Ludovico Enaudi nous a honoré de sa présence lundi dernier. C’est au Cirque Royal de Bruxelles que le célèbre pianiste nous a présenté son tout nouvel album « Seven Days Walking : Day One ». Entre douceur et frissons, le temps aura défilé aussi vite que la musique. Ci-dessous le debrief d’une soirée pleine d’émotions.

La musique de Ludovico Einaudi fait partie de ces musiques, que l’on a tous entendu au moins une fois, consciemment ou inconsciemment. Elle a joué un grand rôle dans le film Intouchables ou encore dans un instant crucial de Mommy. L’artiste a également sorti un coup de maître il y’a quelques temps, pour dénoncer le réchauffement climatique : On le voit jouer « Elegy for the Arctic » au piano, sur une vidéo au milieu des icebergs avec un visuel incroyable, et une consonance quelque peu dramatique mais tellement belle.

Ce mois-ci, Ludovico Enaudi sortait le premier opus de son projet « Seven Days Walking ». Le principe est le suivant : Une fois par mois pendant 7 mois, un nouvel album sort. On aura à la fin 7 albums. 7 variations de compositions originales, 7 itinéraires différents. En fait, l’artiste a voulu nous montrer plusieurs facettes que des compositions peuvent avoir. Comme il le dit lui-même, c’est comme regarder par la même fenêtre tous les jours, on aura jamais le même paysage ou encore la même humeur. Tout comme un même morceau pourrait avoir plusieurs points de vue et plusieurs versions. C’est sans aucun doute le projet le plus ambitieux du compositeur, qui a déjà 30 ans de carrière derrière lui. S’ajoutent à ce beau voyage Federico Mecozzi au violon, et Redi hasa au violoncelle.

Nous avons eu droit en live à de remarquables interprétations des différents titres de l’album, du début à la fin on errait entre tensions et lâcher prise. Le souffle court, on pouvait ressentir chaque émotions, et laisser libre à notre imagination de nous montrer sa version de l’histoire des morceaux. Par moments, des images représentant des paysages enneigés défilaient en fond. Et pour cause, les photographies sont issues de son propre appareil photo lors de balades hivernales à la montagne (balades qui se sont avérées fructueuses car elles lui auront inspiré Seven Days Walking).
Vers la fin du concert, les artistes qui accompagnaient Ludovico l’ont laissé seul face à son piano, afin qu’il nous délivre d’anciens titres tels que « Nuvole Bianche », ou encore « Una Mattina ». Ce fut un réel plaisir d’écouter à nouveau l’univers qui nous avait attiré en premier chez ce pianiste. Le seul bémol que je peux noter, et le fait qu’il n’ait pas interprété son titre le plus populaire, à savoir “Fly“. Cela était sans doute justifié, peut être pour qu’il se détache du morceau qui l’a rendu connu du grand public… on ne saura jamais.

Seven Days Walking est un projet un peu différent des autres albums, mais une certaine logique et continuité en découle ; On pourrait le reconnaître entre mille tellement il a une signature musicale singulière.  Je ne m’attarderais pas à décrire les titres de ce nouvel album, décrire l’imaginaire et/ou la réalité qui le composent serait beaucoup trop long. Je vous invite donc à l’écouter, où que vous soyez, afin de profiter d’un moment rempli de sérénité et de créativité.

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