C’est donc ce vendredi 23 juillet que tout a commencé dans l’après-midi avec une programmation tournée vers le jeune public : DUO GAMA a proposé un spectacle où se mêle chanson, théâtre, mime et humour à base de bouteilles de bières (vides ?) et de tubes en PVC. On aura noté la reprise de “Seven Nation Army” des Whites Stripes à l’aide de l’un de ces “tubes”.
C’est ensuite PIWI LEMAN qui a emmené le jeune public dans son univers fantastique entre contes et chansons, où les animaux mènent une vie secrète dont les humains ignorent tout. En solo sur scène, le bonhomme s’en va chercher le public qu’il sollicite à plusieurs reprises pour danser ou se prendre pour le public d’AC/DC en faisant s’élever toutes les mains des gamins avec les cornes du diable au bout des doigts. Musicalement sa musique pourrait s’apparenter à celle de Saule qui serait sorti tout droit d’une forêt enchantée.
La compagnie des ROYALES MARIONNETTES a pour sa part proposer un spectacle “fait main”, dans tous les sens du termes, et à l’intrigue pleine de surprises. Là aussi le jeune public, qui n’a pas froid aux yeux, est mis à contribution. Et tout ça est servi sous un très généreux soleil.
Après une petite pause, on place au plat de consistance avec le programme de la soirée ou 4 concerts sont prévus. C’est CHARLES qui ouvre le bal sur la scène “Garden” alors que soleil est en pleine “golden hour”. La grande gagnante de The Voice Belgique en 2019 a sorti son premier EP au printemps de cette année, alors que son single « Wasted Time » avait déjà pas mal tourné en radio. On l’avait déjà vue à l’automne dans le cadre des Nuits Botanique. On la retrouve après un passage par Werchter Parklife et avant Ronquières. Rien que ça ! Elle vient nous présenter ses compositions pop et intimistes aux accents rock’n’blues. C’est en formule guitare-batterie-synthé que Charles monte sur scène. Il y a ce qu’il faut de saturation dans la guitare sans pour autant agresser l’oreille, tout en donnant du relief un peu gras et crasseux en suffisance. Elle a gagné en assurance sur scène et ne semble plus s’excuser d’être là. Son timbre de voix est familier avec celle de la chanteuse de London Grammar mais avec des teintes plus rauques et sombres, plus dures. Ils ont des airs d’un groupe de rétho mais ça joue avec précision des sonorités aux accents rock bien équilibrées. Seul petit hic : quelques décibels de plus n’auraient pas été de trop. Le set s’achève avec “Wasted Time”.
En se déplaçant vers la scène suivante les spectateurs font une escale au bar où les attend Max Vandervorst et son projet BELGICAN RHAPSODY. On ne sait pas à quoi s’attendre avec cet ovni musical qui s’est spécialisé dans la création de spectacles à base d’objets recyclés. Pour le coup, c’est un concerto à base de bouteilles de bières (vides) qui est proposé aux spectateurs.
Direction ensuite la scène “Beach” pour le concert de CHARLOTTE : la fille d’Alec Mansion est présente cette année à Opprebais après une année forcément trop éloignée des scènes. Elle avait donné un concert de haut vol l’an passé à l’Abbaye de Villers-La-Ville. En 2019, elle avait aussi assuré la première partie de Mika à Forest National ! Mais ce soir c’est un concert intimiste qu’elle nous propose, accompagnée de son guitariste. Pieds nus sur scène, Charlotte semble évoluer dans un monde léger et agréablement parallèle. Elle ouvre son set avec son titre “Force et amour” et ses sonorités électros profondes et tempétueuses. Là aussi le volume sonore est un peu faible pour restituer tout le relief du titre. Elle fait ensuite appel au public pour faire les chœurs. Sur le titre “Pardon” elle susurre ses paroles dans un jeu musical tourbillonnant. Le set arrive déjà presque à son terme avec “Amour perdant” et son très joli solo de guitare électrique lumineux, posé et tranquille. Son nouveau titre “Cœur libre” vient achever son set alors que la nuit est maintenant délicatement tombée sur la Carrière.
Notre ballade s’achève donc dans la nuit avec le concert de SAULE. Son sixième album “Dare-dare” est sorti il y a quelques semaines. On a encore en mémoire son flamboyant et survolté concert donné en septembre passé à l’occasion de l’Inc Rock XS Festival. Le voilà donc de retour dans le coin pour un nouveau round. Et comme toujours, après un premier titre relativement calme et épuré (“Rebelle Rêveur”, issu du dernier album), la bête de scène s’éveille et met tout de suite un joyeux bazar sur scène et dans le public avec “Type Normal”. Ça chauffe pas mal et c’est même carrément bouillant avec “Dusty men” dans une version rythm’n’blues bien robuste. Le concert devient ensuite carrément dégoulinant de sueur et de testostérone avec un passage instrumental à la slide guitare qui sent bon les plaines américaines surchauffées. Saule et ses deux musiciens enchaînent sur “Chanteur bio”. En rappel, c’est le très festif “Nanana” qui finit de faire danser le public dans une joyeuse chevauchée hurlante qui se transformerait en merveilleux pogo festif si le public n’était pas contraint de rester devant sa chaise. C’est donc en apothéose et dans un feux d’artifice musical que s’est achevée cette première salves de ballades musicales.
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