Pour sa 3ème édition, le Rock System s’est placé cette année sous la couleur verte. Pas mal de détails rappellent cette couleur, que ce soit les T-shirts du festival, le bracelet, la déco et même le papier toilette!
La Ferme du Biéreau offre véritablement un magnifique écrin, tant pour les musiciens que pour le public, permettant à tous de profiter et apprécier la très bonne programmation sortie par le festival! Petit tour d’horizon :
Rouge United avait la lourde tâche d’ouvrir le festival. Malheureusement pour eux les auditeurs n’étaient pas venus en grand nombre dès l’ouverture des portes. Mais ceux présents ont été charmés par l’énergie du groupe, la voix de JC Wardenaar et les riffs entêtants de Ulrich Schadeck. Le public aura cependant l’occasion d’échanger beaucoup avec le groupe qui continuera a se promener sur le site du festival.
Thyself, le jeune quatuor d’ingé son d’origine néo-louvaniste jouait sur ses terres mais ce n’est pas pour autant que le public était conquis d’avance! Le groupe défend extrêmement bien son projet sur scène, doté d’un très bon jeu de lumières et d’un son d’une excellente qualité. Le public fut visiblement très emballé par ce concert, et même si le chanteur se dit « assez nul » en communication, c’est au final ensemble qu’ils ont comblé sans difficultés les passages entre les chansons.
Pour un premier passage dans la cité universitaire, les Kings of Edelgran ont offert une musique bucolique et planante qui invite au voyage, un peu à la manière d’un Bon Iver ou Sigur Ros dont ils ne cachent pas leurs inspirations.
Une reprise de ce dernier fonctionnera d’ailleurs à merveille sur un public conquis. Bien qu’un problème technique ait privé les spectacteurs des projections prévues, ceux-ci ont eu droit à un show light improvisé mais de toute beauté! Tout ce qu’il manquait était un petit carré d’herbe sur lequel s’allonger confortablement afin de laisser son esprit vagabonder au fil des morceaux.
Les Bruxellois de Robbing Millions ont proposé un set habituel. Leur musique pop-rock entraînante et dansante a ravi les premiers rangs qui s’en sont donné à cœur joie malgré un show light un peu en deçà de ce qu’on a pu observer plus tôt dans la soirée. Rien de mauvais mais assez quelconque, surtout après celui sorti en dernière minute par Kings of Edelgran. Pas de surprise donc, mais un public ravi de la prestation de Robbing Millions! On constate déjà une base de fan qui se forme et qui suit le groupe.
Place à la tête d’affiche du festival, le duo anglais Heymoonshaker composé de Andy Balcon à la guitare/chant et de Dave Crowe qui s’occupe à merveille du beatbox.
Les deux anglais ont assuré un show plein d’énergie et puissant! C’est Dave qui s’est occupé principalement de la communication du groupe sur scène – ils feront l’effort de s’exprimer en français – et les deux garçons ne se sont pas laissé démonter par l’un ou autre spectateur déjà un peu trop imbibé tentant de perturber le show. Les anglais ont l’habitude de ce genre de chose et ils retourneront la situation à leur avantage! Pas de fausse note pour ce concert, tout était réglé comme du papier musique, que ce soit le placement sur scène en fonction des lumières ou bien les moments de pauses pour laisser Dave reprendre son souffle.
Le public ne s’y est pas trompé et le duo fut acclamé comme il se doit tout au long du concert. Tête d’affiche, le groupe a parfaitement tenu son rôle et aura été LA claque du festival pour beaucoup de monde!
Suite au retard accumulé sur la soirée, Victoria + Jean sont montés sur scène à l’heure où leur concert devait se terminer, et dès la présentation du groupe, Jean ne cacha pas son mécontentement. Il reprendra plusieurs fois le présentateur sur les informations fournies, bien que celles-ci se retrouvent finalement dans leurs biographies officielles. Malaise, ce qui est bien dommage, car la musique de Victoria + Jean est extrêmement intéressante et puissante. Tout à fait ce qui correspond à une clôture de festival pour se vider de l’énergie qu’il peut rester! La guitare de Jean se veut incisive, les nappes de clavier de David (du groupe Soldout) très bien disposées ainsi que la voix particulière de Victoria qui se pose à merveille sur cet ensemble. Malheureusement quelques gestes de mauvaise humeur de la part de Jean finiront par exaspérer une grande partie du public qui préférera quitter la salle, en espèrant avoir l’occasion de les revoir dans de meilleures conditions.
En résumé, la programmation diversifiée et intéressante du Rock System Festival mériterait d’attirer plus de monde. On peut clairement faire confiance à l’organisation pour nous sortir des petites merveilles pour l’année prochaine, le rendez-vous est déjà pris!
Crédit photo : Rock System Festival / Snappp