Deuxième concert de la soirée, puisque suite aux nouvelles décisions du gouvernement les événements sont limités à 200 personnes assises et avec masque. Ce n’est pas optimal comme configuration mais on s’en satisfera, il eût été criminel de rater ce concert exceptionnel dans un cadre absolument sublimissime.
Les lumières virent au rouge, l’ambiance dans l’église Saint-Dominique se transforme et le concert commence… l’orgue étant placé derrière le public, dans un premier temps on ne sait trop comment se mettre. On se retourne, revient sur sa position de départ, regarde à gauche, à droite, en haut, etc… Le morceau passe et la magie opère d’elle-même, la sonorité si spécifique de l’église est un régal pour les oreilles. Les réverbérations dont on profite ainsi que le sentiment d’infini du son est incroyable pour nous transporter. Tout ceci correspond bien à l’univers musical gothique de Anna Von Hausswolff. Après les deux premiers morceaux, pas un son ou mouvement de la part du publique.
Est-ce le lieu, la musique ou la combinaison des deux ? Mais le public est archi silencieux, une sorte de recueillement s’installe pendant les morceaux, peut-être aussi du fait qu’il n’y a rien de particulier à regarder. Il ne nous reste plus qu’à profiter de la musique et de l’acoustique particulière à laquelle nous avons droit. Tous les morceaux joués ce soir sont instrumentaux et sont tirés du répertoire de la suédoise. Il faudra attendre l’avant-dernier morceau pour que le public sorte de sa torpeur et applaudisse à tout va ! On sent bien que les gens se sont retenus jusqu’à présent, car la salve d’applaudissement est gargantuesque. Les deux derniers morceaux sont toujours dans la même veine et les lumières se rallument tout doucement sur le dernier. Une fois le concert terminé, Anna Von Hausswolff descend de l’orgue pour traverser la foule sous des trombes d’applaudissements, on peut dire que le public à l’air plus que ravi de la performance réalisée ce soir !
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