JOUR 1 – SAMEDI
On entame le festival avec Kid Francescoli dans le théâtre Verdière. On a en face de nous un trio charismatique, composé de ses deux chanteuses et lui-même, qui renvoie plein de bonnes énergies. Dans un style électro-dance très intense, le trio nous délivre de longues mélodies, avec d’élégantes nappes de synthétiseurs, d’harmonies, et de reverbs qui donnent du rythme et une pêche folle. Notre interview paraîtra dans un second temps !
[caption id="attachment_19269" align="aligncenter" width="660"] Crédits: Bydimworks[/caption]Vient la conférence de presse de Grand Corps Malade, qui s’est extrêmement bien passée, avec beaucoup de spontanéité et de respect. Il a accepté de répondre à quelques de nos questions:
Solenn pour ScenesBelges: 2020 n’était pas l’année idéale en terme d’échanges, de création de duos, alors comment s’est déroulée la réalisation de l’album Mesdames?
Grand Corps Malade: C’était à cheval entre l’avant- et l’après-confinement. On a commencé à enregistrer la moitié de l’album juste avant le confinement dans une ambiance classique en studio, tout allait bien à ce moment là. Puis par la suite les échanges d’idées se sont fait par des mémos vocaux whatsapp, des envois de textes, afin de continuer à avancer malgré les conditions. En mai/juin on s’est retrouvés à enregistrer la suite en studio dans des conditions bizarres masqués, en désinfectant tous les micros à cause de la psychose qui régnait… Puis septembre, petite embellie pour la sortie d’album. Après, je me considère chanceux car j’ai pu faire une partie de mon métier pendant cette période, l’album, de la radio, de la TV… contrairement à d’autres artistes qui font uniquement du spectacle ‘vivant’.
SB: Comment avez-vous vécu le succès de Mesdames?
GCM: Presque par procuration en fait. On a eu des chiffres incroyables de vente, des retours magnifiques sur les réseaux, mais en même temps c’était bizarre ce succès car on ne pouvait pas en profiter pleinement en défendant nos titres sur scène. Mais voilà, maintenant on va rattraper le temps perdu !
Après cette entrevue bien sympathique, place aux concerts ! C’est un bruxellois qui ouvre le bal sur la grande scène Jean Louis Foulquier (JLF), qui n’est autre que Noé Preszow. Le jeune artiste belge nous délivre des titres pop-rock, en français, qui font rapidement danser le public présent, pour la première fois depuis bien longtemps.
S’en suit Claudio Capéo, qui met tout le monde d’accord dès le début. Accordéon en main, il entraîne le public sur des rythmes bien connus de tous. Ça fait du bien de revoir des scènes comme celles-ci, qui nous ont tant manqué durant l’année passée. On profite du concert dans une fosse ensoleillée, où les good vibes sont de mise !
[caption id="attachment_19276" align="aligncenter" width="660"] Crédits Bydimorks[/caption]Il est temps pour nous de se restaurer au Patio Rozenn-Kerjac, et de se poser tranquillement face à la mer, au milieu des catamarans de l’Ecole de Voile. Le site des Francofolies de La Rochelle est unique, et vous n’en trouverez pas deux pareils !
Après cette petite pause revigorante, on est repartis pour le concert de Grand Corps Malade, accompagné de Benoît Simon à la guitare, Feedback aux percus, et Mosimann au synthé/chant/percus/mix. Sur des paroles déclamées et affirmées, Grand Corps Malade nous délivre ses états d’âme, émotions, ou encore des sujets d’actualité. On note une très belle harmonie avec Mosimann et Benoît Simon, qui magnifient la voix de Grand Corps Malade.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=BQsyuFMTp9A[/embed]La fin de soirée s’annonce rock’n’roll avec Jean Louis Aubert ! La fosse est bien remplie, et bouillante comme jamais ! On a eu droit à des hits bien connus, ainsi que des titres issus de son nouvel album “Refuge”. C’est toujours avec beaucoup de bienveillance, de générosité, et de passion que Jean Louis Aubert partage ses mélodies.
On finit la soirée avec un petit verre de vin en bord de mer (nous sommes en France on le rappelle !), avant d’aller se reposer pour les quatre autres jours de festival qui nous attendent !
JOUR 2 – DIMANCHE
Après un test (négatif) COVID-19, on est repartis pour cette deuxième journée de festival ! Le temps s’annonce radieux, et arrivés sur le site, nous avons l’agréable surprise de voir le Belem arriver dans le port (NB: Voilier à trois mâts datant du 19e siècle, classé monument historique). Bon fini le cours d’histoire, place aux concerts !
On ne connaissais absolument pas Tsew The Kid, découverte surprenante sur la scène JLF. Le jeune rappeur clame ses textes sur des productions électro-pop bien acérées. C’est pour lui une grande première sur la grande scène des Francos, et pourtant il n’est pas intimidé du tout, bien au contraire ! On dirait qu’il communique et rappe devant une bande de potes, et autant de décontraction fait plaisir à voir.
Direction maintenant le Théâtre Verdière, pour y entendre le concert d’Yseult. Le premier à faire son entrée, est son pianiste Nino Vella qui commence par une intro spectaculaire : la couleur est annoncée. Puis, c’est dans une ambiance feutrée, que la chanteuse Yseult arrive, et continue sur cette belle lancée avec sa voix aux confins du lyrisme. Durant près d’une heure, il n’y a pas eu aucun bruit dans la salle tellement le public était absorbé. Le tonnerre d’applaudissement, les standing ovation, et les rappels ont confirmé cet immense succès.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=XbQpgFsJ_Co&list=OLAK5uy_mRwQim29d2wKRt3vjs107fa5HQrqITHcA[/embed]On est tout juste revenus à temps pour le concert de Gael Faye sur la scène JLF. On ne voit pas le concert passer tellement on est pris dans ce tourbillon subtil de balades, de cris du cœur, le tout sur un groove incroyable. Ses chansons engagées touchent un public venu en nombre, et font l’unanimité.
Après une petite pause autour de crêpes bretonnes dans le Patio Rozenn-Kerjac, il est déjà temps de repartir ! Dernier concert de la journée, Vitaa & Slimane. Le début du concert est énergique, et le duo commence instantanément par leurs tubes les plus connus, sur lesquels tout le monde chante ! S’en suit les singles très solaires de l’album VersuS, qui font l’unanimité auprès du public présent. On note juste un bémol avec le niveau sonore, qui fut parfois désagréable pour ce public familial.
[caption id="attachment_19272" align="aligncenter" width="660"] Crédits: Antoine Monégier[/caption]JOUR 3 – LUNDI
A peine arrivés sur le site, on fonce vers le théâtre Verdière afin de découvrir Clara Ysé, qui se produira dans une salle comble. Sa voix presque androgyne au timbre grave transporte illico le public présent. L’orchestre musical autour d’elle (synthé, batterie et violoncelle) remplit parfaitement son rôle, à savoir, sublimer la voix de Clara. Entre jazz, chansons à texte, musique orientale, ou encore influences latino-américaines, la chanteuse a tenu le public en haleine pendant tout le show. Quelle prestance !
[caption id="attachment_19275" align="aligncenter" width="660"] Crédits: Bydimwoks[/caption]C’est bien à l’heure que Jane Birkin prend place derrière son micro. Sa voix frêle, presque murmurée, conte ses hits et autres titres. C’est beau, on passe un doux moment mais le format n’était pas le plus optimal pour la grande scène JLF. Pour ce genre de show, ça manque un peu de pep’s, on est debout prêts à danser dans la fosse, mais le spectacle ne s’y prête pas vraiment. On l’aurait peut être plus vue dans une salle de La Coursive dans un contexte plus intimiste. Ceci dit, voir l’élégante Jane Birkin en live valait le détour.
Marc Lavoine fait une entrée plus qu’acclamée dans le Grand Théâtre. D’emblée il débute son show sur des notes rock’n’roll, qui entraîne le public avec ! Entre anecdotes, tubes intemporels, et amour de la musique, Marc Lavoine conquis absolument tous ses fans. Mission réussie !
Le grand Francis Cabrel clôt cette troisième journée, pour un show de folie. Je l’aime à mourir, Petite Marie, La Corrida… Tous les hits y passent ! La fosse est pleine, et on passe un excellent moment à chanter à tue-tête les titres nostalgiques de Cabrel. Le public en redemande, “encore et encore”…
[caption id="attachment_19279" align="aligncenter" width="660"] Crédits: Antoine Monegier[/caption]