Cabaret Vert jour trois : l’esprit rock

Ça déménage ! Après déjà deux jours de festival en mouvement et en musique, c’est clairement pour le troisième jour que beaucoup d’entre nous avaient fait le déplacement. Parce que le samedi du Cabaret Vert était the place to be !

John Butler Trio : la découverte rock de la soirée

20150822_r_meert_darkroom_cv_JohnButlerTrio_-14Un des concerts les plus attendus de la fin d’après midi, le camping s’est déplacé en masse pour profiter de la musique rock-country des australiens John Butler Trio. Sous les derniers rayons de soleil du Cabaret, la plaine principale était remplie de festivaliers venus “kiffer leur moment”. Le trio de musiciens réinvente totalement un concept de rock des campagnes, qui sent bon l’herbe coupée, les cabanes en bois et le chapeau de Cow-Boy. La force du groupe : assez peu de parole et de très longes parties instrumentales. Le guitariste (John Butler) manie à merveille la guitare folk, mais avec l’originalité de la brancher sur un ampli, distorsion à fond. Entre rock, folk et country, c’est le groupe qui finira dans la playlist de mon téléphone, parmi les grands.

Selah Sue, la diva aux yeux bleus

20150822_r_meert_darkroom_cv_SelahSue_-3Chez nous, pas besoins de rappeler qui est l’artiste Belge qui passe en boucle à la radio depuis déjà quatre ans. De l’autre côté de la frontière par contre, c’est moins le cas. Dans le public, pas mal des festivaliers l’ont (re)découverte. Un public plus âgé et plus calme pour l’occasion. Son show commence par quelques un de ses titres phares, pour rentrer dans l’ambiance. Fidèle à mon habitude, je suis proche de la scène, ce qui me permet de découvrir une Selah Sue très coquette en talon et petit veston. Côté musical c’est, sans surprise, génial. Des balades acoustiques sublimées par un chœur, des morceaux avec plus de punch pour réveiller le public et des parties plus “funk, soul” pour le plaisir des oreilles.

Côté contact avec le public c’est par contre un peu plus décevant. Malgré de belles tentatives de faire chanter ou de parler, la foule a du mal à se mettre dedans. Sans doute parce que l’anglais de la chanteuse est très bon, qu’elle parle très vite, et mélange surtout français et anglais. L’occasion de rappeler à la France que chez nous, on ne parle pas que français. En conclusion, j’ai passé un super moment, bercé par une voix unique et par un concert fort calme. Peut-être un peu trop pour la période de la soirée, traditionnellement plus mouvementé. Beaucoup d’entre nous pensaient la même chose, en après midi – avec le soleil – le concert aurait été parfait.

Limp Bizkit : la fête comme dans les années 90 !

20150822_r_meert_darkroom_cv_LimpBizkit_-1La véritable tête d’affiche du Cabaret vert, la véritable motivation de ma présence au festival, Limp Bizkit, c’est le symbole d’une génération. Pour être sur d’avoir une bonne place, j’ai fait l’impasse sur le concert qui suivait Selah Sue. Et je n’étais pas le seul à avoir cette idée, la foule était très dense, une heure avant le concert. Pendant les balances déjà, l’ambiance métal / hip-hop était là. La grosse news de l’année, ils sortent un nouvel album en 2015, ils sont de retour. Le cabaret vert n’est pas qu’une date, les américains sont en pleine tournée à travers l’Europe (et passe en Belgique dans quelques jours !).

Le concert commence de la façon la plus étrange qu’il soit, avec un bon rap des années 90, et personne sur scène. Le public a démarré les pogos et l’ambiance est incontrôlable. Puis “ils” arrivent et la foule est en délire. “It’s time to rollin’ !”. Le ton est lancé, le groupe commence par une des chansons phares de son répertoire. Les gens se poussent, se bousculent, se rentrent dedans mais s’en fout. Le but : s’amuser et pour vivre un moment rock de malade. Fin de la première chanson, un nouveau morceau (plus calme) mythique des années 90, mais pas du groupe. Le public se pose des questions, et le chanteur le sent bien. Il prend la parole (en anglais) :

“Il est temps de vous expliquer notre truc à propos des interruptions entre chaque morceaux. On veut que tout le Cabaret vert passe une putain de soirée, comme dans les années 90. Et on veux que tout le monde devienne fou malade, en vivant une sale soirée”20150822_Kmeron_DarkRoom_CV_LimpBizkit-4973

Le public accroche au concept et le concert repart en folie avec un mix de 2 morceaux du groupe. Un vocabulaire sale, des expressions douteuses, des riffts de guitare “métal” assuré par un artiste totalement déguisé, c’est ce qu’on aime et c’est pour ça qu’on est venu.

20150822_r_meert_darkroom_cv_LimpBizkit_-7Après le morceau, le groupe va faire un truc impensable. Le guitariste parle à la sécurité, et ils décident d’ouvrir les barrières pour qu’une partie du public puisse monter sur scène “kiffer la soirée à fond, comme dans les années 90″. C’est la folie et les quelques milliers de festivaliers présents se soir-là veulent avoir la chance d’être sur scène. Seulement une vingtaine d’élu (principalement des filles) pourrons monter sur scène. Aux dires d’une d’entre elles (Céline) : “C’est un moment inoubliable, j’ai vraiment eu une vue différente sur le concert. J’ai vu tous les membres de près, j’ai fait des shakes avec eux c’était mortel !”. Pour autant, la foule n’est pas trop déçue “Oui c’est vrai que c’est cool de monter sur scène, mais j’ai préféré l’ambiance de la fosse, avec les pogos et les bousculades. Pour moi ça c’est un vrai concert rock”.

En plus des interruptions, le groupe va prendre partit de jouer des morceaux qui ont fait l’histoire du rock, comme Smell like teen spirit. De quoi plonger le public dans une ambiance créée de toutes pièces. La présence du groupe est incroyable et il y a un contact avec le public impressionnant. Tous mon respects au groupe qui a réussi à faire s’asseoir TOUS le cabaret vert.

Au final, Limp Bizkit c’était LE concert à voir de tout le festival, un moment inoubliable, un groupe au top de sa forme et un gros moment de délire.

Please follow and like us:
error
fb-share-icon