Samedi dernier, le site du Rockerill à Charleroi accueillait la deuxième édition de l’Uzine Festival. Un événement incontournable pour les amateurs de rap et de drum’n’bass auquel Scenes Belges se devait d’être présent. Et disons-le d’entrée de jeu : ce fut un sans faute !
Ce sont les gens du Rockerill eux-mêmes, en collab’ avec l’asbl Back In Dayz, qui se lançaient dans l’aventure l’année dernière en lançant au sein de leur propre fief une petite bombe à la formule alléchante : trois salles dans un décor industriel et une nuit de musique s’étalant progressivement du rap à la drum’n’bass, en passant par la techno, pour un tarif raisonnable. L’Uzine Festival était né !
Si nous avions raté la première édition, c’est bel et bien au fer rouge que nous avions cette fois gravé la date du 10 septembre dans notre agenda… Il faut dire que le line up avait de quoi attirer du monde : VALD, Salut C’est Cool, Len Faki, La Smala ou encore Black Sun Empire, l’affiche se présentait comme une véritable machine à détruire des cerveaux à grands coups de délectables basses. On pleurera quelques instants l’annulation du concert de Little Big, qui représentait le joyau de la programmation, et surtout, on regrettera la faible communication de l’orga à ce sujet, qui semblait préférer que cela passe inaperçu… Raté, comme en témoigne les commentaires amers sur la page Facebook… Mais les autres concerts rachèteront rapidement cette déception puisque nous assisterons à un show magistral et “so carolo” de la smala (ou plutôt de trois de ces membres) et de VALD pour nous mettre en jambe, avant de nous déchainer sur la techno toujours aussi délirante que propre de Salut C’est Cool. Mais notre coup de coeur reviendra à nouveau à Black Sun Empire, qui nous sert un set drum’n’bass super old school et léché à souhait.
On passera donc une soirée de folie, au coeur d’un background industriel au charme fou, le site étant implanté dans les entrailles d’une ancienne forge désaffectée. Le cadre est superbe, parsemé d’oeuvres d’art qui accentuent et répondent à l’identité alternative, underground et éclectique de l’événement. L’espace permet une déambulation à taille humaine, sans jamais se sentir écrasé par la foule, malgré les espaces fermés et la cour extérieure étriquée. L’orga affiche un sans faute, qu’il s’agisse du tarif de l’entrée et des boissons à la gestion des bars et de la qualité sonore. Un festival à surveiller de près, qui devra probablement garder la tête froide dans les années à venir si il ne veut pas travertir sa rafraîchissante identité.
Le futur Dour Carolo est-il né?