L’édition 2018 d’Esperanzah ! se clôture sur journée bourrée d’ondes positives, placée sous le signe de l’émotion et de la bienveillance. Trois jours de fête et d’engagement, avec une programmation cohérente et éclectique. Parmi les artistes qui ont foulé les trois scènes ce dimanche, Karim Baggili, Ghetto Kumbé, Mélanie de Biasio et les fantasques Gogol Bordello.

Photo : Gaetan Nadin

 

Troisième jour en salle presse après un réveil plus apaisé. J’écris ces premières lignes avec, en fond, les notes douces et endiablées de la guitare flamenca de Karim Baggili, qui se produit au même instant sur la scène Jardin. Karim, c’est un peu cet ovni qui vogue entre groove, électro et classique ; un savoureux voyage du monde arabe jusqu’aux Balkans. Coup d’envoi de cette troisième et dernière journée !

Le voyage se prolonge jusqu’en Colombie, avec le trio Ghetto Kumbé qui enflamme littéralement la scène Futuro. Il est à peine 15h30, et je suis déjà comblée ! C’est du génie, de la malice, de pouvoir faire danser une foule aussi tôt et aussi bien ! Le groupe propose un curieux mélange de rythmes d’Afrique de l’Ouest, de percussions afro-colombienne, de house des Caraïbes et de sons futuristes. C’est très clairement la cerise sur le gâteau de ce festival, la découverte enivrante, la performance à retenir ! Le soleil tape, les brumisateurs sont de sortie, c’est tout simplement la folie, le bonheur à l’état pur !

Après ce genre de concert, on n’a plus envie de descendre de son nuage, non. Pourtant, Mélanie de Biasio l’a fait ! Elle nous convoque à la scène Jardin pour un concert jazz, agréable à souhait ! Elle livre de « petites mélodies pour nourrir de grandes émotions » ! Avec une présence scénique pleine de charisme, l’artiste nous a encore une fois émerveillé.

Sans être transcendée par les concerts de Her et Soja, j’ai gardé ce qu’il me restait d’énergie pour assister au show des New Yorkais Gogol Bordello sur la scène Jardin. Quel choix ambitieux, car de l’énergie, il en fallait ! Ces types déjantés ont le sens du spectacle, j’ai passé un moment loufoque et déchaîné. Le leader charismatique est le créateur et chef de file du mouvement « Gypsy Punk ». Il allie la musique traditionnelle des Balkans et le punk new-yorkais, pour un résultat fracassant !

Cette troisième journée aura décidément donné un second souffle au festival ! Et c’est la tête pleine de musiques, de belles images et de sourires que je quitte l’enceinte de l’Abbaye de Floreffe, sous un ciel étoilé, calme et serein.

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