Nous nous rendons dans la salle mythique de Forest National pour un spectacle live. Celui du groupe Era, formation mythique de la deuxième moitié des années 90 créée par le français Eric Lévi.
Une fois n’est pas coutume nous ferons un concert assis, admirablement bien placé derrière les consoles lights, en plein centre du premier étage des gradins. La salle est bien remplie, il ne reste que quelques places par-ci par-là et le public, dont la moyenne d’âge tourne autour des 50 ans, semble déjà bien motivé avant que le concert ne commence. Deuxième excellente surprise après notre placement, il s’agit de la qualité sonore dans Forest National. Pas besoin de boule quies et le son y est moins métallique que ce à quoi nous sommes habitués dans cette salle.
En première partie nous avons droit à un duo de violon et violoncelle qui nous interprètent des génériques (Game Of Thrones par exemple) ou autres airs connus (Kashmir de Led Zeppelin entre autres) à leur sauce. C’est une excellente mise en bouche d’une petite demi heure qui envoie déjà pas mal avec les deux interprètent qui se lancent dans des chorégraphies tout en continuant à jouer, à l’instar d’une Lindsey Stirling. Ça laisse rêveur pour la suite!
Et la suite arrive relativement rapidement! On en prend plein la figure dès les premiers instants et ce n’est qu’après le troisième morceau quand le créateur du show, Eric Lévi, prend la parole pour remercier chaleureusement le public qu’on se permet de souffler un peu.
La mise en scène est gigantesque, ils jouent sur différents niveaux qui sont mélangés grâce à des effets d’ombres et de lumières. Le son est puissant et aussi bon qu’en première partie bien que l’orchestration soit plus importante. Leur répertoire mélange électro, classic rock avec parfois quelques passages plus hard, tout ça accompagné de chants en anglais, arabe ou une autre langue inspirée du latin médiéval.
Sur scène on peut donc retrouver un quintet de cordes, deux guitares, la basse, batterie, des tambours et bien évidemment une bonne dizaine de chanteurs/chanteuses.
Les morceaux The Mass et Ameno remportent, sans surprise, un franc succès auprès du public. La vue que nous avons sur l’ensemble de la scène est à couper le souffle. On peut profiter de chaque déplacement des choristes ainsi que d’une vue d’ensemble agrémentée du show light magistral qui vaut très clairement le déplacement.
Avant de jouer le morceau Voxifera, Eric Lévi rend hommage à Jean-Marie Poiré (exceptionnellement présent dans la salle), le réalisateur du film Les Visiteurs, ce avec quoi le projet a démarré en quelque sorte. En conclusion le groupe demande quelle dernière chanson le public souhaite entendre et c’est évidemment sans surprise que le choix s’est porté sur Améno qu’ils ont joués de manière retravaillée avec des guitares mise bien plus en avant. Un dernier plaisir avant de rentrer à la maison, des images folles et une musique épique et tête.