Rien n’est plus morne qu’un mois d’octobre.
Passée la frénésie de la rentrée et pas encore en mode Noël, la période est souvent synonyme de petite baisse de régime.
Plus les arbres se parent de rouge, plus le spleen se fait sentir.
L’envie de se réchauffer se fait plus forte. On rêve de soirée cocoon avec un thé aux épices, le casque sur les oreilles diffusant un son léger, enveloppant.
Ne cherchez plus, on a trouvé.
Beautiful Badness, le collectif bruxellois réuni autour du chanteur et compositeur d’origine lyonnaise Gabriel Sesboué débarque avec son EP « Many Years » et c’est un régal.
Au moment où Aaron sort son nouvel album, on ne peut passer à côté de la filiation. Piano, voix, rythme organiques, poésie. Le mélange est réussi.
Fort d’une belle expérience scénique, le groupe offre un disque qui rassemble les ingrédients de l’incontournable. Il y a la voix, se promenant du plus grave aux envolées lyriques, qui s’immisce et comble les fissures, qui réconforte.
Et puis, il y a la musique. La batterie, comme un cœur. Les lignes de guitares qui hérissent les poils, le piano qui calme la respiration qui s’emballait.
Des pointes d’Agnès Obel, des sonorités oniriques à la « An Pierlé » qui plongent dans une abîme envoutante.
Le groupe réussit son entrée en matière. Un très bel ouvrage que cet EP dont chaque morceau est un bijou. Un équilibre entre les morceaux qui embarque sans crier gare.
Le groupe présentera son nouveau disque ce 15 octobre au Botanique:
http://botanique.be/fr/activite/beautiful-badness-151015
