Ça fait déjà un petit paquet d’années qu’on n’avait pas eu la chance d’assister à une prestation live du duo allemand de musique électronique Digitalism.
Le duo formé par Jens Moelle et Ismail “Isi” Tuefekci a sorti en novembre dernier une nouvelle galette intitulée JPEG. Voyons ce que tout ça donne en live!
Nous avons découvert Digitalism en 2007, lors de la sortie de leur premier album Idealism qui est, et restera pour nous, une référence en la matière. Avec des tracks inoubliables tels que Pogo, Zdarlight ou encore Idealistic qui nous aurons fait danser jusqu’au bout de la nuit à l’époque. Plus de dix ans après, est-ce que ce sera toujours le cas? Nous sommes persuadés que le duo n’a rien perdu de son efficacité.
En première partie c’est surprise! Rien n’est annoncé à l’avance il nous aura fallu entrer dans la salle pour découvrir que c’est Digitalism qui assure la 1ère partie accompagné par un des membres du groupe belge Goose!
Voila franchement un bon set de chauffe qui nous met tranquillement dans l’ambiance et on sent également que les trois gaillards prennent du plaisir à passer des morceaux en prenant l’apéro pénard devant une salle qui se rempli petit à petit.
Entre les deux shows, on aura même droit a une bonne petite sélection de morceaux, avec notamment du Aphex Twin ou LCD Soundsystem pour continuer à s’enjailler en attendant le plat principal de ce soir.
Le titre Panavision pour démarrer le concert met une sacrée claque! C’est un de nos morceaux préféré de leur petit dernier JPEG, et commencer un concert avec ça, c’est déjà divin! Les basses sont malheureusement forts assourdissantes dans un premier temps mais deviennent meilleures avec les quelques réglages que l’ingé son fera au début du concert. Le volume sonore restera conséquent tout le long du concert mais ce n’était que pour laisser les basses mieux nous traverser ou nous envelopper.
Les enchaînements de morceaux sont fluides et doux, alors que certains de leurs titres sont tout le contraire, bruts et sauvages. Le duo est à la fois le Yin et le Yang du côté électronique de la force avec toujours ce dosage subtil entre efficacité de tabassage de basses et douceur mélodique entraînante. Quel plaisir on prend a ré-entendre et se déchaîner sur certains de leurs morceaux et remix comme celui de Blur – Song 2 ou encore New Order – Blue Monday ! L’âge moyen dans la salle doit être dans la bonne trentaine-quarantaine mais on sent toute la vigueur des souvenirs resurgir. Et c’est sans complexe qu’une grande partie du publique fait comme bon lui semble pour apprécier au mieux ce concert qui a des allures de revival pour certains.
La structure lumineuse faite de cadres cubiques s’anime de mille et une façon pour jouer sur les profondeurs, les couleurs et les angles. Une structure “simple” mais grandement efficace quand elle est utilisée à merveille comme ce soir. Assez hypnotique par moment elle se révèle stroboscopique à d’autres et vous ressort du doux rêve dans lequel la musique vous a plongé.
Les montées de tempo sont littéralement transcendantales et tout le public suit soit en tapant des mains, soit avec les “Wooo Oooh” habituels pour ce genre de montée. La salle est remplie d’ondes positives et un sentiment de liberté absolue entour cette foule qui danse comme si c’était leur dernière fois. Un véritable plaisir partagé et communiqué par Digitalism qui aura droit à une deuxième salve d’applaudissements nourri lorsqu’ils viennent eux-même débrancher leur matos alors que la salle se vide doucement. Un concert dont on sera sorti un peu fatigué, comme la majorité de la salle on n’a plus vingt ans, mais tellement heureux d’avoir pu revivre ces émotions!