Cette année encore, Les Nuits du soir, festival organisé par le journal Le Soir, nous revenaient dans le superbe cadre du Botanique à Bruxelles. Petit festival qui a bien grandi, avec six groupes bien de chez nous, qualifiés de groupes découvertes (bien que certains soient de plus en plus connus), cette soirée s’annonçait agréable. Assez hésitant car je ne connaissais que peu de ces groupes, je me suis toutefois laissé tenter, et je ne regrette pas d’avoir fait le déplacement!
Arrivés sur place avec un peu de retard, nous ratons malheureusement le premier groupe, Mustii, formé par l’ancien chanteur du groupe Seek the Duke. La petite salle de la Rotonde est déjà pleine à craquer. Dommage, on patientera jusqu’au prochain groupe qui jouera, lui, dans l’Orangerie : Les Panties! La première chose qui me frappe alors que le groupe monte sur scène, c’est qu’il porte bien son nom! En effet, Sophie, la chanteuse, est vêtue d’un haut de tailleur, avec pour le bas, qu’un “panty” et des bas. Outre ce détail qui nous fera sourire, on notera une voix puissante et des riffs planants teinté d’une électro calme, le tout saupoudré d’un effet très vintage. Des chansons plaisantes à écouter, alternant musique soft et plus pêchue. L’ambiance se réchauffe vite. La salle, pourtant bien plus grande que la Rotonde, est déjà full.
Retour dans la Rotonde. Cette fois on s’est dépêché. La salle se remplit à une vitesse incroyable. Alpha Whale débarque, avec leur “surfpop” comme ils aiment l’appeler. Difficilement descriptible. Les chansons rappelant vaguement les plages du nord, les digues, etc. Assez planantes, mais il manque un petit quelque chose. Une belle voix, mais sans doute pas assez exploitée. Des effets sur les instruments peut-être un peu trop poussés, on a du mal à les distinguer. L’ambiance ne décolle pas.
Changement radical de style avec des musiciens bien connus : Gonzo! Plus besoin de présenter cette formation désormais connue de tous. Ici, plus question de planer, on est là pour s’éclater! Avec leur rock dingue et défoulant, à la sauce des américains de Weezer, ça chauffe rapidement dans la salle! Chansons délirantes aux paroles délurées, ça bouge dans l’Orangerie! Avec l’arrivée d’un violoniste sur scène, le concert prend une tournure encore plus dingue, le groupe réclamant la plus grande chenille réalisée en concert. Même si l’objectif n’est pas atteint, plusieurs personnes auront néanmoins joué le jeu, déambulant à travers toute la salle, pour le plaisir du groupe!
Gros contraste avec le groupe suivant, tout aussi passionné, mais dans un style radicalement différent, j’ai nommé : Isolde et les Bens! Connue d’abord en tant que batteuse du groupe Daan, la jeune batteuse s’est désormais lancée en solo, entourée de ses Bens, et le résultat est bluffant! Sans doute LA découverte de la soirée pour moi! Chantant tantôt en français, tantôt en anglais, avec son léger accent flamand très charmant, la belle Isolde aura su conquérir la foule de par sa spontanéité, mais également par ses compositions et reprises comme celle de la chanson “Je ne veux pas travailler” (initialement interprétée par les Pink Martini). Que ce soit à la batterie ou au chant, elle nous entrainera à sa suite avec une délicatesse bien à elle. Mélange entre musique jazz et des sixties, s’accordant parfaitement avec le cadre de la Rotonde, ce concert fut une belle réussite!
La soirée s’achève finalement sur la prestation de Nicola Testa. Concert électro électrisant et survolté, dansant autant qu’il ne chante, Nicola nous fait vibrer et bouger des pieds à la tête! Que ce soit derrière son micro ou assis au clavier, il ne tient pas en place! Très bon choix comme show final de ces Nuits du Soir! On en oublie rapidement qu’on se tient dans une Orangerie pleine à craquer tellement on est pris par la musique! Show haut en couleur et déjanté, on ne s’en lasse pas!
Mais voilà, il est déjà temps de repartir. Je ne regrette vraiment pas d’être venu ce soir, une très bonne soirée ici au Botanique, avec quelques belles découvertes pour ma part, et le plaisir d’avoir revu certains groupes déjà connus sur scène. J’ai maintenant hâte de voir ce que Le Soir nous réserve pour ses prochaines Nuits du Soir!
