C’est parti pour le deuxième jour officiel du festival, toujours sous un cagnard aussi présent que les festivaliers et même en tout début de journée! Ça fait plaisir de voir un public déjà présent pour les premiers groupes de la journée.
Un soleil de plomb tape aussi fort que ce que Koritni met l’ambiance sur les premiers rangs de la plaine pour débuter cette journée. Quelques petits changements de line-up dans le groupe mais l’énergie est toujours là. Après s’être déjà bien déhanché et avoir sué devant Koritni, nous sommes à la recherche d’un peu d’ombre pour profiter de la fusion métal-ragga balancé par Skindred. Et c’est im-pa-rable! On saute dans tous les sens et malgré la chaleur le public et le groupe donnent tout, beaucoup de communication remplie de fuck de la part du chanteur mais toujours dans un bon esprit! Voilà un enchaînement de concerts du tonnerre pour démarrer la journée!
On reste sur la plaine principale mais à l’ombre des arbres pour écouter FM un peu plus au frais, avec une petite IPA pour l’apéro, le combo est gagnant. Le groupe ne révolutionne rien mais fait le taff et sur le moment c’était assez plaisant.
On commence le set de Whitechapel mais après une dizaine de minutes on file jeter une oreille a Trepalium avant de se rendre dans la Temple pour la prestation des hollandais de Dool. Avec eux la messe est dite, ils sont terriblement bons! On les avait malheureusement ratés précédemment pour cause de conflit horaire et du coup on est bien content d’avoir cette séance de rattrapage! La chanteuse à un charisme détonnant, elle harangue la foule qui ne se fait pas prier pour montrer les cornes en signe de reconnaissance.
Alors là on ne s’attendait pas à un tel tsunami d’énergie envoyé en pleine face et sans ménagement par Fever 333! Le mélange rapcore des américains est détonnant, la chanteur furieux parcours la scène de long en large sans jamais s’arrêter, le batteur n’est pas en reste grimpant par moment SUR sa batterie pour jouer. Ce sont des grands malades et on adore ça! Excellente découverte et gros coup de coeur pour le groupe qui aura retourné complètement la plaine du début à la fin du show, on en redemande!
L’électro indus du groupe peinturluré Punish Yourself fait tente comble à Clisson. Ayant regardé Fever 333 jusq’au bout il nous a été absolument impossible de rentrer dans la Temple, alors avec une grande partie des spectateurs on s’est retrouvé sur le côté de l’Altar, on s’en fout même ici le public est chaud et on peut quand même apprécier tout le show amené par Punish, véritable référence en la matière. On n’avait plus vu vx et sa bande depuis quelques années et ils sont toujours aussi loufoques et captivants!
Le rouleau compresseur Sumac a roulé sur la Valley du Hellfest comme prévu d’après l’expérience il y a deux mois où nous avions eu la mâchoire déboitée à Tilburg, voilà que ça recommence à Clisson! Maintenant que les nuages cachent un peu le soleil, pas mal de festivaliers profitent du concert couchés pénard aux abords de la tente. Nous sommes captivés par les performances vocale de Aaron Turner.
Retour vers la Mainstage 1 et chouette découverte avec Deadland Ritual, du heavy des familles avec une légère teinte psyché comme on aime. Ils nous gratifient même d’une petite reprise de Rebel Yell à leur sauce et on ne va pas cacher qu’on a franchement bien apprécié le concert avec une bonne bière pour se rafraichir car le soleil est de retour et il tape toujours aussi dur. Avec Geezer Butler à la basse, Steve Stevens à la guitare et Franky Perez au chant ça ne pouvait pas être mauvais, la reprise finale de War Pigs clôture comme il faut le concert pour mettre tout le monde d’accord.
Les sets de Eagles of Death Metal et Whitesnake ne resterons pas dans nos mémoires, manque de rythme et pas toujours juste pour les deux. On retourne donc à la Valley pour le prolifique groupe allemand de post-metal / metal prog, The Ocean et on n’est pas les seuls à avoir eu cette idée. La tente est bondée et le public particulièrement motivé. On aura plus de mal à rentrer dans l’ambiance du concert mais musicalement, c’est excellent. On va se replonger dans la discographie du groupe dès notre retour à la maison!
Didier… Wampas… Est toujours le roi!! Il y a un monde de malade dans la War Zone pour le concert des Wampas, le groupe est attendu comme le messie festif qu’il représente. Il ne faut pas 10 minutes pour que les crowdsurfing partent du fond de la War Zone et les plus chanceux rejoignent ainsi l’avant-scène rapidement. Le groupe est tel que dans nos souvenirs car cela doit faire un peu moins de 10 ans que nous ne les avons plus vu mais bordel qu’est-ce que ça fait du bien! Un punk engagé qui fait absolument ce qu’il veut et ça plaît! On aura droit à des classiques comme “Rimini”, “Yeah Yeah”, “C’est l’amour” et d’autres, un sacré bordel comme d’habitude, et Didier se trimballe dans la foule comme un poisson dans l’eau.
Après avoir pris pas mal de temps pour sortir de la War Zone, on mate la fin de la prestation de ZZ Top et de ce qu’on a vu, on les sent bien les 50 ans de carrière. Aussi bien dans le positif avec la façon dont ils jouent avec le public et avec leurs morceaux mais du côté négatif, on ne sent clairement plus beaucoup de spontanéité de la part des papys rockeurs. Tout est en place et c’est bien ainsi.
Arrivée des mastodontes Kiss avec, dès les premières secondes, leurs lots de flammes, feux d’artifice, effets de lumières, etc… On avoue avoir eu des a priori sur le groupe qui de base n’est pas spécialement notre came, mais une fois devant c’est impossible de ne pas être pris dans leur univers glam’. Le show, surdimensionné et extravagant, associé à leur expérience et jeu avec les caméras ou le public font sur bah voilà… On faisait partie de la Kiss Army tout comme la plaine entière du Hellfest. La réalisation des vidéos projetées en fond de scène et sur les écrans annexe est aussi bien foutue que le reste, il est clair qu’il n’y a pas le moindre détail laissé au hasard pour le groupe avec plus de 40 ans au compteur. Toute l’artillerie est sortie dont le fameux solo de batterie d’une petite dizaine de minutes, Gene Simmons et sa basse ont aussi droit à leur heure de gloire, la fameuse tyrolienne. Kiss était en parade dans les rues de l’enfer!