TESTA. Ce dernier occupe la tête d’affiche pour ce qui doit marquer son grand retour après 5 ans de silence. Il a tout récemment sorti le titre « Cœur KO », chanté en français, annonciateur d’autres nouveautés à venir. On vous raconte tout ça.
C’est PETIT PRINCE qui ouvre la soirée vers 19h30 sous un chapiteau clairsemé dans un premier temps. Mais celui-ci va rapidement se remplir. Les deux premiers titres transpirent le rock psychédélique bouillant et langoureux à la fois. Le titre « Tendresse sur canapé » nous rappelle
l’entêtante mélodie de « La Ritournelle » de Sébastien Tellier. Petit Prince, et ses airs de Kurt Cobain (après une bonne douche et un trip à Katmandou) est accompagné d’un batteur et surtout d’un claviériste dont les sonorités finissent de générer une atmosphère torride. La voix de Petit Prince est douce et aérienne. Le son de sa guitare est solaire et électrisant. De quoi réchauffer l’atmosphère grisâtre du ciel bruxellois. La puissance sonore du chapiteau enrobe généreusement la prestation d’ensemble. Tout ça dégouline d’amour et d’hédonisme. Et puis parfois la folie sonore
s’empare de la scène dans un bouillon sonore de claviers rétros et de solos de guitares incisifs. On adore ! Bref une très bonne manière d’entamer la soirée.
Place ensuite aux français de REQUIN CHAGRIN et leur pop française influencée par la new-wave. Et quand on entend leurs compositions on ne s’étonne pas de les avoir vu tourner en première partie d’Indochine lors de leur dernière tournée. On retrouve ces mélodies faussement innocentes et
post-adolescentes qui ont fait le succès du groupe quarantenaire et des grands rivaux de l’époque, Téléphone. Par contre on reste un peu sceptique concernant la voix de la chanteuse qui semble s’étouffer toujours trop rapidement dans ses intonations et dont le contenu des paroles chantées en français nous échappent des lors. Cette voix légèrement rauque et androgyne est pourtant la marque de fabrique du groupe. Les mélodies sont pourtant sympas et dansantes avec ces guitares toujours sautillantes et des synthétiseurs faussement eighties mais chaleureux. Le groupe possède quelques titres bien efficaces comme «Sémaphore », «Adélaide» ou “Déjà vu” issu de “Bye Bye Baby”, leur troisième et dernier album en date. On a aussi apprécié la fin du set qui part en joyeuse furie électrique tempétueuse. Dommage que la fan base du groupe ait déserté les lieux dès la fin du concert, sans revenir pour le reste de la soirée. Le petit garçon venu avec ses parents et habillé en requin était pourtant adorable !
Un petit passage par le bar et nous voilà de retour sous le chapiteau pour le concert de NICOLA TESTA, la tête d’affiche du jour. C’est d’abord son batteur et son claviériste qui montent sur scène pour entamer les premières notes de « Koko ». Nicola les rejoint rapidement sur scène dans un pas de danse et un déhanché énergique dont il a secret. Ce qui est certain c’est qu’il kiffe le moment et utilise allègrement tout l’espace disponible sur scène pour faire la démonstration de ses talents de danseurs débridés. Au niveau de la voix, il y va aussi allègrement et va jouer dans toutes les tonalités et registres que lui permet son organe. Le lightshow est aussi dynamique et propose différent tableaux. On sent que le show a été préparé avec minutie. Le public est à fond avec lui et une belle ovation suit la fin de ce premier titre. Nicola en profite pour s’adresser à ce dernier en déclarant Qu’est-ce que j’ai foutu ses 5 dernières années ? Son retour aux affaires de la popsynthétique est très bien amorcé !
Nicola Testa a décidé de bousculer les habitudes puisque le second titre interprété ce soir, « Le Poison », est en français. Le refrain est efficace et le rythme général du morceau assez soutenu. Tout au long du set, il alterner ses anciens titres en anglais avec de nouveaux titres inédits chantés en
français, dont un titre nommé « I love you » et son récent single pop et mélancolique « Coeur KO ».
Après une version bien balancée de « Lost and found », le trio enchaine avec « FM où on s’étonne d’entendre Nicola hurler avec puissance et conviction, alors qu’il nous avait habitué à une voix aux sonorités douces jusque là. Ce titre est une machine de guerre et transforme le chapiteau en grand dancefloor qui pourrait s’éterniser encore de longues minutes. Mais le temps est compté et Nicola entame un nouveau titre en français à la puissance rythmique et synthétique impressionnante. Pour finir en
apothéose les musiciens de Nicola lance les premières notes de « Rainbow » qui ont un effet explosif sur le public. On vous l’accorde c’est LE tube de l’artiste mais son efficacité ne faiblit pas avec les années. Tout ça étant accompagné d’un jeu de lumières aux couleurs de l’arc-en-ciel. Nicola
Testa revient pour un rappel pas tout à fait prévu et rejoue donc «Le Poison », avec toujours le même effet euphorisant sur le public.
Nicola Testa n’a pas raté son retour sur scène au cours de ce concert intense, généreux et puissant. Ses nouvelles compositions possèdent toutes un potentiel tubesque qui, on l’espère, ne laissera pas les ondes FM indifférentes dans les prochains mois ! Welcome back Nicola !
