On n’osait même plus l’imaginer, le penser ou même l’espérer. “Il était temps”, on a envie de dire ! Tous les autres pays se sont lancés dans ces expériences de concerts tests depuis un certain temps, cependant rien ne semblait se dessiner et se décider chez nous. Mais ça y est, la Belgique se décide à mettre en place un concert test à l’heure du Covid !
Quand on dit la Belgique il faut cependant nuancer les choses : ce ne sont pas les décisionnaires politiques qui sont directement à l’origine de cette initiative. Il faut se tourner vers les acteurs du secteur culturel et académique pour proposer quelque chose. Ceux ci démontrent une fois encore leur capacité à s’adapter et à se réinventer face à des situations qui évoluent chaque jour avec leur lot de contraintes plus ou moins fortes. C’est donc plus précisément en Province de Liège que l’on peut espérer entrevoir un début d’éclaircie à l’aube du printemps.
Le groupe pop-rock liégeois Ykons, qui a sorti le fabuleux single “Sequoia Trees” il y a quelques semaines, Charles Gardier (par l’intermédiaire de sa casquette de Directeur des Francofolies de Spa), le Centre Culturel de Spa-Jalhay-Stoulont et L’Université de Liège se sont associés autour de ce projet de concert-test à l’ère du Covid. Finalement, cela ne nous étonne que peu, Charles Gardier étant un ardent défenseur de son festival et plus globalement de la culture musicale en Wallonie. Nous l’avions interviewé l’an passé à propos des solutions envisagées par les organisateurs de festivals face au Covid: au lieu du quart d’heure initialement prévu, nous avions allègrement dépassé les 45 minutes de discussion avec lui. Les idées fusant alors déjà dans tous les sens pour envisager des alternatives permettant au monde du spectacle vivant de continuer à vivre malgré un contexte plus que délicat et complexe. Comme un début de résilience.
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Pour en revenir à l’objectif de ce concert test, celui-ci consiste à observer, analyser et démontrer qu’un concert assis en salle, et avec le port du masque, mais sans limitations de spectateurs est possible sans impacter la santé de ceux-ci. Pas besoin d’être un grand mathématicien pour savoir qu’une jauge de remplissage de 50 personnes, d’un quart ou d’une demi salle ne permet pas d’obtenir un modèle économique viable. Nous verrons si il est donc possible de concilier santé publique, économie et culture. L’idée initiale est que le concert puisse se dérouler d’ici la fin du mois de mars. Aucun doute sur le fait qu’ Ykons livrera dans tous les cas un concert enflammé et de haute voltige, comme ils en ont l’habitude.
Nous ne pouvons que féliciter les acteurs à l’initiative de ce projet et nous réjouir de cet esprit volontaire dont ils font preuve malgré le caractère non essentiel qui a été associé au secteur du spectacle et de l’événementiel depuis un an. Scènes Belges va suivre l’affaire de très près en tout cas. La prudence reste de mise à tous les niveaux, pas question de crier victoire trop vite malgré des résultats encourageants en provenance de l’étranger par rapport à ces expériences de concerts-tests. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts !]]>
