Ceci n’est pas un concert, c’est un moment de ma vie.

Je suis emportée puis transpercée.

Les titres et les paroles des chansons renvoient à l’histoire de l’Homme, les citations dans le programme reçu au début du show le confirment. C’est un travail de mémoire, un spectacle citoyen, la prof d’histoire que je suis prend son pied ! Et en même temps, paradoxalement, c’est comme si on ouvrait devant tout le monde mon journal intime. Mes joies, mes peines récentes, mes craintes du moment surgissent sans prévenir et m’envahissent. Je souris jusqu’aux oreilles. Je tape dans les mains. Je chante. Je pleure. Putain, je pleure ! Je me sens seule. Je me sens en communion avec les chanteurs et le public. Je me sens toute nue. Je suis perdue. Je sors pas de là comme j’y suis entrée. Frissons garantis.

J’en rate ma bière ! 9 cm de mousse et 1 cm de bière. Une saison bio en plus!

Ceci n’est pas un compte-rendu de concert, ceci est un essai de mots, de phrases sur des impressions, mon ressenti. C’est purement subjectif et personnel. Je suis à peine sortie du concert que je pianote déjà sur mon gsm. Je note mon texte, ou plutôt mes phrases. Impossible de tenir un discours censé et construit. C’est un enchaînement d’émotions diverses et extrêmes. Je dois passer pour une asociale d’ailleurs. Je suis là, assise à une table avec ma bière, seule. Les gens circulent autour de moi mais moi je lève même pas la tête, je note, j’écris sur mon gsm ce que vous êtes en train de lire. Je reste dans ma bulle le plus longtemps possible parce que je sens que si je lève la tête la magie disparaîtra, comme le matin quand on se réveille et que l’on se promet de se souvenir de son rêve…

Merci mon collègue adoré de m’avoir embarquée là-dedans.

Au oui, au fait… C’est Sonambulle que j’ai été voir. A vrai dire, je ne sais toujours pas ce que c’est. Une chorale ? Oui. Mais pas seulement, ou en tout cas c’est le summum des chorales. Une comédie musicale ? Ouais mais pas vraiment en fait … Enfin, on s’en approche. Tout ce que je peux dire c’est que ce sont plein de gens (40 adultes) qui reprennent des titres connus (qui vont de Monteverdi à Indila en passant par Milow) à plusieurs voix (2, 4, 6 jusqu’à 8!) autour d’un fil rouge, accompagnés par cinq musiciens, le tout chorégraphié et illustré par du multimédia, des décors simples et des voltigeurs suspendus tantôt dans un drapé tantot dans un cerceau.

Bref, peu importe l’étiquette qu’on y met, chorale ou comédie musicale, ce qui compte c’est que ça déchire et que l’on en prend plein les yeux, les oreilles et le cœur.

C’est dingue à quel point l’art parle directement aux âmes.

Encore deux dates les 10 et 11 février au Céria à Anderlecht. Foncez !

Info ici : http://www.sonambulle.be/

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