupent et que nous sommes plongés dans le noir complet durant de longues minutes d’introduction avant de se prendre un flash stroboscopique et les premiers riffs pleine face !
Je vous confirme que la lumière va plus vite que le son car j’ai eu la rétine cramée avant d’avoir les tympans explosés !
Meshuggah envoie du pâté dès les premières secondes et après les stroboscopes c’est au tour du show light de se mettre en place et nous en mettre plein les mirettes.
Au troisième morceau les gobelets volent, et les gens aussi, c’est l’heure du premier pogo de la soirée et le crowdsurfing suit de près.
Après trente minutes, petite pause bien méritée, pour rallumer les lumières deux minutes dans la salle, tandis que la scène, elle, est plongée dans le noir complet. On s’imagine que comme ça, ceux qui veulent aller chercher de quoi s’abreuver le peuvent en toute sécurité… plus sérieusement, c’est surtout pour permettre de changer de toile de fond et installer une autre ambiance visuelle sur scène.
Le son est absolument excellent et bien évidemment que c’est un facteur important dans tous concerts, mais ici encore plus. On peut distinguer les riffs, changements de rythme, chant, etc… un vrai régal pour les oreilles les plus méticuleuses. On en prend plein la face à chaque morceau et chaque ambiance que le groupe installe.
Alors que le rappel arrive bien trop vite au goût du public qui scande le nom du groupe à s’en époumoner, on aura encore droit à une bonne vingtaine de minutes de plaisir visuel et auditif. Comme à chaque fois avec Meshuggah, c’est la grosse claque autant sur l’aspect visuel du concert que la performance musicale qu’ils produisent sur scène, on a eu droit à un show de grosse mainstage de festival dans le cadre plus “intimisteé” de l’Ancienne Belgique, le rêve !