“Parce que l’espace est infIni et qu’à l’origine du Big Bang, il y a Spout Big Space” comme ils le disent eux-mêmes. Ce groupe de cinq Bruxellois, amis d’enfance, nous livre une recette imparable : du rock garage qui sent la sueur et la bière chaude, une grosse dose d’énergie et une performance bien déjantée !
Appelé à l’origine “Sputnik Space” en l’honneur du défunt satellite russe, ils deviendront Spout Big Space à la suite d’une interférence durant leur premier contact avec la Terre !
Fondé en 2014 par cinq amis, le groupe teste sur le public terrien ses morceaux aux sonorités punk-rock et son show à base de délires ethylo-stellaires avec une série de concerts à Bruxelles et en Wallonie. Le projet se concrétise en 2016 avec la sortie de “Less Melody”, un premier EP composés de cinq morceaux qui reflètent l’univers tordu et l’énergie ultra-vitaminée du groupe. Au lieu de construire un album autour d’un single et de le remplir de morceaux fades, les musiciens se sont consacrés à la création de bons titres rock, alliant des mélodies et refrains travaillés à des arrangements extravagants. Leurs influences? Violent Femmes, The Cramps, Fidlar, Bob Log 3, The Stooges, Bonaparte, Allah Las et The Hives, rien que ça.
Mais c’est avant tout en concert que Spout Big Space donne la pleine mesure de son talent et de sa folie. C’est que le groupe jouit d’un sens du spectacle certain : des costumes et un univers travaillé, ainsi qu’une impressionnante habilité à remplir l’espace sonore et visuel. C’est à ce genre de show hétéroclite que j’ai assisté un 14 février, à la Machine, un café de la Place Saint-Géry, rempli à moitié de couples buvant un verre et à moitié de gens qui partagent une bière en attendant le début du spectacle, qu’ils soient fans ou simples curieux attirés par l’annonce du concert gratuit.
Vers 22 heure, le quintet entre en scène, titubant, l’air égaré, sonné; sur fonds sonores intrigants. Les guitares crachent vite leurs rythmes punk effrénés et le chanteur annonce la couleur, le groupe est venu sur Terre avec une obsession : que nous dansions jusqu’à nous liquéfier en flaque de sueur ! Les musiciens balancent leurs mélodies, alternant avec facilité et adresse morceaux rock déjantés et balades plus calmes. Le chanteur, très charismatique et toujours gesticulant, varie entre cris dans son parlophone et chants plus suaves. Le public ne peut qu’être réceptif à cette énergie débordante et communicative qui remplit la salle et ne semble jamais devoir s’arrêter. Il se laisse, au fil de l’heure qu’a duré le show, entrainé dans la galaxie délirante du groupe. Bref, un concert qui déménage et qui bouscule les soirées pépères de la Saint-Valentin !
Si vous n’avez pas encore assisté à l’une de leurs apparitions, préparez-vous à une rencontre du troisième type. À découvrir d’urgence sous peine de passer à côté de l’un des groupes les plus cools de l’espace !
