Deuxième jour du Ronquières Festival, l’arrivée se fait encore absolument sans encombre et sous un magnifique soleil… il ne faut pas se mentir, ça fait sacrément plaisir ! On prend un peu plus le temps de déambuler sur le site, parcourir les différents stands et se promener dans la foule avant de rejoindre notre premier concert…

On commence donc notre journée avec Aurel, un premier concert décontracté, en mode posé pépouze dans la foule encore clairsemée. Tout en nonchalance sur scène, avec ses paroles parfois farfelues, le jeune chanteur parvient à attirer l’attention et intriguer le public qui se masse doucement devant la scène. Il défend ici son EP “Ah Ouais” avec brio en attendant peut-être un futur album, mais comme il le dit si bien : “Chaque chose en son temps.”

Place à Vidéoclub d’enchanter notre journée avec leur dreampop catchy extrêmement sympathique qui sied à merveille au temps ensoleillé qui continue de régner sur la plaine de Ronquières. Le public est déjà bien plus nombreux du côté Tribord et ça se déhanche avec engouement ! Adèle Castillon, la chanteuse, occupe très bien la scène, en allant chercher les gens à gauche comme à droite, devant ou derrière. C’est une excellente prestation pour le début d’après-midi, qui nous prépare bien à ce qui arrive !

Et ce qui arrive n’est autre que le tourbillon 47TER ! Les français font plaine comble du côté Bâbord, c’est complètement noir de monde ! Les gens sont aussi bouillants que le soleil, ça saute de toute part à chaque départ de refrain, un plaisir d’antan retrouvé. Le public attendait clairement ça autant que le groupe, qui prend un pied d’enfer sur scène et n’hésite pas à interagir un maximum de monde ! Au niveau des morceaux joués, c’est un véritable régal, tout y passe, dans anciens albums (On Vient gâcher tes classiques, L’adresse, Petits Princes) aux nouvelles productions issues de Légende sorti cette année. En parlant de nouvelles productions, on les redécouvre complètement ici en live pour la première fois, avoir des instruments pour jouer sur scène leurs prods c’est si plaisant ! Il y a quelque chose en plus, que ce soit la sonorité organique qu’apporte un instrument ou l’impact, aussi bien visuel qu’auditif, ça fait extrêmement plaisir.

Après la tornade 47 ter, l’Impératrice vient un peu calmer les ardeurs des festivaliers…. Avec leur disco aux sonorités 70’s, une basse groovy ultra présente, au final les corps continuent à danser langoureusement sous un soleil, toujours aussi généreux. On ne peut pas passer à côté du look coloré et rétro des musiciens ainsi que la chanteuse. Mine de rien, ça fait complètement partie de l’ensemble et la cohérence esthétique que ça apporte ne fait qu’ajouter une plus value au show.

Autre côté, autre ambiance ! La Femme ne sont pas venus enfiler des perles comme il le chante si bien ! Ils sont plein d’énergie et la transmettent au public. Ça saute à nouveau dans tous les sens et se déchaîne comme jamais, un peu trop même…

Fait complètement stupide, très certainement l’œuvre d’un décérébré imbibé ne sachant pas gérer sa consommation, mais un verre en verre a été jeté sur scène, heureusement évité de justesse par le chanteur. Ce n’est vraiment pas à Ronquières qu’on s’attend à ce genre de chose.

On rebascule du côté Tribord avec AaRON, un artiste fédérateur qui jouit d’une très belle composition scénique, les tissus argentés virevoltant au vent qui s’est levé semble venir d’un autre monde. Musicalement, les anciens morceaux retravaillés pour le live collent à merveille à l’univers plus récent du groupe. Il dégage une atmosphère féerique, avec des impressions d’espaces gigantesques, on se sent flotter en apesanteur, simplement guidé par la musique et les émotions transmises. Malheureusement ce genre de prestation reste plus agréable en salle, avec un public moins dissipé. Mais si ça peut permettre à certaines personnes de découvrir, s’intéresser et puis aller voir le groupe dans de meilleurs conditions, ce n’est que tout bénéf’ !

Retour du côté festif et dansant avec Deluxe ! Le groupe clôture sa tournée à Ronquières, j’aime autant vous dire qu’ils sont venus dépenser toute l’énergie qu’il leur reste ici ! Ultra groovy, catchy et funky, la foule se laisse complètement aller par leurs rythmes entrainants. Les costumes aussi extravagants que leur style capillaire sont là pour mettre l’ambiance autant qu’eux. Les solos de saxophone endiablés reçoivent des torrents d’applaudissements, le public est bien dedans. Un très joyeux bordel bien organisé qui correspond tellement bien à l’ambiance des festivals et de la fête !

A présent, passons à la pièce maitresse du jour. Il était dans nos 3 concerts à ne pas rater du festival et comme prévu, pas pour nous déplaire, Woodkid fut absolument grandiose ! Parfois dans l’univers des concerts, tout est une question de timing, de placement, d’expérience. Ici, nous savions qu’il fallait être bien placé pour pouvoir apprécier pleinement ce concert et heureusement pour nous, l’endroit parfait s’est offert à nous. Assez proche pour ressentir pleinement le son, voir chaque membre du groupe plus que complet (violon, violoncelle, cuivres, claviers, percussions, etc…), et apprécier les vidéos sublimes qui renforcent l’ambiance des chansons. L’instant est magique, on parvient à se sentir seul malgré la foule face à ce show incroyable qui nous englobe complètement. Après le titre Golden Age, il laisse la place à ses musiciens pour un morceau instrumental hyper dansant qu’il a écrit au cours de ses 5 dernières années. Ce titre terriblement organique et tribal nous laisse nous lâcher complètement comme s’il n’y avait pas de lendemain avant un final des plus dantesques. On sent pleinement le plaisir de l’artiste d’être sur scène et le public qui en redemande encore et encore… La dernière salve n’était clairement pas au programme mais Yoann relance la machine pour un dernier tour de folie clôturant ce concert magnifique qui, pour nous, restera certainement longtemps gravé dans nos mémoires !

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